Cassandre a prit une part plus « active » dans la team Stal depuis son rétablissement, au grand daim de Livre qui lui avait pourtant dit d’y aller mollo. Mais non, l’albinos a apprit les bases de combat au corps à corps avec Irina et Artyom, conjugué à ses capacités en escrime, c’est plutôt efficace pour se débarrasser d’intrus. Enfin, c’était l’idée de base, à force de s’entrainer, il a prit confiance en lui mais aujourd’hui, il avait été l’heure de passer à la pratique…

…Artyom lui avait dit que ce n’était pas grave lorsqu’il avait achevé le Ranger blessé. Cassandre, lui, regardait sa machette teintée de sang en silence, même pas foutu de donner le coup de grâce. Il se maudissait, ne sachant si il regrettait son acte ou si au contraire, il regrettait de ne pas être allé jusqu’au bout. Mais dans l’idée générale, il n’aimait pas cet entre-deux. Il était donc revenu à l’infirmerie légèrement grognon et frustré mais n’avait rien dit à Livre, ce qui était assez inhabituel pour être noté.

Roh et puis merde, Livre n’était pas obligé de connaitre sa vie de A à  Z, non ? C’était sans importance, il était un débutant et s’était juste loupé. Maintenant, il allait travailler dans ce qu’il connaissait mieux : le médical. Pas d’humains à l’infirmerie ce soir, juste un Nymphali ébène un peu trop câlin à rafistoler, trophée de la mission « ratée » de Cassandre. Il avait fait son job en silence, renvoyant chier son supérieur à la moindre question qui ne concernait pas le boulot. La vérité c’est qu’il prenait sur lui pour ne pas foutre le bordel dans l’infirmerie.

Si ce putain de Ranger avait été devant lui une nouvelle fois, il serait certainement mort étripé…

La voix de Volodya le fait sursauter. Ah oui, merde, c’est vrai. Il avait oublié cette soirée à la con et aurait aimé que son ami en fasse de même, tiens. Quelle ironie bien pourrie de passer une « soirée entre mec célib’ sans ambiguïté » avec son putain de crush. Il allait maugréer quelque chose de désagréable quand soudain, Volo’ lui avait foutu un bouquet de fleurs sous le nez. Il avait bredouiller quelques mots sans queue ni tête et avait caché son visage derrière ce maudit bouquet de fleurs. Il était rouge Ceriz et ça ressortait très bien sur sa peau porcelaine d’albinos.



Avait-il sifflé en suivant Volodya avec hésitation, suivi sans s’en rendre compte par un Nymphali sur ses gardes. En effet, le petit renard avait ressenti l’énergie négative dans le cœur de Cassandre, sa frustration profonde contenue tant bien que mal. Hors de question de s’énerver sur Volodya, il voulait que leur amitié se reconstruise et même si cette idée de Saint Valentin était vraiment pourrie, elle lui permettait de passer un peu de temps avec lui.

Mais le Nymphali ébène ne semblait pas de cet avis car aussitôt dans la petite pièce, le pokémon s’interpose entre Cassandre et Volodya et feule sur ce dernier, le poil hérissé, sous les yeux étonnés de Cassandre. Il grimace, ce n’est pas le moment pour ce genre de chose !



Masha, c’est le nom que Livre a refilé au Nymphali, force est de constater qu’il n’y réponds pas vraiment puisqu’il avance vers Volodya d’un air menaçant. Cassandre grogne quelques insultes et libère Blackjack de sa pokéball sous sa nouvelle forme de Zoroark de Hisui grandiloquente.



Tout ça, c’était à cause de ces putains de fleurs, si le Nymphali n’avait pas ressenti les ondes négatives de Cassandre, il n’aurait pas prit Volodya pour cible. Le jeune homme ne pouvait en vouloir qu’à sa propre connerie, vraiment ! Mais Cassandre ravale cette colère, malgré ses traits crispés, Volodya est son ami et il sera là pour lui quoiqu’il arrive !
         
         Halloween

Finalement, Blackjack n’a pas grand-chose à faire et heureusement parce qu’il n’avait pas vraiment envie de bosser pour Volodya. Tel qu’il le connait, il aurait sans doute revêtu une forme bien maudite, comme l’ancienne famille du jeune homme par exemple ou quelque chose d’encore plus glauque, Blackjack a ses petites façons de traumatiser les gens comme il faut. M’enfin, inutile de se stresser sur quelque chose qui n’est pas arrivé, Cassandre se contente de venir caresser la Nymphali un peu confuse avant de la prendre doucement dans ses bras.



Façon de lui dire qu’il allait bien et qu’il n’était pas en danger avec Volodya. La Nymphali pousse un petit piaillement décontenancé avant de se coller et Cassandre et de se laisser aller à un petit sommeil réparateur. L’infirmier souffle de soulagement avant de remercier son ami d’un signe de tête.



Un beau petit mensonge ne sait de mal à personne, hein ? Enfin, toutes ces conneries lui ont sérieusement refilé un beau mal de tête. Il dépose donc « Masha » sur l’un des lits et vient s’asseoir à ses côtés, se massant les tempes en soufflant pour évacuer une colère naissante. C’est d’un geste machinal qu’il vient chercher le flacon d’anxiolytiques prescrits par Nikita pour en prendre deux comme indiqué par sa prescription « en cas de grosse colère qui monte ». Déjà qu’il n’était pas de super humeur de base mais là, avec cette putain d’histoire de bouquet de fleurs à la con, il a envie de casser des trucs.

Et c’est d’un sifflement amer qu’il explique la cause de sa colère.



Sans rien dire, il installe doucement « Masha » sur ses genoux et l’ausculte dans tous les sens, voir si certains points de suture n’ont pas cédés ou toute autre urgence qui nécessiterait qu’il aille bosser un peu pour se calmer. Mais non, la Nymphali ébène se porte plutôt bien. Il soupire un bon coup avant de relever la tête et de fixer Volodya d’un air aussi amer qu’interrogateur.



« Parce que louper des heures de travail pour une soirée pyjama c’est pas mon kiff en fait. » Mais la phrase n’est pas prononcé, il est peut-être énervé mais inutile d’être aussi hostile gratuitement. Il va juste devoir attendre le temps que les anxiolytiques fassent leurs petits effets. Blackjack en profite pour venir le rejoindre sur le lit au poser sa tête sur son épaule, poussant un petit cri inquiet. Cassandre esquisse un faible sourire en caressant le museau du renard.


         
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