Eye of The Tiger

5 heures du matin, le moment parfait pour s’entraîner.

Une routine gardée depuis son passage à l’armée, stricte et dure, mais nécessaire pour rester en forme… et malgré le froid ou la tempête, Artyom ne laisserait jamais quoi que ce soit l’arrêter dans son entraînement. Il faut rester en forme parfaite lorsque l’on veut être le meilleur soldat, après tout. Bon, parfois ça fait qu’à côté, il risque parfois un peu sa santé et on le lui fait savoir…. mais c’est Arty ! Il est têtu comme jamais là-dessus ! Et puis, l’avantage, c’est qu'il n'y a quasiment personne comme ça pour l’embêter.

Enfin, c’est ce qu’il aurait cru aujourd’hui aussi ; mais voilà que de toutes les personnes qui viennent le voir alors qu’il fait ses pompes, c’est Cassandre qui se présente à lui. Aussitôt, il s’arrête et se met immédiatement debout, profitant de l’occasion en reprenant son souffle…  et en ne cachant pas sa curiosité sur son visage lorsque son ami parle de s'entraîner avec. Pas qu’il n’en est pas capable ! Non non, le militaire ne dirait jamais ça- c’est juste qu’il est au courant pour ce qui lui était arrivé récemment, donc ça l’étonne de le voir direct quitter son repos pour venir s’entraîner avec lui, de toutes les personnes qui le font ici. Mais les explications qui suivent… ouais, ça fait du sens, et le communiste finit par acquiescer en comprenant.

Mais pas le temps de répondre de suite : voilà qu’enfin une certaine tête connue apparaît et s’approche d’eux… Irina, dont la présence surprend bien moins le militaire- les entraînements, ils en font souvent ensemble, alors bon. Il salue son amie de manière militaire- certaines choses ne changent pas avec le temps, et Arty est toujours comme ça avec les camarades qui ont fait dans l’armée. Mais pour la question de son ami… eh bien, qu’elle lui soit destinée ou pas, ça ne l’empêche pas d’y répondre.

- … Entraîne-toi comme bon te semble à nos côtés. Ne te blesse pas.

Comprendre ici “viens avec nous et va à ton rythme surtout, ne te surmène pas !” sauf qu’Arty est une quiche pour dire ça de manière rassurante.

Eye of The Tiger

L’arrivée d’Ira (bruyante) passée, et la permission de cette dernière accordée à Cassandre pour que celui-ci rejoigne l’entraînement militaire du duo, il allait être l’heure d’enfin s’exercer comme il faut ; enfin, pas sans avoir bien préparé leur ami à la suite des choses. Comme dit son amie, il vaut mieux qu’il ne se blesse pas en allant plus tranquillement. Et en plus… oui, comme Artyom s’en doutait, leur camarade n’avait pas les bases pour l’entraînement, donc il aurait besoin d’être guidé, bien qu’il ne comprenne pas trop pourquoi appeler ceci un rituel.

Bref- Arty fait signe à Cassandre de le regarder, lui montre quelques premiers étirements basiques pour les bras et les jambes en lui expliquant la méthode à faire et la durée, surveille qu’il ne foire pas quelque chose pour éviter les blessures supplémentaires et… tiens, voilà qu’il doivent s’interrompre deux minutes à propos du Pokémon d’Ira. Eux décident de les entraîner ensemble, mais le militaire préfère d’abord s’entraîner seul et être en forme pour ensuite s’occuper de ses Pokémon plus tard. Mais voilà qu’il apprend que le petit gars qui est avec Ira est avugle… pauvre petit Pohm. Arty ne peut s’empêcher de se montrer un peu inquiet et triste, son air s'adoucit légèrement : il espère que sa camarade pourra adapter l’entraînement…

Mais la conversation bouge et si au début, Artyom ne voit pas qui Ira interpelle avec le surnom utilisé, l’homme comprend bien vite qu’il est le sujet lorsque les Évoli sont discutés et que Cassandre lui pose une question ensuite. Ah oui, ces petits gars… le militaire se dépêche de répondre à tout cela, après son petit plantage lié au surnom.

- Pour l’instant, je prend soin d’eux dans ma… “chambre”.

Si on peut appeler son sorte d’atelier de construction de maquettes et de soldats en plastique qu’il affectionne tant une chambre. Il se tourne ensuite vers Cassandre, l’autre partie de sa réponse lui étant plus destinée.

- Mais je n’ai pas encore décidé de leur sort. Je peux te donner en tout cas l’un d’entre eux… avoir un nouvel ami fera sûrement plaisir, et je sais que tu sauras t’en occuper sans problèmes. Je pourrais te présenter les Évoli après l’entraînement.

Ce qui n’est pas rien si on décortique sa réponse, parce que connaissant le grand militaire qu’il est, fan de petits Pokémon et toujours à vouloir en prendre soin, il est clair qu’il ne donnerait pas sa confiance à tout le monde pour s’en occuper, alors… Ouais, c’est une jolie déclaration d’amitié qu’il nous fait là.

Bref- ensuite, ça reparle d’entraînement, le sujet principal qu’Arty aime ; il hoche la tête pour ensuite donner une réponse, mais en gardant aussi son regard sur Irina- juste pour être sûr qu’il n’oublie rien, et aussi pour voir si elle voudrait faire quelques entraînements spécifiques… ou en exclure, on sait jamais.

- Le matin… plusieurs tours de la cour en courant pour démarrer. Des pompes pour les bras et les muscles en général. Parfois, on quitte la base pour faire des courses d'endurance autour ou dans la toundra. Ou l’on utilise quelques couloirs de la base peu rangés comme course d’obstacles et s’entraîner à être le plus rapide. Parfois de l’escalade aussi. Et souvent, on s’entraîne à quelques manœuvres en combat rapproché.

Il y a toujours de quoi faire ici. Artyom est content là-dessus, il aime diversifier son entraînement, après tout.

Eye of The Tiger

Bien qu’Artyom ne le montre pas, les paroles de Cassandre le rassurent et lui font plaisir- mais il a confiance en son camarade pour prendre soin d’un Évoli. Il sait qu’aux côtés des Pokémon de l’infirmier “en formation”, celui-ci pourra bien s'épanouir et être heureux.

Pour tout ce qui est entraînement Pokémon, Artyom laisse ses camarades gérer ça : les siens ne sont pas là pour ce genre d’entraînement, de toute façon- et tant que le Zoroark et le Chapignon font attention à ne pas balancer une attaque sur l’un d’entre eux, le militaire les laissait clairement faire. De toute façon… il leur fallait entraîner Cassandre- et pas non plus avec des choses trop coriaces, ou ils risquent d’avoir des problèmes.

Artyom ne veut vraiment pas avoir Livre sur le dos, par pitié.

Et si l’idée de course semblait bien plaire à son camarade… bon, le militaire comprend que le corps à corps n’est pas son domaine, ce n’est pas pour tout le monde de toute façon. Mais donner une lame à Cassandre ? Est-ce que ça risque pas de mal finir autant que de se battre au corps à corps et finir chez livre au moindre faux-mouvement… ? Il y réfléchit, le militaire.

Tellement que quand il relève la tête… c’est pour assister à une évolution, la lumière intense attirant autant son intention qu’il doit détourner le regard face à la lumière intense. Apparemment, cet entraînement était ce qu’il fallait au Zorua pour devenir un Zoroark- et ce genre de phénomène, ça rend toujours curieux Artyom qui se retrouve quelques instants distrait, fasciné d’avoir assisté à une scène pareille et trouvant ça vraiment cool ce changement soudain de forme en plus de voir du combat qui est joli, un peu comme un gamin tout hype là- bien que le militaire savait à peu près cacher sa joie avec sa pokerface constante.

…

…

Il faudrait peut-être que quelqu’un le réveille de là, parce qu’il risque d’y passer des heures et d’un peu oublier ce qu’il est supposé faire avec ses camarades.

Eye of The Tiger

Il aura planté… Un bon moment, en fait, le arty. Mais bon, assister à une évolution… Évidemment que ça l’intéressait autant que ça le rendait curieux, et à penser Pokmon, il ne faut pas attendre longtemps pour que son imagination prenne le relais et l’éloigne de son entraînement matinal- son regard restait fixé sur le Zoroark sans le lâcher…

Enfin, jusqu’à ce que quelque chose arrive brutalement dans sa vision et bouge dans tous les sens, de quoi mettre en alerte immédiate le soldat qui, sans réfléchir, attrape le poignet de cette pauvre Irina, qui prendra une balayette avant de se retrouver plaquée au sol, Artyom la regardant comme s’il venait de s’attaquer à un ennemi- jusqu’à ce qu’il calcule qu’en fait c’est Irina et qu’il n’est pas en mission ou en danger, là.

Du coup, il la regarde bien 5 secondes avec sa pokerface habituelle, avant de murmurer un “pardon” et de se relever. C'est vrai que pour réagir au quart de tour au moindre doute quand il est dans ses pensées, Artyom, c’est un champion.

Mais bon, avant qu’il ait le temps de se sentir mal d’avoir envoyé cette pauvre Ira au sol, c’est les paroles de Cassandre qui lui parviennent en tête- et bien qu’il n’arrivait pas trop à comprendre cette histoire de comparer ça à des gamins qui quittent le nid familial… l'autre proposition, elle, lui semble bien plus clair et intéressante, assez pour qu’il ne cherche pas à faire attention à l’histoire de charcuter des Pokémon.

Non, enfin, il arrête de regarder le sol et tourne son regard bleu vers Cassandre en murmurant un petit “Vraiment… ?”- il faut dire que des occasion d’être en contact avec de nouveaux Pokémon et les chouchouter, il en avait pas beaucoup, et rien qu’à voir dans ses yeux, ses camarades pourraient vite comprendre que c’était comme si on venait de lui offrir un cadeau d’anniversaire en avance ! … ou plutôt de Noel, parce qu’Artyom ne connaît pas sa date de naissance et ne fête jamais son anniversaire, du coup.

Le militaire approche donc le Zoroark, calmement et curieux, et vient y déposer doucement sa main sur sa longue fourrure pour la caresser avec toute la douceur et l’attention du monde- et il était aux anges, Arty. Bon, ça se voit pas beaucoup sur sa gueule mais son air s'était adouci et il avait l'air vraiment moins tendu, avec tout ça… Mais ça lui fait vraiment plaisir, tout ça.

- … Où en étions-nous ?

Des paroles un peu plus fortes sortent enfin de sa part ; son regard était de retour sur ses camarades, mais clairement, ses actions montraient que la majorité de son énergie était dédiée à s’occuper du Zoroark devant lui. Ah là là, irrécupérable quand des Pokémon passent trop près de son nez… Mais bon, il fait un effort et essaie de se remémorer de ce qu’ils parlaient précédemment… En espérant que ses camarades veuillent bien répéter leur demande.