The calm before the storm

Le temps passe trop vite et trop lentement à la fois.

Entre l’idée de rester coincé dans cet enfer, mais aussi de bientôt devoir affronter les tortures qui lui étaient prévues ici… Artyom ignorait s’il voulait que tout se fasse maintenant pour en finir ou espérer que les choses allaient être délayées et qu’il échapperait à son destin inévitable pour quelques moments supplémentaires.

De toute façon, quoi qu’il souhaitait… assis sur cette chaise, les membres coincés dans ces foutues sangles d’acier, et bourré de calmants qui l'empêchent de s’endormir- le militaire n’aurait pas grand espoir à avoir son mot dans cette horrible histoire. Déjà qu’ils n’avaient quasiment aucune empathie ici, si l’on ne compte pas les scientifiques qui semblent aussi haïr la situation et y être bloqués…

Son regard bleu s’était levé un instant vers le banc- Feliks y était, tout à l’heure. Il l’avait aidé, et en avait payé le prix. Piotr était revenu le récupérer à un moment ; peut-être pour préparer la journée de torture qu’Artyom allait subir. Le militaire n’avait rien dit ni demandé- l’idée même de donner plus d’informations sur la conversation qu’il a eu avec le laborantin et le mettre encore plus en danger le terrifiait bien plus que son propre destin.

Et ainsi, Artyom était redevenu seul. La simple présence d’une personne dans la même pièce l’avait aidé à se calmer- mais à présent, il n’avait que lui et ses propres pensées pour tenir, des pensées empoisonnées par la peur et les traumatismes, sans aucune fuite ou issue offerte.

Des minutes, des heures à se faire bouffer par ses propres souvenirs et émotions, sans rien d’autre pour le protéger. Ses yeux s’étaient clôts, dans une tentative d’espérer trouver du sommeil pour échapper à cela ; en vain.

C’est sa lecture d’aura qui viendra le distraire finalement, après un certain temps- des auras qui approchent, l’inquiètent- tout ça pour entendre sa cellule s’ouvrir et entendre quelqu’un être “déposé” dans la pièce.

- … Agrippina… ?

Un faible murmure du soldat, toujours la tête penchée et les yeux clos- il avait du mal à se concentrer par la fatigue, à être sûr de ce qu’il ressentait- mais… quelque chose lui disait que c’était sa camarade.

- … Q-qu’ont-ils fait…

Un autre murmure. Un d’inquiétude, lorsqu’il essayait d’écouter les émotions de la jeune femme- des émotions qui le font souffrir rien qu’en étant à proximité… et quand il arrive enfin à trouver la force de poser son regard sur elle-

Quand il voit son état, Artyom essaie de se lever, de vouloir venir la prendre dans ses bras- mais il est bloqué, piégé, encore et toujours. Son œil… Comment les gens pouvaient-ils être aussi cruels, ici ? Le militaire voulait l’approcher malgré l’aura douloureuse à supporter, il souhaitait la rassurer, lui dire qu’ils étaient ensemble et s’en sortiraient- mais même ça… même ça, il n'y arrive pas, drogué et attaché comme une vulgaire bête qui n’attend qu'à être sacrifié.

Après tout… bientôt, ça allait être son tour. Il allait souffrir, comme elle, peut-être même plus encore. Le calme avant la tempête.

The calm before the storm

Il n’était pas le plus émotif, le meilleur pour comprendre les sentiments des autres, et Artyom le savait bien.

Mais la voix et l’aura d’Agrippina… jamais il n’aurait pensé que cela serait aussi douloureux à voir et entendre. Elle parle bien de lui, que son tour allait arriver- mais la peur de son futur était devenue minime face à celle de perdre Agrippina, sa camarade ici, à présent. Ses paroles, ses gestes, ce qu’elle lui montre… c’était l’un des pires spectacles qu’il ait pu voir de sa vie- et il ne trouvait les mots pour décrire l’horreur qui agrippait son cœur et le compressait violemment.

Il voulait se jeter de ce siège, prendre la jeune femme dans ses bras- la libérer, elle et les scientifiques sensés coincés ici, de cette putain de prison. Mais il y était lui aussi, dans cette putain de prison d’acier et d’aiguilles- et les fous aux commandes devaient le garder à tout prix. Les mots de Feliks sur leur projet lui étaient inscrits dans son esprit comme une marque au fer rouge…

Pourtant, il avait promis de ne pas abandonner qui que ce soit ici. Rester ici à s'apitoyer sur son sort…. Artyom ne voulait pas, pas pour Feliks. Sa tête se tourne doucement, lourdement, vers la perfusion qui le maintient artificiellement dans un calme ignoble, ses yeux bleus glissent sur le tube qui relie son corps au produit…

Peut-être que Piotr et Viktor ont sous-estimé ce qu’un homme déterminé à tenir ses promesses pouvait faire.

Le geste prend beaucoup d’énergie, mais Artyom arrive à se mouvoir assez pour attraper le tube avec les dents- et l’arracher de sa position d’un geste sec. Aussi vite qu’il quitte son corps, ses dents lâchent l’accessoire avec un douloureux gémissement- uen nouvelle blessure causée par cette aiguille, qui laisse à présent son sang couler hors de son corps dans un petit flot stable… mais à présent, ce n’était qu’une question de temps avant que cette putain de brume se dissipe de son cerveau. Même si cela lui vaudrait d’être muselé ou de se retrouver attaché par la gorge plus tard, le soldat n’avait aucun regret sur son geste.

S’il doit parler avec sa camarade, il veut le faire par lui-même, sans devoir se cacher sous la pression de calmants. Il lui faut quelques instants, à respirer lourdement pour essayer de passer à travers la douleur physique et mentale, avant d’enfin s’exprimer- ses yeux bleus perçants arrivant enfin à regarder la demoiselle dans son regard sans faillir.

- Agrippina… Je n’ai pas vécu les horreurs que tu viens de voir. Pas encore, même si je sais que ce n’est qu’une question de temps.

Mais même si je suis condamné à souffrir, encore et encore, je…

Ses dents se serrent, ses mains s'agrippent à la chaise et à ses liens d’aciers qui le retiennent- des liens qui semblaient de plus en plus faible au fur et à mesure que les calmants disparaissent enfin de son sang, comme celui qui coule de son bras.

- … Je trouverais un moyen de partir d’ici, avec toi. J’ai pu parler avec l’un de ces scientifiques. Il s’est sacrifié pour m’aider, pour me redonner de l’espoir- la fuite est possible, j’en suis sûr. On peut s’en sortir, ensemble. Je l’ai promis a ce laborantin… j’ai promis qu’on s’en sortirait ensemble.

Il faut juste… il faut juste qu’on tienne, tous ensemble… !

Des larmes commencent à piquer ses yeux- ses propres émotions grognent, donnent enfin de la force, une force administrée par un espoir inaliénable.

Sa colère contre Piotr, Viktor, tous ceux qui travaillent volontairement sur ce projet… son envie d’aider, de protéger les gens…

Sa détermination, sa volonté à tenir ses promesses.

C’est ce qui lui permettra de venir à bout des sangles, finalement mal attachées sûrement par conviction que les sédatifs feraient le travail, et qui laisseront enfin Artyom avoir la force de se lever- pour marcher maladroitement, faiblement, jusqu'à atteindre sa camarade, et de tomber devant elle, à genoux, pour la prendre doucement dans ses bras, tandis que ses larmes viennent tâcher son visage et que sa voix s’adoucit.

- S-si je n’ai pas perdu la volonté de vivre, de sortir d’ici… c’est parce que tu es là. Toi, et ceux ici qui luttent à leur façon contre les responsables de ces horreurs.

Alors, s’il te plaît, Agrippina… ne perd pas espoir. S’il te plaît.

Pour qu’ils survivent, pour qu’ils puissent fuir, et enfin s’en sortir… ils faut qu’ils tiennent, ensemble- c’est la seule corde à laquelle s’agripper qui les empêche de chuter vers leur fin.

The calm before the storm

Faire comme les autres hommes… ?

Artyom ne sait pas ce qu’elle veut dire- mais instinctivement, il lâche, recule légèrement pour rompre le contact quitte à montrer son visage larmoyant et pathétique, plein d'inquiétude et de peine pour sa camarade qui semblait perdre la raison.

Il lui faut un instant pour se reprendre- va savoir si ces mots étaient réfléchis ou non, mais le militaire ne pouvait rester dans le silence.

- Je ne suis pas un Lougaroc. Tous ceux que j’ai rencontrés m’ont comparé à un Ponchien… ou à un Démolosse. Un qui vit pour obéir aux autres. Tant que je fais ce que l’on me demande, c’est tout ce qui importe… et la seule chose qui m’importe, en ce moment, c’est de vous protéger et vous sortir de là. C'est la mission que mon cœur m'a donné.

Une main passe sur son bras, le militaire est immobile- mais sur la blessure, sur le sang qui coule, il retient comme il peut un gémissement de douleur ou un geste brusque- comme s’il avait peur de faire fuir sa camarade à la moindre erreur. Tout ce qui bouge, c’est son regard bleu, qui passe de cette blessure à la jeune femme lorsqu’elle parle de punition.

- Ça fait mal, mais ce n’est rien comparé à ce que j’ai vu ou entendu ici. Et… je me fiche que cela fasse mal, au fond.

Si je dois payer le prix de chacune de mes actions qui me permettent de survivre, de garder mon esprit et de garder avec un espoir de fuir avec toi et d’autres innocents d’ici… Je paierais ce prix avec tout mon être sans hésiter. Je me fiche à quel point je souffrirais, je… je ne serais heureux que si je peux tenir ma promesse de vous protéger.

Mais Agrippina… dit finalement qu’elle ne veut pas fuir. Les larmes arrêtent de couler, la tête du militaire se penche sur le côté avec un air fatigué mais confus alors qu’il cherche à comprendre…

Cependant, même son aura le dit- que ces enfoirés de Magnetongorsk avaient réussi à quasiment la briser entièrement. Aucun moyen de savoir si elle l’était pour de bon ou si un espoir minuscule restait…

… Mais tant que le doute est permis, Artyom veut croire.

- Tu n’es pas un monstre de foire. Tu as ta place, une vraie place ou tu peux briller, dans ce monde- mais ce n’est pas celle qui est ici. C’est ce qu’ils veulent te faire croire pour te garder ici- parce qu’ils ont besoin de toi et veulent t’utiliser pour leurs foutus projets, comme moi.

Que tu sois un Moumouton ou pas, je m’en fiche- si je dois devenir un Démolosse qui garde ceux qu'il faut protéger, alors je le ferais.

Même s’il finit comme une coquille vide à la fin, il accepte ce sort si cela lui permet de libérer des innocents de cet enfer.

Artyom était prêt à tout pour aider ses camarades même les plus blessés à s’en sortir- son regard dans celui d’Agrippina le disait autant que ses paroles. Il ne flanchait pas à l’idée d’être puni, à la blessure infligée pour se détacher de cette chaise- tout son corps et son âme criaient leur envie de survivre pour sauver les autres quelque que soient les sacrifices à s’infliger.  

The calm before the storm

Tout ce qu’Artyom fait pendant qu’il écoute sa camarade, c’est simplement la regarder, en silence, sans bouger de sa place. L’abandon, la colère, le désespoir… plein d’émotions, douloureuses à ressentir et à subir- mais le militaire se tait et se laisse faire, cette douleur, ce n’était rien de ce qu’elle pouvait ressentir, elle- ou celle qui attendait Artyom tout bientôt.

Ils n’allaient pas tarder à finir de préparer les lieux depuis le temps… son temps est compté avant qu’il ne doit encore laisser Agrippina derrière dans cette foutue cellule, avec ses pensées brisées. Si seulement il pouvait rester encore et l’aider… !

- Non, ça serait… loin d’être merveilleux. Je… j’ai déjà souffert pour protéger des gens, mais ce sont des gestes que je ne regrette pas. Si je n’avais pas été là, qui sait ce qui serait arrivé…

Un soupir- et le militaire se force, use du mur à proximité pour se relever, pour se soutenir, alors qu’il reprend des forces et se réhabitue à tenir debout… quitte à être puni, il n’allait pas laisser les scientifiques le récupérer aussi aisément. Il lutterait contre eux dès qu’ils viendraient le chercher. Qui sait, un espoir existe pour fuir à ce moment-là… Mais avant que ça n’arrive, il doit rassurer Agrippina, l’encourager à ne pas lâcher quoi qu’il arrive- c’est sa mission du moment.

- Les choses auraient pu être différentes- mais ce n’est pas le cas. Nous sommes là, et les gens qui te connaissent et t’apprécient… ils sont aussi là. Ils existent. Et il ne faut pas les abandonner s’ils s’inquiètent pour toi.

Après tout… Il a lui-même des gens qu’il ne peut abandonner. Rin, Ilya, ses camarades… penser à eux lui redonnent un peu plus d’espoir, même s’il souffre de ne pas savoir comment ils vont et s’il pourra les revoir un jour.

- Et si cette mère est responsable de ton envoi ici- qui ne dit pas qu’elle pourrait traîner un jour quelqu’un d’autre qui t'est proche en danger ?

De ce qu’il comprend, Agrippina et “Anushka” partagent un anniversaire, donc des jumelles- et cette Mère… il ne la connait pas, mais qui sait ce dont elle est capable si elle peut déjà envoyer une fille aux mains de Demikhov et de Kholodov ? C’est cruel de jouer sur des théories, des idées sur des gens que le militaire ne connaît pas- mais cet éclat de colère prouve que sa camarade est encore ici, avec lui, et… Il faut faire vivre cet éclat, ne serait-ce que pour qu’elle retrouve l’espoir de fuir d’ici.

- On ne peut pas laisser ces gens gagner… on ne peut pas les laisser nous torturer avec nos proches et camarades juste pour leurs foutues idées. Je ne compte pas laisser un “ordre” de cette Tsarine leur donner le feu vert pour nous torturer librement- pas sans lutter de toutes mes forces.

Forces encore faibles, mais présente par l’adrénaline et l’espoir qu’il tient dans son cœur. Sa haine contre les scientifiques ici et la tsarine ne font que l’aider à se préparer dans une lutte désespérée, mais une qu’il veut utiliser pour faire comprendre qu’il ne cédera pas à leur saloperie de rituel d’humiliation- que ça ne le fera pas plier, que quoi qu’ils fassent… le Projet Nebulak ne sera qu’un désastre impossible à sauver.

The calm before the storm

Artyom n’avait jamais été bon pour parler. Ou peut-être qu’il ne comprenait pas bien les choses… ? Bah, il a toujours été mauvais quand il s’agit de bien s’exprimer- les actions sont de meilleures paroles que les mots selon lui. Quand Agrippina lui demande de la fermer, il le fait, et il l’écoute sur sa “requête”- elle le suivra s’il faut pour fuir, mais elle voulait être tranquille à présent.

…

Le militaire soupire, mais finit par acquiescer avec un petit son et geste de tête- il n’y avait plus rien à dire si l’écoute n’était plus présente.

A la place, il met son petit “plan” en œuvre. Le voilà qui repart s’asseoir sur sa chaise, s‘amuse à récupérer la perfusion ôtée pour la coincer dans le pli de son coude- pour faire croire qu’elle est toujours là à sa place, alors qu’il positionne les sangles pour faire croire qu’elles sont toujours en place elles aussi.

Et à présent, en silence, il attend. Sa blessure au bras continue de lui faire mal avec les gouttelettes de sang qui continuent de fuir, mais la colère et la détermination l’empêchent de faillir, de laisser l’adrénaline retomber-

Il ne faudra pas longtemps pour que la cellule s’ouvre enfin, et qu’un scientifique fasse son entrée : Kholodov. Même sous son masque, Artyom pouvait voir sa joie et son sourire immonde, tout comme ses émotions ignobles qui coulent de lui et lui donnaient envie de vomir.

- Bien dormi, 147 ? Allez, on a beaucoup de travail à faire… et je suis sûr que 358 apprécierait se reposer seule. Vous allez gentiment m’accompagner et tout se passera bien.

Il prend un pas vers lui, et laisse à Artyom le temps de relever sa tête, lui lançant un regard noir en plus de quelques mots murmurés.

- Comme si vous êtes capable de me faire plier, tiens…

Des mots, un défi, presque, envoyé à son ravisseur avec agressivité- de quoi laisser pousser un petit son confus et curieux de la part du scientifique, qui approche encore d’un pas.

- Oh ? Sacré caractère que vous avez là… levé du mauvais pied ? Quel dommage. Ce n’est pas comme si vous aviez le choix- et ce n’est pas comme si vous alliez faire grand chose avec tous ces sédatifs dans votre sang… peut-être qu’il vous en faut plus, si vous pensez que vous comporter ainsi vous aidera.

Un pas, un autre pas, encore un qui permet à Viktor de s’approcher de son cobaye, de ses sangles, de cette perfusion qu’il veut vérifier…

Un léger mouvement, et le tube de la perfusion chute au sol, révélant au bourreau la blessure- mais surtout, que ces sédatifs n’étaient plus actifs depuis un bon moment.

Il n’aura que le temps d’écarquiller les yeux, avant qu’un poing vient de le frapper de toute ses forces contre sa tempe et l’envoie contre le mur, avec Artyom qui se jette de sa place pour asséner un nouveau coup au ventre, l’attraper ensuite par la gorge, le lever de toutes ses forces au-dessus du sol pour l’étrangler, le piéger contre le mur- même sans toute sa force, il arrivait à rapidement créer la panique chez Viktor, qui se débat tant bien que mal et essaie d’arracher les mains du militaire de la gorge qu’elles serrent et menacent de briser bientôt, en vain, ne laissant que des sons et gargouillis douloureux et dégoûtants alors que son corps n’arrive plus à se débattre et s’immobilise progressivement–

Une seringue plantée dans la nuque coupe le souffle d’Artyom, fait immédiatement lâcher sa victime qui s’écroule au sol en toussant violemment, l’air reprenant douloureusement sa place dans ses poumons, alors que le cobaye tombe à genoux, puis entièrement au sol le corps et la voix entièrement paralysés- révélant la présence  d’Hippolyte, derrière, le visage tordu par la panique et la colère, le souffle rapide sous l’effet de l’adrénaline, assistant qui vient vite prendre place aux côtés de son mentor pour vérifier son état et s’assurer qu’il n’est pas trop sonné, ce qui ne semble pas être le cas au vu de ses mots prononcés malgré sa voix sèche et rauque.

- T-Tss… j’aurais dû le mettre d’avance sur une table d’opération et le garder tout le long endormi, il n’aurait pas eu cette foutue occasion… !

- … Vous pensez que quelqu’un a encore saboté l’équipement ? Après tout…

Une question, à laquelle Hippolyte trouve rapidement réponse en regardant du côté d’Agrippina.

- … Non, il a sûrement trouvé une façon de se débrouiller seul. 147 devrait rester comme ça pendant quelques instants, mais je vais chercher rapidement du renfort, par précaution.

- Fait donc, et vite.

Le voilà qu’il abandonne son mentor- mentor qui finit par se relever bien vite pour aller près d’Artyom, vérifier son état- et constater que le paralysant mis en urgence par son assistant faisait bien le travail : le maintenir conscient, mais silencieux et entièrement paralysé. Au moins… avec l’aide d’Hippolyte et d’autres scientifiques, le transporter sera plus sécurisé que quelques calmants.