Stubbornness will get you nowhere

La mise en garde avait été pourtant claire. Les mots, l’arme à feu braquée sur iel… Artyom avait pourtant insisté pour que lea champion.ne comprenne qu’essayer de s’enfoncer dans cette histoire, fouiner dans des affaires qui ne la concernent pas serait une très, très mauvaise idée.

Mais apparemment, mentir est la seule chose que Yuri sait faire- c’est en tout cas ce que le militaire avait constaté au vu de la mission que l’on lui avait confiée.

…

Il soupire, aussi ennuyé que irrité à devoir perdre son temps avec ce genre de choses. Si seulement sa cible avait eu l’intelligence de reprendre sa vie normale… mais non, devenir Ranger et venir leur rajouter des bâtons dans les roues semblait être la voie qu’iel avait décidé de suivre- qu’il en soit ainsi, Yuri apprendra que se mettre face à la Team Stal n’est pas sans conséquences.

Faire d’iel un exemple sera peut-être bénéfique, autant pour lui remettre les idées en place que de dissuader ceux qui voudraient suivre dans les pas de lea champion.ne.

C’est ainsi qu’il s’est retrouvé, la nuit tombée, devant ce qui devait être la résidence de Yuri- en tout cas, c’est là que certains sbires l’auraient observé aller après son travail. Poslannik était déjà à son “poste”, gardant un œil autour en cas de danger, tandis que le militaire faisait son arrivée dans la demeure. Il devait faire au plus vite- rentrer, attraper Yuri et s’occuper de son cas, partir. Lea ramener dans une base serait une perte de temps, en plus de risquer de donner une position importante aux rangers.

Sac militaire sur le dos, il le retire pour s’approcher de la porte de la maison, jette un coup d’oeil vers son Cornèbre qui reste silencieux- quartier libre, le militaire n’attend pas plus pour commencer à crocheter la porte, et il ne lui faudra que quelques instants pour réussir sa tentative. Clairement, ce n’est pas la première fois qu’il s’occupe de ce genre de choses.

Et voilà, une simple poignée de secondes suffit pour qu’Artyom s’infiltre dans la maison, fermant doucement la porte derrière lui. Pas de lampe torche, il ne doit pas se faire avoir- il devra laisser les rares endroits où la lumière de la lune éclaire ce qu’il y a dans son chemin pour savoir où il se dirige. Certes, trouver sa cible ne sera pas tâche aisé vu qu’il ne connaît pas les lieux, mais il est prêt à accomplir sa mission quoi qu’il en coûte.

L’homme marche à pas de Lougaroc, arme déjà dégainée, tandis qu’il écoute et reste attentif à tout bruit- le moindre indice sur Yuri l’aidera grandement… et pourra peut-être lui permettre de remplir sa tâche au plus vite.

Avec un peu de chance, il n’aura plus à le refaire dans le futur.

Stubbornness will get you nowhere

Finalement, le militaire n’aura pas eu longtemps à chercher sa cible. Du bruit se fait entendre, de quoi mettre rapidement Artyom sur ses gardes, le militaire s’immobilisant pour écouter la source des sons qui lui parviennent et regarder en leur direction. Bien évidemment… il semblerait qu’il soit rapidement trouvé, les grognements d’un Pokémon se faisant entendre. Tant pis, il ne cherchait pas non plus à être le plus discret ou à juste se faufiler.

Aussitôt que la lumière s’allume et qu’Artyom fait plus ample connaissance avec ce qui l’entoure, le moment où ses yeux bleus se posent sur lea champion.ne, voilà le bout de l'arme pointé directement dans sa direction, sans perdre plus de temps. Au moins… Yuri avait bonne mémoire, le reconnaissant aussitôt- ce qui devait déjà annoncer la couleur, au vu de ce qu’ils avaient déjà dit la première fois. Il l’écoute blablater et perdre plus de temps- mais aussitôt qu’il en à l’occasion, son regard devient plus sévère et irrité, tout comme le ton de sa voix monotone cherche à faire savoir plus ou moins directement.

- Vous aviez été prévenu.e. Vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même pour les conséquences.

Un instant, son regard passe sur la Goupix d’Alola, de quoi lui tirer un petit “tss”- sans pour autant bouger son arme de sa cible.

- … Votre Pokémon. Faites-le partir. Ça ne concerne que vous et la team.

Il prend un pas en avant, sans quitter Yuri des yeux- il était sérieux. Mais le militaire détestait attirer des innocents dans ses affaires, Pokémon ou humain. Tant que la Goupix n’est plus un danger, qu’on la rentre dans une Pokéball ou qu’on l'enferme ailleurs, il s’en fiche- tout ce que Artyom souhaite, c’est de pouvoir régler cette affaire entre la Team et Yuri. Certains “camarades” n’auraient certainement pas eu cette générosité, mais le militaire n’est pas le plus patient pour autant…

Stubbornness will get you nowhere

La suite des choses l’étonne un peu… dire qu’il est habitué à voir lea champion.ne lui mentir comme iel l’avait fait à l’hôpital, voilà que malgré tout, ce dernier avait fait le choix censé de s’exprimer à son Pokémon, de lui donner l’ordre de partir et de ne pas revenir jusqu'à ce qu’ils en aient finis- et il n’aura pas fallu trop longtemps pour que le Goupix de glace s’éloigne enfin, les laissant ensemble non sans salement regarder le militaire qui ignore ce détail.

Qu’elle garde son énergie pour quelque chose de plus important- parce qu’elle n’arriverait sûrement pas à arrêter Artyom, déterminé à faire sa mission. Yuri semble aussi vouloir rassurer le militaire sur le fait que la Pokémon ne reviendra pas, de quoi calmer un peu l’irritation qu’il avait dessiné sur son visage… et d’enfin baisser son arme à feu, maintenant que sa cible ne semblait plus avoir quoi que ce soit sous la main pour venir lui mettre des bâtons dans les roues.

- Je n’aime pas impliquer les gens qui n’ont rien à voir dans mes histoires.

Une réponse simple, mais honnête- il n’a jamais été bon pour discuter avec les gens, de toute façon. L’homme laisse glisser ensuite son sac au sol, glisse sa main dans une des poches entrouverte- et c’est un grand couteau qu’il ressort à la place de l’arme à feu rangée à sa ceinture. Son regard revient aussitôt sur Yuri qui se demande bien ce qui allait arriver- et il n’allait certainement pas lui faire attendre plus longtemps sa réponse.

- Maintenant, je vais devoir vous apprendre à ne pas vous impliquer dans les histoires de la Team Stal- et montrer l’exemple à vos camarades.

Ne le prenez pas personnellement. Je ne fais que suivre les ordres.

Artyom le dit si légèrement, de manière stoïque à en rendre la chose presque inquiétante- mais son pas rapide, sa charge sur Yuri pour venir y planter la lame tranchante dans sa jambe tout en l’écrasant contre le sol ne lui laissera pas le temps de poser plus de questions. Aucune douceur, mais pas de cruauté supplémentaire non plus : le militaire gardait le manche de la lame bien serrée dans sa paume sans la bouger de la jambe de sa cible, tandis que son autre main faisait le travail de “bâillonner” Yuri de sa paume gantée, étouffant un potentiel cri de surprise ou de douleur de sa part.

- Mais, je dois admettre être curieux. Pourquoi insistez-vous tant à vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ?

Sa tête se penche sur le côté- si sa voix ne peut être que monotone et ses expressions neutres, ses gestes eux servent à compenser là-dessus, imitant presque un enfant curieux… dommage qu’il n’est qu’un militaire complètement obéissant à ses supérieurs, comme le prouve ses actions- ou le fait qu’il garde toujours la lame fermement en place… Heureusement, il finit au moins par ôter son autre main qui faisait taire Yuri- espérant avoir une petite réponse de sa part, et espérant qu’iel soit un peu plus raisonnable que lors de leur première rencontre.

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Une charge, un geste de la main pour planter le couteau et pour faire taire le cri- et voilà que la mission du militaire débute enfin comme il se doit. Oh, cela ne l’amuse pas de torturer les gens, bien qu’il sait faire avec ce qu’il avait appris et enduré dans son passé : mais c’était un mal nécessaire, un pour le bien de la Team… pour enfin faire comprendre à Yuri que de se mettre contre eux n’allait apporter que des malheurs.

Pourtant, malgré sa concentration et son envie d’en finir au plus vite, Artyom ne peut s'empêcher de laisser sa curiosité s’exprimer, de mieux comprendre pourquoi sa cible s’entête à s’enfoncer dans le danger et à risquer sa vie pour les arrêter- mais comme réponse, il n’aura qu’une autre question qui lui est renvoyé, avant de s’expliquer en parlant de justice, et que celle-ci va contre les agissements de la Team.

…

Un instant, Artyom reste silencieux, immobile, son air neutre fixant toujours lea pauvre Yuri coincé.e entre lui et le sol- mais il finit enfin par libérer un petit soupir. Quitte à poser des questions sur sa cible… autant répondre à celles qui lui sont destinées : après tout, si quelque chose devait faire que Yuri périsse ce soir, iel partira au moins en comprenant ce qui pousse le militaire à agir.

- La Team Stal est tout ce qui me reste. Le seul endroit où moi et mes camarades pouvons encore vivre sans crainte… Le seul moyen de pouvoir réussir à nous débarrasser de cette “tsarine”.

Nous avons tous deux une vision de la justice différente. J’aurais voulu ne pas en arriver là… mais certains sacrifices doivent être fait pour atteindre notre but.

Son regard bleu quitte un instant le visage de sa cible pour revenir sur le couteau encore dans la jambe- il n’en avait pas fini, très clairement. Sa main sur le manche bouge enfin, mais pour remuer la larme, faire tourner ce couteau dans la plaie et abîmer ce qui pouvait l’être pour s’assurer que Yuri ne puisse pas s’amuser à se lever et fuir, ou à user de sa jambe pour se débattre. Cela ne doit certainement pas être agréable, d’autant que le sang coule de plus bel avec ces gestes lents- mais Artyom n’arrête pas avant une poignée de seconde qui doit passer pour des heures, jusqu’à ce qu’enfin, la lame sorte enfin de cette horrible plaie d’un geste rapide.

- Vous n’avez pas tout perdu. Vous avez encore… la possibilité de vivre une vie tranquille en quittant les rangers. C’est le mieux que vous puissiez faire.

Cette phrase était presque comme un défi lancé à lea champion.ne : est-ce que la douleur infligée ici suffirait à le faire changer d’avis, à le remettre dans le bon chemin que le militaire voulait lui faire prendre ? Ou devait-il montrer à Yuri que jouer les héros ne serait qu’une succession de mauvaises décisions qui le conduiront à sa perte ? Il attend, écoute attentivement ; bien qu’Artyom soit pressé, la nuit allait durer encore bien longtemps… et ce temps pouvait être utilisé comme bon lui semble.

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Iel le comprenait ? … Artyom en doutait- elle n’était pas dans sa situation… elle ne pouvait comprendre à quel point il était attaché à la Team, à ses membres. Mais lui-même ne peut la comprendre avec les rangers, alors, il décide de ne pas s’exprimer plus là-dessus, et s’attaque donc à sa jambe, lentement mais sûrement, la rendant inutile d’une belle blessure bien travaillée avec des gestes attentifs.

La lame est retirée de la jambe, mais celle-ci reste en possession du militaire, qui écoute Yuri sans un mot, autant ses gémissements que la réponse qu’iel avait à lui donner- et, cette fois… pas de mensonges. Il penche de nouveau la tête légèrement, étonné que Yuri ne veuille pas tenter encore de dire des choses qui les arrangent tous les deux temporairement ; et qu’iel semble même désolé de devoir le garder ici plus longtemps.

Une drôle de réaction, assez pour lui attirer une sincère curiosité de sa part… mais aussi, un air plus adouci, de quoi contraster avec son air pourtant strict et froid habituel- Artyom était bien étonné de sa cible et de ses réactions… quel dommage qu’ils doivent en arriver jusqu’à là.

- … Vous auriez pu être un bon militaire, vous aussi.

Un compliment venant de lui- mais venant d’un étranger, par sûr que Yuri puisse comprendre la chose sur le moment. De toute façon…

La lame plonge subitement pour planter la main droite de lea champion.ne dans la paume et l’écraser au sol avec- un geste rapide encore, mécanique, le soldat ne faisant que suivre ses ordres à cet instant précis.

- Mais à rester ranger… vous n’allez pas que souffrir. Vous allez y entraîner vos proches. Des gens qui ne veulent pas être mêlés à ceci.

Vous prenez un chemin qui ne fera que vous amener à votre perte, et à celle de ceux que vous aimez. Est-ce un sacrifice qui vous convient ?

Pourtant, malgré tout… Artyom recommence, insiste pour que sa cible réfléchisse, que celle-ci prenne conscience de ce qu’iel faisait, en s’attaquant à la Team. Peut-être qu’il était trop gentil à lui offrir tant de chances, mais…

Comme il le disait avant, il déteste impliquer des gens qui n’ont rien à voir avec la situation. Il espérait que Yuri puisse comprendre ceci avant qu’il ne soit trop tard- et qu’il doit continuer de l’abîmer, avec ses armes.

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Artyom avait essayé, il avait vraiment essayé d’être “gentil” et d’offrir une chance à lea champion.ne de se sortir de cette histoire bien sombre et affreuse dans laquelle elle était tombée par accident… et pourtant, malgré tout ce qu’il propose, Yuri refuse, cherche à se montrer plus forte qu’on le croit, et que ses proches l’étaient tout autant. Tout ça pour lui faire croire qu’iel tiendrait quoi qu’il arrive- que l’idée de se sacrifier ne l’effrayait pas.

Et pourtant, Yuri essaie à côté de lui dire d’arrêter- sa main vient prendre contact avec son bras, et les yeux bleus du militaire se posent sur cette dernière, dans un geste de méfiance. Faire souffrir des gens qui auraient pu éviter tout cela… bien évidemment que cela ne lui plaît pas, et c’est pour ça qu’il insistait tant. Mais Artyom n’était pas idiot non plus. Quelqu’un dédié à sa cause ne changera jamais… comme lui l’était.

Il serre les dents, repasse son regard bleu de nouveau devenu froid, dur- de la colère pourrait presque être perçu sur ce visage pourtant si peu émotif.

- … Il n’y a plus rien à discuter. Vous êtes comme moi- vous n’arrêterez pas jusqu’à ce qu’une force supérieure vous écrase.

Espérons à présent que vos collègues ne soient pas aussi idiots que nous.

Artyom n’avait aucune peur d’admettre qu’à être entêté dans ses objectifs ainsi, cela peut le mener à de grands dangers, pour lui ou son entourage- il en avait fait l’expérience à de nombreuses reprises, sans jamais s’arrêter pourtant. Que Yuri comprenne ou non, il n’y avait plus à discuter plus longtemps. Tout ce qui reste à faire, c’est d’en faire un “exemple” pour ses collègues, en espérant que le message pourra en remettre plus d’un dans un chemin plus calme et moins périlleux.

La main du militaire vient immédiatement attraper le poignet du ranger qui serrait son bras, non pas pour le remettre au sol- mais plutôt, il “s’amuse” à essayer de le plier dans un angle pas naturel à prendre, et à forcer, encore, encore, encore… avant d’y appliquer une puissante pression d’un geste sec, dans le but de le fracturer et de rendre cette main inutilisable.

Que ce geste lui apprenne à ne pas essayer de le faire faiblir à son tour- Artyom ne peut avoir de pitié pour ceux contre lui, même s’ils peuvent se montrer similaires à leur façon de penser.

Il l’avait peut-être plutôt bien amoché.e en peu de temps, mais cela ne suffirait pas… pas encore- plus qu'un exemple, quitte à lea rendre hors-service un moment, autant aller jusqu’au bout. Enfin le militaire se relève et “libère” sa cible, pas que celle-ci ira loin au vu de ses blessures- mais cela lui laissera largement le temps de fouiller à nouveau dans son sac sans grande douceur, pour y sortir une vieille pince. Un outil quelque peu rudimentaire, mais qui fera sûrement le travail demandé.

Pas besoin de demander ce que le militaire avait en tête- lorsqu’il s’agenouille aux côtés de Yuri pour prendre son autre main blessée par le couteau, et approcher cette pince au niveau de ses ongles… Artyom avait bel et bien comme intention de ruiner les mains du ranger pour qu’il ne puisse plus faire correctement son travail pour un bon moment.

Et il comptait bien retirer chaque ongle de chaque main, ni trop vite, ni trop lentement- juste du travail fait parce qu’il faut le faire, sans le moindre plaisir retiré de son côté.

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Entendre Yuri crier ne faisait aucun bien au militaire. Non, il ne fait pas partie de ces fous furieux ou de ces sadiques qui aiment torturer les gens et tirent du plaisir du malheur des autres. Mais… quand un ordre demande de faire du mal, le militaire le fait. Il serait hypocrite de dire qu’il détestait tout cela entièrement alors qu’il avait beaucoup de sang sur les mains, et qu’il n’avait aucunement peur d’en ajouter pour réaliser ses objectifs.

Disons qu’il préfère par moment juste abattre sa cible plutôt que de faire traîner ses souffrances- mais tuer Yuri n’était pas dans ses cartes cette nuit.

Au moins, lea Ranger essayera de cacher sa douleur par la suite, avec Artyom qui doit massacrer ses mains de toutes les façons possible pour l’empêcher de mener ses propres missions à bien, et se mettre dans le chemin de la Team. Tenir un capstick ou écrire des rapports de son côté devrait attendre un bon petit moment… de quoi peut-être lui offrir l’occasion de réfléchir un peu plus à tout cela. Mais ne pas avoir à assister à un grand concert de cris et de souffrance est déjà quelque chose qui l’aide à redevenir plus calme et à apaiser la colère qu’il possédait il y a peu.

Enfin satisfait ? C’est la question qu’on lui pose lorsqu’il relâche de nouveau sa victime pour aller ranger sa pince, une fois terminé avec- quelques secondes de silence prennent place, avant qu’un soupir brise ce dernier de la part du militaire, qui repose son regard neutre sur Yuri.

- … Non. Je ne serais satisfait que lorsque vous ne serez plus jamais sur mon chemin.

Mais je n’ai pas envie de me salir les mains inutilement. Vous tuer… n’apportera que des ennuis.

… Quitte à ce que vous soyez encore consciente… Dites-moi. Vous devez avoir sûrement des rapports ou d’autres informations écrites à propos de vos petites missions face à la Team Stal… et autant que nous perdions le moins de temps possible.

Où sont-ils ?

En réalité… Artyom n’avait aucune idée de si Yuri avait des informations sensibles ou autre chose en rapport avec la team chez iel. Mais les rangers sont souvent mine d’informations… et s’il le peut, autant aussi récupérer ce genre de choses pour qu’elles ne restent pas entre leurs mains. Même si ces choses peuvent être réécrites, remémorées… cela reste une perte de temps et d’informations intéressantes à infliger. Alors, il part du principe que lea ranger possède des choses intéressantes, dossiers ou rapports, et observe si celui-ci voudra partager la position de ces informations s’il en a chez iel.

Ce n’est pas comme si on pourrait l’arrêter de fouiller les lieux, mais perdre du temps ne lui plait pas, et reste qu’il a toujours de quoi faire parler Yuri s’il faut dans son sac militaire. Mais il espère que lea ranger se montre raisonnable et comprenne qu’il vaut mieux tout dire plutôt que de subir d’autres souffrances inutiles, et que le militaire se mette à tout fouiller par lui-même.

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Moins de cris, de bruits de souffrance… tant mieux. Cela fera moins de soucis pour tout le monde ici présent… Enfin, sauf pour Yuri et ses pauvres mains, mais iel avait été prévenu, et Artyom n’avait pas de pitié pour ceux qui le cherchaient.

Reste à voir s’il peut récupérer quelques papiers intéressants ici, et il le fait bien vite savoir à sa cible, qui est assez raisonnable pour lui expliquer qu’iel a bien un rapport, mais que celui-ci était “protégé” par un Pokémon dans sa chambre… Ah, oui- la Goupix d’Alola. Cela fait du sens- Artyom ne voit pas de mensonges dans ses paroles, de quoi le dissuader de devoir encore être cruel envers lea Ranger. Il prend un instant pour réfléchir, avant de soupirer légèrement.

- … Je dois le récupérer.

Et il n’allait pas changer d’avis. Désolé Yuri, mais Artyom n’allait pas non plus risquer sa peau avec le Goupix et faire du vacarme avec. Mais, comme ses jambes sont inutiles seules… Pas le choix, il doit approcher Yuri pour la faire relever de force, passant le bras qui n’avait pas son poignet cassé sur ses épaules pour lui donner du soutien (et l’empêcher aussi de chercher à lutter ou faire grand chose au vu de l’autre main blessée) et commencer à la traîner vers ce qui devait être sa chambre. Tant pis si Yuri doit user de sa jambe salement blessée pour se maintenir et avancer, parce que le militaire ne lui donne pas le choix là-dessus. Et quand ils approchent de la fameuse pièce…

- Dites à votre Pokémon de se tenir tranquille, et tout se passera bien.

Peut-être qu’iel pourra enfin être tranquille si le militaire peut récupérer le document sans accroc… et mieux vaut sûrement ne pas l’encourager à encore torturer Yuri, voir pire- devoir s’attaquer à son Pokémon si celui-ci cherche à l’attaquer.

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Ils avancent, Artyom donne ses consignes alors qu’ils s’approchent de la salle en question ; Yuri appelle donc d’avance son Pokémon… Mais celui-ci semble déjà prendre la demande pour une attaque, et le militaire se retrouve avec le Goupix lui mordant la jambe, créant un réflexe de secouer cette dernière pour s’en débarrasser. Pour dire, le militaire s’apprêtait bien à donner un coup dans le museau de la bête de sa main libre pour le chasser de là, mais il faut croire que lea ranger est assez réactif pour essayer de l’ôter de là d’iel-même, ses mouvements faisant légèrement vaciller Arty qui doit abandonner sa stratégie d’attaque.

… Au moins, la bestiole aura la chance de ne pas prendre de coup pour cette fois. Même si Artyom n’appréciait guère la morsure et qu’il lui faudra des petits soins au cas où, avec le sang qui tache déjà son pantalon depuis l’intérieur… mais il n’était pas assez rancunier pour retenir le geste. La bestiole ne fait que ce qu’elle pense être le mieux pour son dresseur, son supérieur… Difficile d’ignorer un ordre, c’est ce que le militaire se dit pour se calmer.

Une fois dedans, Artyom peut déjà voir l’endroit qui l’intéresse, et Yuri ne fait que confirmer ses suspicions, lui donnant l’ordre de partir ensuite : c’était déjà prévu de toute façon, le militaire n’avait certainement pas envie de s’attarder ici. Tout ce qu’il se permettra de faire, avant d’aller chercher le dossier qui l’intéresse… C’est d’au moins approcher le lit de Yuri pour cesser de porter ce poids qu’iel met sur son épaule, la laissant s’y asseoir ou s’y allonger, au choix. Tout ce qu’il veut, c’est ne plus l’avoir avec lui, récupérer enfin ce dossier qu’il prend d’ailleurs en vitesse, et sans plus attendre, voilà qu’il commence enfin à aller en direction de la sortie pour se tirer de là… Non sans laisser quelques mots.

- … J’espère que cette fois sera la dernière dans laquelle nous devrons nous croiser.

Et voilà, Arty quitte la pièce, un peu de bruit peut encore être entendu plus loin pendant qu’il récupère son sac et ses quelques affaires laissées dans le salon- et puis, la porte d’entrée est enfin ouverte, puis claquée, sans plus de vacarme.

Il était parti pour de bon, en espérant qu’il n’aura pas à revenir ici. Son regard bleu passe vite fait sur le dossier récupéré… avant de pousser un soupir, et de faire un signe à son Cornèbre de venir le rejoindre.

Il était temps de rentrer. Torturer les gens comme ça… Pff, il n’aimait pas perdre son temps ainsi. Encore moins Yuri. Ou alors, il espère que la prochaine fois, il pourra tout simplement l’abattre- ça fera un souci en moins à ses yeux.