Sur l'air du tralalala

Jamais deux sans trois…. putain, Laorañs la déteste, cette phrase à la con !

Ok, oui, il veut rentrer à la maison, et par maison il parle de sa Yantreizh adorée, de sa famille géniale, enfin de sa vraie maison quoi ! Pas son appartement pourri paumé dans le froid et dans cette région infernale qu’est Strana… sérieux, il commençait presque à regretter son choix de métier. Mais c’est le seul truc qu’il sait faire et qui lui permet de survivre à un job sans craquer entièrement, alors c’est pas comme s’il avait le choix de continuer, tiens…

Mais bon, aller jusqu’à sauver constamment le putain de Chaglam de l’autre vielle qui sait pas fermer sa putain de maison pour empêcher ce dernier de faire les mêmes putain de conneries ? Ca commence à sérieusement l’emmerder, et il comprend pourquoi aucun de ses collègues ne voulait se taper ces missions- c’est à croire qu’ils font exprès ! Mais quand il faut se montrer motivé, toujours prêt à aider le monde et de bonne volonté devant ses supérieurs pour espérer qu’on le remarque de manière positive et espérer qu’on accepte un jour de le renvoyer chez lui… ben ouais, faut faire des sacrifices, mon p’tit Laorañs.

Et rien que se dire ça à lui-même suffit à lui donner l’envie de se foutre une patate dans sa propre gueule et espérer que ça le foute à terre. Mais non, le ranger ne peut pas se permettre ce magnifique repos forcé qu’il voudrait tant.

Non, là, il se retrouve à se geler les couilles à Okaen avec son Goélise à la con et le Togekiss justicier qui surveillent le ciel à la recherche d’un abruti de Chaglam paumé quelque part. Mais cette fois, c’est que ça traîne, cette histoire à la con ! Laorañs avait fait le tour des endroits où il avait retrouvé le félin les dernières fois, et ceux qui étaient suspicieux, mais rien de rien. Rendu qu’il était en train de commencer à fouiller des endroits plus reculés, plus éloignés du centre-ville pour chercher des traces du Chaglam, mais c’était mal parti.

Si ça se trouve, ce con avait enfin été bouffé par un Granbull qui se baladait aussi, tiens… ça leur ferait des vacances ! Mais bon, revenir sans rien risquait de pas plaire, alors il se force à chercher même si ça le fout en rogne, le Laorañs. Surtout quand il voit que ses piafs reviennent vers lui en secouant la tête : même eux étaient tout aussi paumés.

Sérieux, il a fait comment, ce putain de Chaglam, pour disparaitre d’un coup sans même que le ranger ou ses Pokémon ne trouvent le moindre indice… ? Quel enfer ! Oh par pitié, on pourrait pas rendre ses missions un poil plus intéressantes à défaut d’être utiles ?!

Sur l'air du tralalala

Laorañs avance sans grande conviction ni motivation vers le chemin qu’il commençait à bien connaître, à force- et rien que cette pensée lui fait encore plus tirer la gueule, comme si c’était possible. Vu les bestioles que sont les Chaglam, les endroits ou c’est bouffe à volonté, c’est bien ce qu’ils aiment fréquenter vu les dalleux qu’ils sont. Le ranger à dit à ses piafs d’aller vérifier vers le port depuis le ciel, et de voir s’ils peuvent ne pas reconnaître leur cible ainsi- et hop là, le revoilà seul à devoir se démerder sur terre pour récupérer ce con de félin.

Voilà, le petit ranger commence déjà à aller dans les endroits du port ou les Pokémon se réunissent un peu pour chercher à becter ou n’importe quoi qui peut être mis sous la dent, notamment les endroits où il avait retrouvé le Chaglam les précédentes fois, mais… surprise, ce con avait décidé d’être ailleurs qu’aux endroits qu’il avait l’habitude de fréquenter. Putain. Sachant qu’en fouillant et en approchant, évidemment ça ne loupe pas, Laorañs se prend quelques coups de griffes de cons de Pokémon qui pensaient qu’il allait les emmerder.

Y’a intérêt que la vieille ait des pansements à lui filer, qu’il se dit.

Mais en attendant, il avait toujours pas trouvé ce putain de chat, et l’idée de devoir fouiller cette ville de ses morts entièrement pour cet abruti l’emmerde tellement au plus haut point… ! Non, il allait devoir trouver autre chose de plus efficace- surtout que ses oiseaux semblent encore patrouiller depuis les cieux. Et ce qui attire son œil… c’est les gamins, prêts des petits félins, là. Vu comment elles semblent s’y intéresser, elles devraient sûrement savoir si elles avaient aperçu un Chaglam immaculé, et Laorañs décide qu’une piste reste une piste et qu’il vaut mieux demander au cas où.

Il approche, salue les enfants, et n’attend pas pour leur demander si par hasard, elles n’auraient pas vu un certain Chaglam immaculé dans le coin récemment, parce que c’est le chat d’une grand-mère qui doit vraiment rentrer chez lui au lieu d’aller au port.

Par pitié, faites qu'elles savent un truc, n’importe quoi. Il veut juste en finir avec ces histoires à la con.

Sur l'air du tralalala

…

Honnêtement, avec sa malchance de merde, il aurait du s’en douter, surtout que c’est pas la première fois- mais bon, hein, colérique comme il l’est, ça empêche pas Laorañs d’envoyer quelques insultes dans sa langue natale en direction du con d’oiseau responsable de son état actuel, avant d’essayer d’essuyer ce bordel sur sa gueule avec le revers de sa manche et… Bon les gamines l’ont vu, tant pis, le ranger admet sa défaite avec un gros soupir désespéré- il a juste à avoir des infos et il pourra oublier cette histoire.

Et apparemment, il allait devoir encore allonger son trajet au vu de ce qu’elles disent- encore une vieille qui se rajouter à l’histoire, youpi. Laorañs remercie les gamines malgré tout, s’éloigne enfin pour aller dans la direction qu’on lui a indiqué, en rappelant ses piafs pour que ceux-ci restent un peu plus proches de lui mais toujours à surveiller les cieux, et le revoilà à gambader… Putain, il allait pas vraiment faire toute la ville, pitié…

Mais hé, peut-être que c’est son jour de chance : à défaut de savoir où la vieille habite, voilà qu’il tombe sur quelqu’un au profil similaire à celui donné par les gamines, en train justement de nourrir un Chaglam ! … Enfin, pas le bon malheureusement, mais ça ressemble bien à ce qu’on lui a dit. Alors il retente le ranger, vient lui répéter la question qu’il avait posée aux enfants, en espérant qu’elle aura plus d’infos de son côté.