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I just wanna stop the scars that grow (Solo)
Feliks Demikhov
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Feliks Demikhov
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Mer 28 Fév 2024 - 1:21
I just wanna stop the scars that grow
Solo
Lorsque N°005 est venu la tirer de son sommeil, elle a tout de suite comprit que quelque chose n’allait VRAIMENT pas. Le Tarsal avait l’air tout affolé et faisait de grands signes, il d’abords fallu le calmer pour qu’il essaye de lui « expliquer » la situation d’un « langage » un peu plus clair. Au fond, elle se doutait bien que de qui pouvait susciter tant d’émois chez le pauvre petit bébé pokémon. N°005 était devenu, à l’instar Poslannik, le Cornèbre d’Artyom, un messager entre Tolstoï et elle. Le Tarsal était d’un naturel doux et calme, si la situation l’avais mis dans cet état, c’était que les choses étaient plus que sérieuse.

Lorsque Rin se décida à enfiler comme elle pu une robe de chambre – loin d’être assez chaude pour le froid de la toundra extérieure, 005 la stoppa d’une petite poigne. Elle comprit immédiatement que Tolstoï ne voulait pas qu’on la voit se rendre dans ses appartements. Cela devait être vraiment TRES grave. Elle hocha la tête avant de récupérer tout le matériel médical possible qu’elle entreposait dans sa chambre et se décida enfin à user du Téléport de 005. La chambre dans laquelle elle fut menée était dans un état sans dessus dessous. Mais le plus effrayant restait ces traces de sang étonnamment sombres menant directement à la salle de bain.

Elle s’y précipita sans une once d’hésitation, faisant presque sursauter le pauvre Ilya, crachant son hémoglobine noirâtre dans la cuvette des toilettes, à moitié affalé au sol. Leurs regards se croisèrent un instant avant que l’homme ne détourne le regard, presque honteux du spectacle qu’il offrait à sa compagne. Il prit quand même sur lui pour parler, enfin, essayer de parler. Alors qu’il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, c’est une marre de sang qui envahit sa bouche pour finir crachée dans les toilettes, laissant Ilya tremblant de douleur et de faiblesse alarmante.

« Je… Je n’arrives pas à… Arrêter, ça me brûle… » Après un instant de répit, il finit par bredouiller faiblement « J-je… Putain, je v-veux juste mourir… »

Il n’en faut pas plus à Rin pour s’occuper de la situation, Ilya se retrouve bien vite alité et tremblant, occulté dans tous les sens pour voir ce qui cloche mais rien ne semble « clocher », du moins, chez un être humain normal. Mais Rin a bien vite apprit que son compagnon avait ses « spécificités », elle s’en mords la lèvre, se sentait complètement impuissante et baisse les yeux, honteuse d’être aussi inutile. Mais une main vient bien vite lui caresser la joue, le blond lui sourit malgré la douleur qui lui bouffe les tripes et la poitrine.

« Je…Je p-pense juste qu’il faut… D-doubler les doses… Pour la morphine… »

Sa voix tremblante qui tente de la rassurer loupe son but et lui arrache un rictus d’inquiétude profonde. Cela « apaisera » la douleur mais pour combien de temps ? Et l’hémorragie interne qui semble déchirer son corps ? Est-elle vraiment impuissante dans cette situation. Perdue dans ses pensées, elle sursaute soudain en apercevant la main qui lui caresse la peau, jusqu’à la trop concentrée sur l’état alarmant de son compagnon pour s’en rendre compte mais… Cette couleur noir charbon n’a rien de naturelle. On dirait une brûlure, non, une carbonisation à vue d’œil mais non, rien… Au touché, tout est normal. Comme si il ne s’agissait que de tâches d’encre un peu rugueuses.

Rin sent un frisson désagréable lui parcourir l’échine. Tout ceci n’est clairement pas naturel, ou même normal en fait. Cela la dépasse complètement. Elle finit par murmure, proche de la crise de sanglot mal contrôlée.

« Je… Je sais que tu tiens à garder tes secrets mais là, c’est trop… Il faut que je sache ce que c’est, il faut que je sache ce qu’il t’arrive, sinon je ne pourrais rien faire ! »


Ilya soupire et secoue la tête avec difficulté. C’est un regard plein de tristesse qu’il fixe sur sa compagne. Rin sent l’énervement poindre mais l’inquiétude et la tristesse l’étouffe rapidement, elle comprends. Il a été une victime du Projet Nebulak, ce qui lui arrive est en parti de sa faute à elle – techniquement non, mais elle est persuadée de l’inverse. Quoi de plus normal de ne pas vouloir parler de ce qu’ils se passait entre les murs des laboratoires scientifiques qui servaient de mouroir à bien des orphelins et d’autres parias de la société ?

Les larmes commencent à poindre au coin de son œil valide, des larmes de honte. Elle baisse la tête et se met à trembler, presque autant que son compagnon. Ilya tente de se redresser, une première fois sans succès et une seconde fois en prenant sur lui toute la douleur que ça lui provoque. Il vient enlacer la scientifique et la serrer contre lui. Son emprise est tellement faible…

« Ce n’est pas de ta faute… La personne à blâmer pour ça… » Il garde silence un instant, ses yeux se perdent dans le vide et il conclut d’une voix creuse. « …Cette personne est morte à mes yeux depuis bien longtemps… »

Rin n’insiste pas, même si cela la dévore de savoir qui est cette personne qu’elle charcuterait volontiers pour sauver Ilya de cette souffrance qui le torture chaque jour. Mais il n’en parle jamais, comme si c’était une sorte de honte pour lui. Elle respecte ses limites mais là, elle a envie de lui hurler de tout lui dire. Pourtant, rien ne sort de sa bouche, elle se contente de lui rendre son étreinte tout en sanglotant silencieusement.

« Si… Si Père était encore de ce monde… Il pourrait te soigner. Je ne suis… Qu’une bonne à rien… »

Ilya recule soudain pour venir prendre son visage entre ses mains et la fixer droit dans les yeux d’un air sévère. Malgré sa voix tremblante, on sent bien que ses paroles son one-ne-peut-plus sérieuse.

« Je me redit plus jamais une chose pareils, Katerina. Toi et Artyom me sauvez un peu plus chaque jour. Je me laisserais sans doute crever si vous n’étiez pas là ! » Maintenant, c’est à son tour d’avoir des larmes au coin des yeux, des larmes de fatigue, de tristesse et d’un semblant de désespoir. « Si vous n’étiez pas là, je n’aurais que ma revanche pour tenir debout. Rien d’autre. Je ne veux pas revenir à l’époque où c’était le cas, pour rien au monde. Je… J’ai besoin de toi, Rin, alors cesse de dire de telles horreurs sur toi-même. »

Les forces employées pour ramener à la raison la jeune femme s’évanouissent soudain et Rin doit bien se reprendre pour soutenir Ilya soudain fébrile. Elle l’aide à se recoucher en douceur et en profite pour vérifier sa température. Bordel, quarante de fièvre. Son inquiétude ne s’améliore pas quand une main posée sur le front du blond lui laisse échapper un soupir d’aise. Il apprécie clairement la fraicheur de la main de Rin. Elle déglutit péniblement.

« Je vais chercher la Morphine et des Antipyrétique mais je ne peux rien faire de plus… » Souffle-t-elle en se levant. « Je suis… Je suis vraiment désolée. »

Alors qu’elle se préparer à aller chercher le nécessaire de soins, une main à la poigne digne d’un Granivole la retient autant qu’elle peut. Rin se retourne vers Ilya, l’air interrogateur.

« Pourrais-tu… Rester pour la nuit ? Je sais que… Tu as des choses à faire mais… » Un regard de Rin et il connait déjà la réponse à sa question, il esquisse un sourire qui disparait bien vite avec la suite des paroles qu’il prononce. « S-s’il-te-plaît, ne dis rien à Artyom… Tel que je le connais, il irait encore se mettre en tête… Je ne sais quoi… M-mais il ne peut rien pour moi, p-pas plus que toi… »

Rin soupire lourdement et ferme les yeux, essuyant d’un geste lasse les larmes qui coulent de son œil valide. Elle déteste suivre cette demande, c’est comme trahir son autre compagnon mais… Ilya a raison, qui sait dans quelles emmerdes il irait encore se foutre à l’idée de trouver le remède miracle. Elle demanderait bien à Mint un peu d’aide mais… Non, Ilya serait furieux de l’apprendre. Elle va devoir s’en charger seule. La perfusion de Morphine est rapidement faite et les traits du blond se détendent peu à peu pour laisser place à un état de béatitude artificiel.

Fatiguée, elle vient se lover contre Ilya, finit par le prendre dans ses bras, poser sa tête contre sa poitrine – c’est dans ces moments-là qu’elle regrette d’être plate comme une crêpe.

« Tu peux dormir, maintenant. Je veillerais sur toi cette nuit… »

Un « merci » à peine audible de la part d’Ilya et des sanglots silencieux s’ensuivent. Rin le resserre un peu contre elle, le regard dans le vide. Elle se sent totalement impuissante, la « maladie » contre laquelle se bat le leader de la team Stal est inconnue au bataillon pour elle, c’est bien au-delà de ses compétences. Comme quelque chose qu’elle ne comprends pas, qu’elle ne pourrait pas comprendre, qu’elle ne devrait pas comprendre.

Et cela la frustre au plus haut point…

Feliks Demikhov
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Slava Arkæ, Slava Nashey Tsaritse
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Mer 28 Fév 2024 - 1:21
Le membre 'Rin Demikhov' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé de Conclusion ' :
I just wanna stop the scars that grow (Solo) Y0hf
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