Laorañs est un homme de 28 ans, reconnaissable par sa taille de 1m50… qui est très, très petite en général pour quelqu’un de son âge. Son poids est de 52 kg- un poids qui pourrait sembler léger, mais est normal pour quelqu’un de sa taille. Et oui, avant que vous posiez la question, il complexe pas mal là-dessus. La taille, pas le poids. Heureusement, il a un petit peu de muscle- mais ça se voit vraiment à peine ; il est habitué à être meilleur coureur et être plus agile que de savoir jouer avec sa force, de toute façon.

On le reconnaît non seulement par sa taille, mais aussi par ses cheveux châtain longs et en bataille, mais qu’il tente de garder attachés en queue de cheval pour ne pas qu'ils partent dans tous les sens, même s’ils sont rebelles. Certaines de ses mèches tombent devant ses yeux bleu clair, cachant partiellement l’air épuisé qu’il possède souvent- voir tout le temps, avec les cernes qu’il a toujours. Sa peau pâle fait vite ressortir ses tâches de rousseurs sur les joues et le nez en majorité (ainsi que ses épaules), mais aussi ses joues, qui peuvent très vite devenir rouge et qui ont une légère teinte rose naturelle sur eux. Son nez, ainsi que ses joues et une partie de sa mâchoire sont couverts de pansements de diverses tailles, qui changent régulièrement de place, montrant qu’il a tendance à souvent se blesser au visage- il en a aussi sur tout le corps en général, mais ça se cache mieux avec les vêtements… Malgré tout, cela ne l’empêche pas d’avoir une barbe de trois jours qu’il semble bien tenir- apparemment, il la garde car sinon, on le prend pour un ado et ça lui casse les couilles qu’on le voit ainsi, surtout que sa taille ne l'aide pas.

Au niveau des vêtements, il apprécie les choses simples et peu encombrantes ; souvent des chemises ou de simples maillots et pulls selon la météo, et un simple jean large et bleu, accompagné soit de baskettes sombres ou de boots marron foncés, presques noir. De toute façon, ses vêtements sont souvent salis de tâches d’on-ne-sait-quoi, de poussière, parfois des trous à causes de coupures ou brûlures- mais bon, Laorañs n’a pas un sens très aigu de la mode et peut parfois porter des choses assez bizarres sans trop calculer, tant que ça le couvre bien et que ça fait le boulot. Il est rare de le voir habillé de manière classe sans excellente raison, en tout cas… Les seules fois c’est quand il porte son uniforme de Ranger, et encore, avec sa malchance, ça reste pas propre longtemps.


Laorañs, rien qu’à voir sa tête, semble montrer un air constamment fatigué, assez blasé voir froid par moment… ce qui est un peu le cas chez lui. C’est un homme qui, déjà, a tendance à ne pas beaucoup dormir ; et cela le rend très irritable, parfois un peu colérique. En fait, ne pas le voir se foutre en rogne au moins une fois par jour est aussi rare qu’une pluie d’étoiles filantes. Et si son manque de sommeil ne suffit pas pour le montrer, il n’est pas très bon pour prendre soin de lui, même s’il essaie de rester assez présentable : son gros souci étant qu’il prend souvent les choses très au sérieux, et qu’il est pas super blagueur. Il n'est pas du genre à déconner aisément et à balancer des blagues dans tous les sens constamment. En général, il n’est juste pas des types les plus bavards ou souriants tout court. Plus on lui fout la paix, plus il appréciera votre présence, pour le coup.

Laorañs n’est pas non plus quelqu’un de très sociable, ou qui ira à la rencontre des gens en général : il est solitaire, et n’est juste pas bon pour entretenir des relations. Cela est devenu une habitude, et il s’y est fait. Même chez les Rangers, il a du mal à bosser en équipe, mais il fait ce qu’il peut. Au fond, malgré son air qui peut paraître un peu froid et très direct, il reste un type sympa malgré tout : il a juste du mal à briser sa coquille de solitude. Surtout qu’il a tendance à beaucoup travailler entre jouer le ranger ou s’occuper en essayant de construire des bidules et jouer le bricoleur du dimanche dans son coin, donc il est pas aisé de le voir tranquille pour parler avec ; et cela pendant assez longtemps, au point d’en affecter son sommeil par moments. Il aime travailler, et il le montre bien.

D’ailleurs… Laorañs fait partie de ces gens très malchanceux. Mais malchanceux comme jamais, à croire qu’il est maudit. A tel point qu’il est facilement blasé de situations négatives, même s’il aime gueuler un bon coup pour évacuer la pression à force. De toute façon, à part sa colère, vous ne risquez pas de tirer beaucoup d’émotions variées venant de lui. Même s’il est habitué à n’avoir rien en chance, essayer de se foutre de lui sur ça ou sa taille reste son point faible, et honnêtement ? Il n’a pas peur d’en venir aux mains, amis, collègues ou inconnus- ce qui explique en partie ses blessures.

Ouais, il peut être sympa, mais caché entre sa colère facile et le fait qu’il est borné comme pas possible, Laorañs à tendance à éloigner les gens ; d’un côté, c’est ce qu’il veut parce qu’il n’osera jamais le dire mais il veut pas que les gens se retrouvent mêlés à sa malchance légendaire- mais le fait de ne pas être très sociable joue aussi.

Dès le début, la vie de Laorañs, c’était un joli bordel. Enfin, sa famille, elle était normale, et il était un enfant désiré, mais…

Déjà, quand sa mère se pensait tranquille en vacances à Strana avec son mari, voilà qu’elle accouche un peu trop en avance comparé à ce qu’elle espérait- un mauvais calcul peut-être, quelque part, mais en attendant, c’est comme ça que Laorañs débarque : un peu plus vite que prévu. Certes, quelles idées de passer des “vacances” dans un tel pays (ses darons lui avaient parlé de voir des amis ou un truc du genre, mais Laorañs a toujours douté de l’histoire), mais reste que né dans ce pays… Ben, il arrive à être à la fois Kalosien et Stranaïte.

Eh oui, avant tout, Laorañs est un gars de Kalos- plus exactement, du côté de Yantreizh, oh belle ville avec son histoire, ses traditions, son paysage, son patrimoine… une terre que ses parents et bien nombre de générations précédentes foulaient, et respectaient de toute leur âme, presque comme une religion à part entière, tiens. Ici, on était fier d’être un Le Corre, d’être de Yantreizh, et même si ça fait des années que c’est comme ça, on reste meilleurs que ces cons de Kalosiens qui connaissent rien à l’endroit sauf pour passer ses vacances ici et casser les couilles aux habitants ici.

Du coup, ça l’avait un peu mis mal à ses darons, de voir leur gamin naître non pas dans ces terres qui leur sont chères, mais dans un endroit complètement différent et à des centraines de kilomètres de là ! Heureusement pour eux, étant de Kalos, ça change pas trop pour filer au moins la bonne nationalité à Laorañs- bon à côté il s’en trouve avec une deuxième qui à rien à voir avec son identité, mais à part pour l’administratif… ouais, on fait taire un peu cette histoire. Et par taire, comprendre qu’on le lui dira jamais- pas avant qu’il pose de lui-même la question.

M’enfin, reste que quand sa famille le pouvait, ils étaient rentré aussitôt dans leur Yantreizh adorée, histoire de quand même fêter ça avec les oncles et tantes, les grands parents, les cousins et cousines- parce qu’il faut pas déconner, le Laorañs, il est le petit dernier d’une grande famille, mais le premier (et l’unique) de ses jeunes parents. Une famille bercée des traditions du coin, même des plus obscures et étranges- apparemment on aurait peut-être tenté de lui donner du Cidre local et du Kouign amann à peine arrivé à Kalos, mais deux-trois personnes auraient empêché ça d’arriver. Peut-être.

Bref, ça donne une bonne idée de la famille. Pas méchante, très soudée en fait, mais un poil très voir trop fier de ses origines qui détestent les autres, surtout ces cons venant Illumis et encore plus de Port Tempères, mais si on parle d’eux tout de suite on va jamais en finir.

Son père et sa mère gèrent un bar local, ce qui est super pratique parce que le reste de sa famille s’occupent d’agriculture, et aussi de production de cidre qu’on vend dans ce petit bar bien apprécié. Mais c’est du cidre d’ici, fait avec des gens qui ont grandis ici, ça peut qu’être le meilleur- c’est que qu’ils disent, en tout cas. Et même petit, Laorañs aide déjà ses darons, plus par jeu et pour imiter papa-maman, mais c’est marrant et ça lui fait parfois un peu de distraction après l’école et quand ses amis d’école ou les autres jeunes de sa famille sont pas dispo pour jouer ensemble. D’ailleurs, même s’il est pas bien grand, il a quand même le droit de boire parfois du cidre maison, mais pas trop non plus pour pas que ça fasse sa première cuite à 3 ans. La santé et la sécurité, hein, c’est un truc de connards de citadins qui peuvent pas avoir des bonnes choses chez eux- et puis papy il fume la pipe et boit comme jamais, mais à 65 ans il était encore debout et peut s’enfiler des bouteilles comme à 20 ans ! Et il aurait pu vivre encore bien plus longtemps si la vieille deuch de Maurice, le voisin, n'avait pas bouffé un dos d’âne pas super conforme à pleine vitesse, perdu le contrôle du véhicule et écrasé ce pauvre papy qui était trop ivre pour capter la bagnole qui faisait des tonneaux vers lui. C’est certainement pas l’alcool qui va tuer quelqu’un ici !

Mais bon, au moins, Laorañs semble avoir survécu au moins à son enfance- malgré sa malchance qui aime bien l’emmerder étrangement, souvent à se casser la gueule ou à ramener la pluie- mais comme on dit, à Yantreizh il pleut que sur les cons et au moins ça aide ses parents à se dire qu’il est bien d’ici et que sa vie ici sera bonne. Et pour le coup, elle est tranquille, à apprendre les traditions, les histoires de sa famille, à passer du temps au bar pour aider les darons et parfois se bourrer un peu la gueule quand les apéros dérapent un peu une fois ado, et évidemment avec les oncles et cousins il prend la mer, passe du temps pour participer à la pêche et partager la prise avec sa famille… et puis, rien de mieux qu’emmerder quelques cons de touristes ou de gars du Port Tempères pour s’amuser, hein.

Surtout que Laorañs, il est sympa mais un peu colérique sur les bords surtout à cause de sa petite taille même en adolescence donc on l’emmerde beaucoup sur ça, et il a besoin de se défouler sur ce qu’il peut. C’est peut-être bien ce qui pose un peu souci quand il se demande s’il pourrait un jour faire un métier dans le coin comme sa famille fait, non parce que être colérique et bosser avec des clients, ça passe pas toujours super bien quand une glissade arrive. Et à l’école, il est pas forcément le plus littéraire, mais il était plutôt bon quand il faut jouer un peu avec les maths et le sport- mais les maths, c’est pas ce qu’on fait le plus, chez lui.

En fait, son métier de rêve, il finira quand même par le trouver en matant la vieille télé quand il avait eu un peu de temps libre, pendant un jour de pluie : un reportage sur le métier de ranger, joli métier venant d’Almia mais qui s’était vite répandu un peu partout. Déjà c’est cool le péter la gueule à des criminels (bon, c’est peut-être un peu exagéré mais c’est ce que Laorañs voit) mais bosser avec des Pokémon c’est quand même sacrément classe, et surtout, il s’imagine déjà à chasser des connards de touristes qui abusent avec leurs bateaux de merde qui piquent leur pêche et respectent pas les familles installées ici.

C’est surtout ce dernier argument qu’il sortira à ses darons- bon, ça fait rire, mais c’est un métier qui a un peu de gueule et ça dérange pas sa famille ! Mais pour ça, il allait devoir étudier ailleurs- c’est une sacré épreuve, mais une que le Laulau est prêt à traverser.

Évidemment, devoir se coltiner ces connards de citadins plus souvent, ne plus autant pouvoir parler à sa famille et pas trouver de cidre facile d’accès et pas dégueu, franchement, c’est rude. Ca et l’air marin lui manque, avec les Goélise qui viennent piquer la bouffe de ces enculés de citadins et qui les bolossent facilement contrairement à ces Passerouge qui, euh… Ouais, c’est éclaté quand même comparé à leurs oiseaux de mer. Puis comme il n'est pas exactement un de ces “citadins”, on le fout assez vite à l’écart et niveau amis, c’est la dèche. Mais il s’en branle, Laorañs.

Lui, il était quand même doué et il pouvait être Ranger, il aime les Pokémon et de toute façon, n’importe qui est plus agréable à côtoyer plus que des gamins de merde.

Bon, il est doué mais ça l’empêchera pas de galérer par moments, de risquer parfois de se mettre dans la merde avec son comportement à la con- et parfois dans sa malchance se retrouver dans des moments dangereux, mais malgré tout, Laorañs s’en sortira. Il sera pas le meilleur de sa promo, clairement, mais il sera pas non plus un cancre. Juste un mec moyen.

Heureusement pour lui, sa famille s’en branle. Ils sont juste content d’avoir un gamin qui a réussi ses études et qui va pouvoir revenir dans le coin, et bosser proche d’eux ! Bon, ils ne peuvent pas dire qu’il a grandi depuis son départ pour ses études mais au moins Laorañs est un ranger et ça leur suffit.

Pendant quelques temps, Laorañs pense qu’enfin, son histoire de malédiction de malchance, que ses crises de colères se sont un peu plus calmé depuis son retour, qu’il avait juste besoin de revenir enfin près de sa famille pour aller mieux… et pendant quelques années, ça se passe bien : bosser dans sa ville natale où on connaît plein de monde, c’est vraiment cool pour lui, surtout de pouvoir protéger ces terres qu’il adore !

Enfin, jusqu’à ce qu’on annonce qu’on le mute. Déjà en apprenant la nouvelle ça l’emmerde, mais quand il apprend qu’on le dégage non pas dans une autre ville mais carrément à l’autre bout du monde, à Strana… Bon déjà il comprend pas, comment il peut se retrouver à devenir ranger dans une putain de région éloignée qui normalement n’accepte personne qui n’est pas de sa propre région.

Mais quand il apprend l’histoire de ses véritables origines, que ce con avait réussi à naître à Strana… et qu’apparemment, ils avaient besoin d’un peu de renforts à cause d’une team à la con et que lui devait venir aider “sa patrie”, putain qu’il aurait pu faire un massacre à ce moment-là. Heureusement qu’à la place, il a fait un malaise sous le choc de la nouvelle. Il pense que c’est un vrai truc, mais est en réalité un truc négocié par quelques… collègues ou supérieurs qui veulent envoyer leur ranger assez agressif dans un endroit où c’est plus militaire et qui pourra peut-être le calmer parce que des conneries il en a fait pas mal et il a vraiment besoin de se calmer, mais reste que c’est une vrai nouvelle.

N’empêche qu’il s’est retrouvé à devoir partir encore… et aussi loin, ça le dégoûte. Mais sa famille promet de prendre des nouvelles, de toujours l'accueillir s’il a l’occasion de revenir, même pour quelques vacances- et qui lui enverront du cidre maison pour pas qu’il se retrouve à boire du désinfectant.

…

C’est comme ça qu'il est arrivé à Okæn. Dans son malheur, Laorañs peut s’estimer heureux d’être encore capable de bosser dans un endroit proche de la mer, comme à la maison- mais ce n'est pas facile. Il a dû passer ces derniers mois chez lui et même encore ici à apprendre la langue, à survivre au mal du pays- de quoi le pousser à se sentir encore plus isolé, à se noyer dans son boulot pour essayer de penser à autre chose, mais c’est dur.

Il a l’impression que sa malchance avait attendu tout ce temps pour le rattraper et le niquer, mais Laorañs ne perd pas espoir. Il reviendra un jour chez lui, pour sa famille, pour Yantreizh.