Encore une semaine pénible pour Victoria, l’absence de ses enfants la hante et avec la Tsarine toujours derrière son dos, elle n’en peut plus. L’espoir que Balthazar ait enfin trouvé de l’aide psychiatrique à Dusknograd, comme promis par Dimitri, l’aide à tenir. Convaincre Mélisandre de couvrir l’affaire n’a pas était bien complexe. « Je suis une mère aussi, Victoria » avait-elle dit avec un doux sourire « Je prendrais soin de vos enfants comme si ils étaient les miens » .

Une drôle de déclaration qui avait laissé la championne toute bête, les joues un peu rouges sans savoir pourquoi. Mais elle s’était rapidement reprise et avait remercier mille fois la Première Ministre. Puis il avait fallu retourner aux obligations habituelles de son rôle de championne, un gars s’était pavané avec son équipe de type Acier, prêt à « éclater des gueules », qu’il disait. Il avait l’air du genre un peu machiste, donc une nana en robe qui le dévisage dans une neutralité totale devait l’agacer, surtout qu’elle osait avoir un statut social supérieur au sien, quoi ! Mais où va le monde !

En tous cas, il n’y pas vraiment eut d’éclatage de gueule du coté de Victoria. Certes, les pokémons ennemis étaient puissants et favorisés par leur type mais ils étaient trop brouillon dans leurs gestes, pas de travail en équipe entrainant des blessures entre alliés et finalement, un manque totale de stratégie de la part du challenger. Le battre n’avait pas été très difficile au final. Visiblement déçue par le manque d’adrénaline de ce combat, la championne hausse les épaules et fait son discours habituel sur « tu y arrivera un jour, mon arène est toujours ouverte, mes couilles sur ton nez, etc, etc… » mais elle n’en croit pas un mot. L’égo de l’homme parait tellement touché qu’il ne se repointera pas ici d’aussi tôt…

L’absence de concurrents lui permit de d’arrêter plus tôt la journée. Mais à en croire le manque de réponse au téléphone de Dimitri, il ne devait pas avoir finit de son côté. Ou bien quelque chose de grave était arrivé et… Non, non, hors de question de se faire des films. La jeune femme se retrouve vite accoudée à une table sur la terrasse du palais à siroter un thé bien chaud. Les températures n’ont pas vraiment remonté depuis le Nouvel An, toujours aussi glacial. Si il y a bien une chose qui lui manque de Galar, c’est son climat tempéré. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque même pas qu’on s’approche d’elle et sursaute lorsqu’elle entends et voit du coin de l’œil quelqu’un s’attabler à ses côtés.



Mélisandre l’observe d’un air amuser avant de laisser s’échapper un petit rire.



Une brève aura de tristesse se fait ressentir, si brève que Victoria a l’impression de l’avoir halluciner car la Première Ministre se reprends immédiatement. Son sourire revient et elle reprends la conversation comme si de rien était.



Grand silence, la championne prends conscience de la chose. C’est vrai que Gerda n’est pas là, son aura triste était ce qu’il manquait à la routine quotidienne. Comment n’a-t-elle pas pu le remarquer ? Quelle idiote ! Elle se lève immédiatement et se retourne du coté des Jardins du palais. Arseniev fronce les sourcils.



Demande-t-elle, visiblement inquiète. Plus inquiète qu’elle ne le laisse paraître en tous cas.



Pas spécialement qu’elle aime Gerda mais c’est une bonne nounou et elle est la seule capable de calmer les crises de Balthazar avec Embrace. L’idée qu’elle soit en danger laisse un rictus anxieux sur le visage de la jeune femme. Elle manque de sursauter une nouvelle fois lorsque Mélisandre pose calmement sa main sur son épaule.



La championne soupire et hausse la tête. Arseniev a raison, Gerda est une gentille mamie bien sage, inutile de s’affoler. Tout ce qu’elle a à faire, c’est de retrouver l’aura de la renarde et de la pister comme il se doit. Ce qui ne dure pas une éternité en réalité, car l’aura diffuse finit par laisser place à une odeur de sang inquiétante.



Grogne la championne en se précipitant dans vers la source de cette odeur bien trop familière.

Gerda est là, sérieusement blessée, entourée de ce qui semble être un groupe de Poussacha agressifs. Après un instant de silence, Victoria soupire. Gerda est puissante, elle pourrait ne faire qu’une bouchée de ces abrutis mais non, elle doit absolument jouer les gentilles jusqu’au bout, hein ? Elle a peur de blesser les petits bébés chats ? Elle ne va pas avoir le choix en tous cas, Victoria ne lui donne pas le loisir d’hésiter.



Ordonne froidement la championne, sans l’once d’une hésitation ou d’un remord. La Feunard semble hésiter, encore. Un soupir de la part de Victoria, tout ceci est pathétique. Mélisandre s’approche, comme pour proposer une alternative mais la jeune femme ne lui laisse pas le temps d’expliquer ses intentions.



La renarde baisse les oreilles, honteuse, avant de s’éxecuter. Les Poussacha ne tardent pas à crier de douleur sous l’effet de la brulure. Ils partent se réfugier à l’abri de la grande renarde et de sa dresseuse impitoyable. Victoria esquisse un sourire satisfait, un sourire de courte durée quand elle voit ce que cette misérable bande matous à fait à la pauvre Feunard.



Victoria hoche la tête et fait signe à Gerda d’approcher, la pauvre s’avance en boitant et se laisse caresser, même si elle sait que sa dresseuse n’est pas spécialement attachée à elle. Une affection à sens unique pour la pauvre renarde en somme. Si elle compte autant pour Victoria, c’est surtout parce qu’elle est indispensable au bien-être de son fils. Rien de plus, rien de moins.

De son coté, la championne finit par se tourner vers Mélisandre avec un doux sourire.



L’aura d’Arseniev prends encore une étrange teinte, son sourire est énigmatique et elle hoche doucement la tête.



Amie ? Victoria reste pensive. Elle ne pensais jamais avoir d’amis un jour mais Dimitri est venu chambouler sa vie. Peut-être qu’elle peut également accorder ce titre à Mélisandre, non ? Sa compagnie n’est pas désagréable et elle la soutient de son mieux, ce serait la moindre des choses, non ? La championne reste penaude.

Elle n’a jamais rien comprit aux relations humaines, de toute façon…

« halloween »

Les deux femmes sont sur le point de partir quand Victoria remarque la réticence de Gerda à suivre le chemin. Elle se retourne et s’apprête à lui demander ce qu’il se passe mais elle n’en a pas vraiment le temps, un petit pokémon sort timidement des buissons et vient se coller contre le pelage de la renarde. Tiens, tiens, ceci explique cela.



Souffle Mélisandre après un regard en coin. Ce petit pokémon s’appelle donc « Pâtachiot », hein ? Pas besoin de s’avancer plus pour sentir son aura féerique, cela donne une idée à la championne. Après un bref silence, elle finit par se tourner vers la Première Ministre avec un petit sourire.



Mélisandre parait confuse un bref instant avant de sourire en retour et de hocher la tête.


Elle n’a pas besoin de chercher le petit pokémon, celui-ci grimpe sur le dos de la Feunard baron et se laisse porter. Tout comme son futur dresseur, ce petit semble avoir tendance à se cacher derrière une figure maternelle. Victoria esquisse un grand sourire, oui, pas de doute.

C’est un excellent choix.

« halloween »