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Our Love is God [solo]
Oktyabrin Fyodorovitch
Ministre de l'Intérieur
Oktyabrin Fyodorovitch
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Lun 29 Avr 2024 - 7:26


Our love is God


We can start and finish wars
We're what killed the dinosaurs
We're the asteroid that's overdue
The dinosaurs will turn to dust
They'll die because we say they must

Solo Flashback


Obtenir un entretien entre Ilya est son père avait été un véritable défis. Un défis relevé avec succès. Oktyabrin ne pouvait s’empêcher de montrer une certaine fierté devant son compagnon en arborant un petit sourire triomphant tandis qu’ils attendaient devant le bureau du Maréchal Fyodorovitch. Ilya ne partageait pas sa légèreté, il se tenait droit, les yeux fixés sur la porte du bureau, prêt à bondir comme un fauve quand cette dernière s’ouvrirait.  Oktyabrin ne s’inquiétait pas vraiment de cela, Ilya avait toujours été comme ça, scotché dans son travail alors ça n’avait aucune importance.

Difficile de s’imaginer que ce jour marquerait le début de l’effondrement du gouvernement communiste.

Le Maréchal Revmir Fyodorovitch était l’homme le plus haut-placé de l’armée Stranaïte et cela devait sans doute agacer Ilya qu’Oktyabrin ne prenne pas entièrement la situation au sérieux. Il fallait dire que pour le brun, ils allaient simplement voir un père autoritaire et acariâtre dont il aimait défié l’autorité. Il aurait aimé embrasser Ilya devant lui, tiens, juste histoire de lui foutre un malaise cardiaque. Enfin, il ne comprenait toujours pas l’insistance de ce dernier pour voir le vieil homme et à y repenser, il aurait sans doute dû se rendre compte que c’était louche.

Les portes s’étaient finalement ouverte et Martha, la jeune secrétaire de Revmir, avait laissé les deux hommes entrer. Le vieil homme avait observer son fils puis le compagnon de celui-ci d’un air sévère avant de demander d’une voix autoritaire.

« Puis-je savoir la raison de votre visite ? Je suis un homme occupé, je n’ai pas que cela à faire que de supporter les invitations de tes amis dans mon bureau, Oktyabrin. »

Ce dernier haussa les épaules en lui lançant un sourire narquois. Quelque part, cela lui faisait plaisir de le faire chier. Il n’avait jamais vraiment eu son affection alors se rebeller lui donnait au moins une part de son attention. Pour sa part, Ilya était resté de marbre et parla avec un calme déconcertant pour quelqu’un qui se trouve devant le chef des chefs de l’armée Stranaïte.

« Maréchal, ma visite n’est pas due à un caprice de votre fils. Je voulais m’entretenir avec vous depuis longtemps, voyez-vous. J’avais, comment dire… Peu de temps devant moi et je remercie chaleureusement Oktyabrin de m’avoir permit de vous rencontrer si tôt. »

Tandis que Revmir haussait un sourcils, Oktyabrin croisait les bras et regardait Ilya d’un air curieux, ayant hâte de voir pourquoi le blond avait décidé de s’intéresser à son « beau-père » tout d’un coup. Mais Ilya prit la liberté de s’asseoir avant toute chose, ce qui, même pour le fils rebelle, était un chouilla trop provocateur. Le Maréchal paraissait furieux mais fut coupé dans son élan de paroles injurieuses par la voix très calme, trop calme d’Ilya.

Surtout en vue de la bombe qu’il venait de lâcher.

« Soutenez-vous ou non le retour de la Tsarine sur le trône ? Réfléchissez bien avant de répondre, Maréchal, tout se joue ici pour vous. »

Même Oktyabrin resta bouche-bée. Il n’aurait jamais osé faire preuve d’autant d’insolence… Non, de rébellion insultante devant le paternel. Ce dernier restait également silencieux, dans le même état de choc. Le silence parut agacer Ilya qui reprit toujours d’une voix des plus calmes.

« Au moment même où nous parlons, des milliers de soldats Stranaïtes attendent mon aval pour faire s’effondrer votre régime de pacotille. Alors je dois savoir : supportez-vous ou non le retour de Genya Rusalka sur le trône des Tsars ? »

Le reste se passa très vite, trop vite pour Oktyabrin. Martha s’était précipité sur le téléphone, sans doute pour avertir les derniers rouges de l’armée de la catastrophe à venir mais un cliquetis, un geste rapide d’Ilya et un coup de feu… Martha était maintenant au sol et une flaque de sang se formait autour de son corps immobile.

« Répondez-moi. »


Impossible pour Oktyabrin de dire quoique ce soit tant il était choqué par la situation. Il suppliait simplement Ilya du regard mais ce dernier ne semblait même pas prendre en compte sa présence. Revnir prit une grande inspiration puis finit par se lever, droit comme un I.

« Si il faut en finir ici, finissons-en. » Dit-il gravement, conscient qu’il s’agissait là de son testament. « Non, je ne soutiens pas votre catin impériale. »

La dernière action de Revnir fut de lancer un regard sévère… Non, haineux à Oktyabrin. Comme si il avait été au courant de tout ce qui allait se passer ici. La balle vint exploser son crâne sous les yeux de son fils qui manqua de hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il lui fallu un bon moment avant de se précipiter vers le corps de son père, sentant déjà les larmes couler le long de ses joues. Il n’avait jamais voulu ça, il avait toujours voulu que son père l’aime !

« Papa, pitié, restes avec moi ! » Il hurlait presque. « Je suis désolé, je ne voulais pas tout ça ! »

Inutile, il criait sur un cadavre. Tandis qu’Ilya, lui s’approchait calmement du téléphone du général pour passer un appel dans le plus grand des calmes. La phrase qu’il prononça, phrase qui deviendrait le symbole de la chute du communisme, Oktyabrin la garde ancrée dans sa mémoire.

« Camarades, il pleut sur Sankt-Duraluburg. »

Quelques mots simples avant de raccrocher. Un regard presque attendri vers Oktyabrin qui secouait encore le cadavre de son père dans l’espoir vain que ce dernier ressuscite pour lui pardonner son erreur fatale. Celle d’avoir fait confiance à Ilya. Il sursauta quand il sentit la main de ce dernier lui caresser la joue, levant des yeux tremblants sur celui qu’il aimait et qui était censé l’aimer en retour.

« Tu as été parfait, Oktyabrin, du début à la fin. »

Il fallu un long moment au brun pour réussir à dire quelque chose, d’une voix désespérée et au bord du craquage mental complet.

« Qu’est-ce que tu as foutu, bordel ?! »

Un rapide baiser sur ses lèvres avant qu’Ilya ne se relève. Remettant un peu d’ordre dans ses mèches blondes et essuyant rapidement les quelques gouttelettes de sang qui perlaient sur ses joues, il lança juste d’un air plutôt joyeux.

« Trois fois rien, mon amour, je viens d’inscrire ton nom dans l’histoire. » Il lui lança un regard qui oscillait entre la pitié et la moquerie. « Tu seras désormais Oktyabrin Fyodorovitch, le parricide, l’instigateur de la chute de la Strana communiste. La Tsarine te remercie. »

Sans dire quoique ce soit de plus, Ilya se dirigea vers la sortie du bureau. Tout avait été prévu, personne ici ne s’en prendrait à lui. Tout cela n’avait été qu’une pièce de théâtre où seul Oktyabrin ne savait pas son texte. Il resta muet en regardant le corps de l’homme dont il n’aurait jamais l’amour paternel avant que son regard ne revienne vers Ilya. Il l’appela d’une voix creuse et ce dernier se retourna une dernière fois.

Quitte à détruire ce qu’il restait du soldat un peu rebelle et optimiste qu’était Oktyabrin, autant y aller jusqu’au bout. Un simple sourire de la part du blond et quelques paroles finirent de l’anéantir.

« Ah, j’oubliais de te dire. C’est fini entre nous, Oktyabrin. Tu n’étais qu’un pion pour moi et le Lougaroc s’attache rarement au Moumouton qu’il dévore. Cependant, quelque chose me dit que notre collaboration n’est pas terminé. Donc… Au plaisir de te revoir un jour. »

Une petite courbette bien tsariste avant qu’il s’éclipse, laissant Oktyabrin seul avec le cadavre de son père serré contre lui.

La suite, il ne s’en souviens pas vraiment. Il se souvient vaguement avoir été chaleureusement remercié par Genya elle-même. Le voilà maintenant Ministre de l’intérieur au rôle gardé secret pour la plupart des gens. Le Parricide, c’est ainsi qu’on le surnomme au sein de la cour quand il a le dos tourné. Si seulement ils savaient… Il a envie leur gueuler que ce n’était pas lui, que c’était Ilya ! Il n’aurait jamais fait ça, il aimait son père, il aimait le communisme !

Mais Ilya n’est et n’a toujours été qu’un fantôme. Il ne reste plus que Monsieur Tolstoï à présent. Et ce dernier l’utilise toujours comme une marionnette.


(c) 0tsana


Oktyabrin Fyodorovitch
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Lun 29 Avr 2024 - 7:26
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