Daz’, il a jamais eu de chance dans la vie. Un peu comme son con de daron, quoi. Sans doute une malédiction familiale ou un truc du genre. Sa mère (la pute) a toujours dit qu’elle était parente lointaine avec les Volkov en tous cas, ça expliquerait pourquoi le mec est un aimant à spectres. Enfin bon, commençons par le commencement, ce sera plus clair.

Ivan et Martha se rencontrent à Dusknograd en Janvier 1974, inutile de vous expliquer ce qu’il s’est passé ensuite pour que naisse un bébé en fin d’année. Les deux cons se marient parce qu’à l’époque, gneugneugneuh, fille-mère, pas bien. Sauf que forcement, c’est pas un gosse qui fait tenir un mariage, surtout quand la daronne ultra-communiste choisit un beau nom de merde pour le gosse. « Dazdrapertrak », sérieux, mais qui donne ce nom à un gosse ? Pourquoi pas « Masturbin », tiens… Fin’ bon, le petiot grandit avec un père tout le temps au travail et une mère clairement négligente qui fait de son mari le cocu du quartier.

Faut croire que le communisme passait aussi parle cul chez elle.

Malgré tous ces coups de foutre, Daz’ reste enfant unique, un miracle ! Ou alors une leçon bien retenue de la daronne d’utiliser une capote. Sauf que Daz, c’est un sacrée merde en terme de sociabilité, il a cinq ans et à l’école maternelle, il se fait déjà bolosser comme la dernière des petites merdes. Son soucis ? Il est trop timide et trop gentil apparemment, enfin, quel que soit la raison, c’est de sa faute à lui. Faut pas chercher plus loin. Mais entre le padre qui travaille comme un esclave et la daronne qui se fait sauter par tout le quartier, y en a pas un pour l’emmener chez le psy. Puis comme dis Martha, « mon fils il est pas fou, hein ».

Forcément, le gamin il commence à perdre la foi en les adultes et en l’humanité en général. Faut pas s’étonner qu’il commence à déconner dès l’école primaire et que ça s’aggrave au collège. Il décide qu’à partir de ses onze putains d’années, il est un grand garçon, son doudou Steve finit à la poubelle et il demande à un mec chelou de la classe de 3ième B de lui faire un piercing aux oreilles sans l’autorisation des darons bien évidemment. On va pas raconter tout le bordel médical qui s’en est suivi et les punitions que Martha a décidé d’infliger à son fils – on est d’accords que c’est grave, hein, mais les six mois privés de chambre à dormir sur le canapé c’était pas forcement une réponse adaptée.

C’est vers ses treize ans qu’il découvre le hard rock et qu’il commence à gratter les cordes des guitares de ses potes parce que Martha veut pas lui en acheter une – et Ivan a apparemment oublié qu’il avait un fils. Dans un même temps, il découvre les films d’horreur bien gores et bien dégueu et se passionne pour l’hémoglobine. Alors quand on lui demande de disséquer un Grenousse en classe, il kiffe sa race. Notes catastrophiques partout sauf en science et en musique, donc. Sa vie se passe entre l’apprentissage des noms des organes et de leurs fonctions et celui du solfège et des morceaux de musique que lui refilent les profs.

Quand c’est l’heure d’entrer au lycée, Martha force Ivan à faire jouer ses contacts pour que leur fils au niveau catastrophique entre dans la prestigieuse Académie Sulfura (l’Académie Artikodin actuelle) pour qu’il entame des études de sciences qui lui ouvriront les portes de la fac de médecine. On pourrait croire que la meuf se soucie du bien-être de son fils mais pas vraiment, elle veut juste que le mioche se fasse un nom et qu’il ramène du blé à la maison. Parce qu’elle l’a pas pondu pour rien quand même ! De son côté, Daz’ il découvre le nihilisme en cours d’Histoire et il a découvert sa raison d’être. Mais bien vite avec la puberté, il y a un problème qui se développe avec lui.

Il attire les spectres qui le collent H24 comme un vieux chewing-gum sous la chaussure. Bien sûr, Steve le doudou revient, pas très content d’avoir été laissé en plan par son dresseur mais contrairement aux légendes, Daz’ se fait pas assassiner, ça se lance juste des patates de forains de temps à autre. Les gens crieront à la maltraitance de pokémon mais en vrai c’est plus Steve qui maltraite Daz’. C’est avec ce « don » pourri, de moins en moins d’amis (il en avait déjà pas beaucoup) et en commençant la clope et l’alcool que Daz’ entre en fac de médecine. A Thunduruska, la vue est superbe pour voir le communisme s’effondrer comme un château de merde.

Ça fait bien rigoler le sale punk de merde qu’il est mais par contre, l’arrivée de la Tsarine c’est comme un doigt dans le cul non-consenti. Le mec se demande vraiment dans quel genre d’endroit ils sont pour avoir une putain de monarque absolue, même à Galar ils font plus ça, putain ! Alors forcément, dans les manif’ étudiantes, il est en tête de cortège, le premier à traiter la Tsarine de pute. Pendant ce temps, au bled, Papa et Maman divorcent et Maman part rejoindre une organisation communiste à Unys qui s’avéra plus tard être une secte qui considère son gourou comme la réincarnation d’Arkæ. Elle y est toujours à l’heure actuelle d’ailleurs, mais Daz’ s’en fout.

Inutile de dire que le reste de ses études c’est un véritable bordel et que seul Arkæ sait comment il a obtenu son putain de diplôme de médecine. Il a dans les poches de quoi être médecin généraliste et ça lui convient très bien même si la madre partie à l’autre bout du monde aurait voulu qu’il soit neurochirurgien ou une connerie du genre. Au lieu de ça, le mec se demande ce qu’il peut foutre de sa vie avec ce métier qu’il sait même pas pourquoi il est parti dedans. Alors il passe son temps avec son mec de l’époque à gratter de la guitare dans sa chambre chez le daron.

Puis son mec le largue.

C’est la dépression absolue, la fin du monde, il se sent couler tel le Radeau de la Viskuse, le tableau super connu de Kalos, là. Mais c’était sans compter Ivan qui se souvient enfin qu’il a un mioche et qui le tire hors de sa chambre qui pue la beuh pour lui foutre le job de Médecin-Ranger dans les pattes. Son job ? Sauver des vies, aller sur le terrain pour soigner les blessés, humains comme pokémons et tenter de réparer les pots cassés des collègues qui, faut être honnête deux secondes, font clairement de la grosse merde.

Sa carrière commence d’ailleurs super bien : se faire mordre le bras par le putain de Champion d’Okæn complètement shooté, c’est sa plus belle expérience. Heureusement qu’on a par rapporter à Yuri qu’il lui a foutu son poing dans la gueule par pur esprit de revanche. Puis quoi ? Deux trois mois plus tard, il apprends que la dude iel veut devenir Ranger. C’est pas avec ce genre de Ranger-là que Strana va sortir de la crise politique dans laquelle elle est foutue, hein.

Enfin bon, Daz’ il s’en fout, il est nihiliste alors si le monde crame c’est pas son problème. Il préfère passer sa vie à jouer de la guitare, joint au bec en regardant les étoiles dans le froid de la toundra. Si il écoute les infos c’est pour faire des blagues dessus. Enfin, c’est ce qu’il dit, ça l’empêche pas de manifester quand même auprès des anti-tsaristes...