C'est un vendredi après-midi assez classique. Vania sort de son dernier cours de la journée, descend les escaliers avec Louison, pose un discret bisou sur sa joue alors que personne ne regarde et disparait tout aussi vite pour que son ami n'ait pas à voir ses joues rouges. C'est qu'il est de bonne humeur ce jour-là, il se permet quelques risques.

Pourquoi ? Parce que papa lui a promis une sortie entre père et fils après le travail. C'est assez rare pour le noter, et c'est sans aucun doute lié à l'aventure qu'ils ont eu l'autre jour avec la Duchesse Demescouilles. Il en tremble encore la nuit, en repensant à ce qu'il avait vu et ce qui aurait pu se passer... mais c'est derrière lui. Il ne voit avec optimisme que le fait que leurs liens se sont resserrés.
Il a promis de l'emmener au restaurant. En tant que grand capitaine de la garde, il a sûrement un établissement de luxe en tête. Vania ne sait pas s'il osera lui dire qu'il aimerait juste aller au O'Donald's. Comme une famille "normale".

Il l'attend patiemment dans son bureau, profitant de ce moment calme pour lire le roman qu'on lui a assigné à l'Académie. Il balance les jambes dans le vide sur sa chaise, en rythme avec le tic-tac de l'horloge. Oui, il a de quoi s'occuper, mais ça ne veut pas dire qu'il ne compte pas chaque seconde jusqu'à l'arrivée de son père.

Une porte s'ouvre.
Vania se redresse comme un Miradar.

Mais ce n'est pas son père qui rentre. Loin du grand barbu taillé comme un Ursaring avec son air patibulaire, c'est une jeune demoiselle qui ressemble presque à une poupée qui apparaît. Toute guillerette et la tête dans les nuages, elle ne remarque même pas le jeune garçon tandis qu'elle se déplace vers le bureau. Face à l'inconnue, Cuddles part se cacher dans une ombre sous le siège de son humain. Ironiquement, il aurait préféré voir arriver le capitaine que cette douce demoiselle.

Vania a une intuition en la voyant... qui se voit vite confirmée lorsqu'elle pose une petite enveloppe rose sur la table, qui embaume la fleur tant qu'il peut la sentir d'où il est.

Son expression a changé. De la joie, à la surprise, jusqu'à la colère. Cette fois-ci, il la contrôle mieux. Il sait que rien ne sert de s'énerver contre elle... que se disputer avec cette femme ne causera que du tort à papa. La jalousie, en revanche, n'écoute pas sa raison. Il fait de son mieux pour l'ignorer, pour ne pas cracher son venin comme un Séviper. Mais ses sourcils froncés et son air sérieux ne mentent pas. Il serait presque intimidant s'il n'était pas encore un gamin.

L'albinos le remarque enfin, sursaute et bégaie. Ses excuses sont ridicules. Plus l'une que l'autre. Pathétique. Elle aurait au moins pu faire preuve d'honnêteté. Il ne comprend pas comment son père a pu s'amouracher d'une menteuse.

C'est vous, n'est-ce pas ? répond-il sèchement, vous êtes sa... "petite amie" ?

Il cache à peine son dégoût en prononçant ses mots. Il n'aime pas avoir à les dire à voix haute.

Vous faites ce que vous voulez ici, je ne suis pas un Démolosse de garde, continue-t-il du même ton blasé, mais j'aurais aimé avoir une meilleure première impression que celle d'une menteuse...

Il se retient de la traiter de cruche. Bien qu'elle en ait l'air. Mais papa serait sûrement furieux qu'il l'ait insultée. Et se connaissant, il l'aurait regretté une fois ses émotions fortes passées.
 

Sa moue n'a rien de l'expression d'un adulte. Elle agit comme une enfant. Quelque chose qui dégoûte profondément l'adolescent. Il se doute bien que son père ne tomberait jamais amoureux d'une écervelée, ni d'une gamine dans un corps de femme. Elle se fout de sa gueule. Il en est sûr et certain. Et quand elle décide de le traiter d’acariâtre, il comprend qu'il avait bel et bien raison. C'est donc une menteuse ET une faux-cul. Bravo.

Il n'a aucune envie de la laisser retourner dans ses quartiers. Pourquoi la retenir ? Honnêtement il n'en sait rien. Il a juste envie de jouer la carte de l'ado grognon. Envie de faire chier, d'être un rebelle, et surtout, d'emmerder cette pimbêche qui se croit plus maligne que lui. Elle veut jouer la conne ? Il jouera au con avec elle. Il va bien trouver quelque chose à lui répliquer pour lui rabattre le caquet ! Il doit juste réfléchir et...

Aïe !

La douleur lui vient avant de remarquer le Pokémon qui s'est infiltré dans la pièce. Un Phyllali qui grogne en le fixant dans les yeux après avoir accompli son méfait. Sûrement celui de l'albinos, à en déduire par le fait qu'elle dispute le renard. Encore heureux. C'est déjà une menteuse et une faux-cul, il n'aurait plus manqué que ça, qu'elle soit bourrelle d'enfants !
Elle le pousse presque sur sa chaise pour le forcer à se reposer le temps de trouver de quoi le soigner. Il maugrée, mais elle ne l'écoute pas. Il se contente de regarder le Phyllali avec son air le plus vilain possible pour passer pour plus courageux qu'il ne l'est vraiment. C'est que cette morsure fait sacrément mal... et elle saigne beaucoup... mais il est un grand garçon - bientôt un homme ! Il refuse de se laisser traiter comme un enfant.

Je ne suis pas un bébé, c'est bon, je peux- ah !

Il laisse échapper un cri quand la jeune femme applique le désinfectant sur sa plaie. Voilà qui est raté pour sa tentative de jouer les durs.

Enfin merci, mais j'aurais pu faire ça tout seul... grommelle-t-il, plus pour se convaincre lui-même qu'elle.

Il se demande presque, l'espace d'un instant, si elle n'a pas dressé son Pokémon à faire ça pour se faire passer pour une sainte... avant de réaliser que c'est une idée totalement stupide. Qui aurait plus sa place dans un roman d'espionnage... et encore, pas un bon.

Un petit bruit digne d'un Rattata se fait entendre... et une silhouette apparaît derrière Vania. Pauvre Cuddles... il est tout tremblant et doit être mort d'inquiétude pour son ami. Mais il a toujours été trop peureux pour le défendre. Des petites larmes perlent aux coins de ses yeux, suppliant silencieusement son dresseur de le rassurer. Sans attendre, Vania prend le Mimiqui dans ses bras et le serre fort contre lui. Pour le rassurer, oui, mais aussi pour calmer ses propres émotions. Il se sent... un peu moins hostile.

En tout cas nous voilà bien... se permet-il de plaisanter. Un premier signe de légèreté de sa part, une idée de comment je vais expliquer ça à papa ?

Il se retient de faire une remarque dessus, mais il ne peut s'empêcher d'avoir comme l'impression que la jeune femme essaie déjà de s'imposer comme mère. Ça lui déplait. Ça le brusque. Il n'est pas opposé à l'idée d'un jour avoir une nouvelle figure maternelle dans sa vie... mais pas comme ça. Pas si tôt. Et il aimerait bien dire "pas avec elle". C'est à dire qu'ils n'ont pas vraiment eu une meilleure première impression l'un de l'autre.

Avec un dernier nœud, elle finit de nouer son bandage. Elle soupire en entendant sa question. Visiblement, ça ne l'amuse pas vraiment. Igor serait déjà fâché contre elle ? Vania ne connait pas toute l'histoire. Il n'est pas sûr que ça le regarde. Il est presque sûr du contraire, justement.

D'une petite voix, elle demande à s'assoir à ses côtés. Bien qu'il soit toujours sur ses gardes, il ne voit pas de quel droit il refuserait. Il acquiesce, la fixant d'un air curieux. Il se doute qu'elle a des choses à dire, et même s'il n'est pas certain qu'elles lui plairont, il est prêt à écouter.

Elle avoue avoir joué l'écervelée. C'est quelque chose qu'elle a l'habitude de faire, un rôle qu'elle s'est donné au quotidien et dont il doit être dur de sortir. Le père de Vania, lui, aurait immédiatement percé son secret à jour. C'est peut-être parce qu'il peine tant à montrer ses propres émotions que la fausse niaiserie de la demoiselle ne l'a pas convaincu ? En tout cas, l'adolescent ne peut s'empêcher une remarque avec un sourire en coin.

Sans vouloir vous offenser, c'était plutôt évident...

De sa part, c'est sa confiance en papa qui lui a permis de comprendre qui était vraiment l'albinos. Igor Belinsky ne s'intéresserait jamais à une idiote. Vania en est certain.

La jeune femme admet qu'ils n'auront d'autre choix que de dire la vérité, et le garçon ne peut s'empêcher de se demander si ça inclut ses remarques désagréables. Son paternel ne serait probablement pas ravi d'apprendre qu'il a eu un comportement puéril. Et particulièrement pas avec sa dulcinée. Ils ont tous les deux gaffé. Même s'il est le seul à s'en sortir avec un gros bobo.

Le silence retombe. L'horloge est la seule à le briser. Ni l'un, ni l'autre n'ose se regarder, comme si un mouvement, un regard, un mot de plus risquerait de causer plus de tort.
Vania n'aime pas cette ambiance de mort. Il n'est pas non plus très doué pour parler de la pluie et du beau temps... mais il a une question qui lui trotte en tête depuis qu'il a lu la fameuse lettre qui l'avait enragé. Une question qui, peut-être, l'aiderait à accepter cet amour naissant entre son père et une inconnue.

Dites... mon père... pourquoi vous l'aimez ?

Son ton est hésitant et il ne lui accorde toujours pas un regard. Pas par mépris, mais par timidité, cette fois. Pas qu'il soit prêt à l'admettre...

Aussi distant Vania essaie-t-il d'être de la jeune femme, il ne doute pas une seconde de son opinion sur la cour de la tsarine. Une bande d'hypocrites, au mieux, ou de véritables enfoirés pour la plupart. Son opinion des aristo, il la garde généralement pour lui, ou pour Louison. Son père serait sûrement attristé de l'entendre parler comme ça de ses collègues, d'autant que... Vania n'a pas à se plaindre de sa condition sociale. Il en est conscient.

Puis, à l'entendre mentionner son père, une flamme de fierté nait dans son cœur. C'est peut-être bête d'être fier de son père, mais il l'est. Il n'est pas comme les autres hommes, en effet. Il est plus intelligent. Plus courageux. Plus honnête. Rien d'étonnant à ce que l'albinos se sente en sécurité avec lui. Après tout, lors de l'incident avec la duchesse, il avait plus eu peur pour son père que pour lui même. Et ce n'était pourtant pas lui qui tenait le revolver.

Son engouement se meurt vite, cependant, quand la demoiselle se met à se morfondre à l'idée qu'Igor, un jour, se lassera d'elle et la jettera comme une chaussette sale. Vania fronce les sourcils, se lève brutalement et ses yeux trahissent une rage qu'il canalise comme il le peut.

Ne parlez pas comme ça de lui ! s'exclame-t-il, outré, je croyais qu'il n'était pas comme les autres hommes, hmm ? Mon père n'est pas un obsédé qui jette les femmes après les avoir utilisées. Il ne collectionne pas les trophées. C'est un homme bien, et s'il vous aime, il vous aimera sans conditions.

Il en oublierait presque qu'il est censé être jaloux et qu'il préférerait que cette relation ne dure pas... mais pas question de laisser cette jeune femme l'accuser d'être un coureur de jupons qui délaisse ses conquêtes une fois la phase de lune de miel passée.

C'est à peine si la jeune femme ne fond pas en larmes, à voir son visage se décomposer de la sorte. Vania ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. Il n'a pas l'habitude de hausser le ton et que la personne en face se fasse toute petite. C'est plutôt lui qui a tendance à se laisser marcher dessus... alors ça le prend un peu au dépourvu, d'autant plus quand elle remonte sa manche pour dévoiler de multiples cicatrices. Les yeux de l'adolescent trahissent sa surprise, mais le reste de son visage et de son langage corporel reste de marbre.

Il ne voit toujours pas où elle veut en venir, cependant. Oui, il doit l'admettre, il a un peu de la peine pour elle, maintenant... elle n'a clairement pas eu une vie facile. Les traces de mégots trahissent de la violence, probablement de la part d'un parent ou d'un partenaire, et les coupures n'ont rien d'un accident avec un Skitty. Il lui est arrivé des choses horribles, certes. Mais à aucun moment, il ne voit ce que son père a à voir là-dedans.

Écouté, je suis désolé pour vous... et la personne qui vous a fait ça... il ne trouve pas les mots pour exprimer son dégoût, mais ça n'a aucune importance ! Vous êtes très belle ! et ça lui fait mal de le dire, et même si vous étiez le dernier des laiderons ça ne changerait rien.

Il fulmine. Il se doute bien, également, que par "poupée cassée", elle ne parle pas que de son physique. Alors il finit par ruminer.

Et vous pensez vraiment qu'on est une famille parfaite ? demande-t-il sans cacher son sarcasme, on est tous les deux cassés. On n'est pas foutus de se montrer qu'on s'aime alors que c'est le cas. Lui dites jamais que j'ai dit ça, mais ça serait très bête de sa part de vous jeter juste parce que vous êtes pas bien.

Il évite de dire le mot "cassé", mais il le pense. Vania est cassé. Son père est cassé. Au fond, ça ferait sens qu'il craque pour une femme tout aussi abimée que lui.

Vania ne sait pas trop à quoi il s'attendait avec sa saute d'humeur soudaine. À contrarier la jeune femme ? À la rassurer ? Il n'y avait pas pensé, il cherchait juste à défendre son père bec et ongles. Alors la voir chercher ses mots, bégayer, pour au final laisser couler ses larmes, ça le prend au dépourvu.

Il n'est pas doué pour ça... il veut bien faire une exception pour Louison, pour le laisser pleurer sur son épaule, mais de la part d'une quasi-inconnue ? Il se voit mal faire de même. Il la regarde pleurnicher sans un mot, bouche à moitié ouverte, comme s'il cherchait quoi dire, alors qu'il sait pertinemment que rien ne lui viendra. Il a l'air bien cloche, et la demoiselle semble réaliser qu'il est gêné. Sûrement ne comprend-elle pas exactement pourquoi. Elle doit encore s'imaginer qu'elle a merdé, de ce que Vania connait d'elle jusqu'ici.

Elle finit par murmurer un "merci". Le "de rien" ne sort pas. Parce que Vania n'est pas sûr qu'il soit approprié ici, mais surtout parce qu'il est toujours sous le choc. Émouvoir les gens par ses mots, ce n'est pas vraiment quelque chose qu'il fait... plutôt timide et silencieux d'habitude, quand ses émotions explosent, ça n'apporte jamais rien de positif normalement. Il ne comprend toujours pas comment marchent les sentiments humains... il aimerait qu'ils lui viennent instinctivement comme la plupart de ses camarades. Mais quand il voit son père, il se dit que le Verpom n'est juste pas tombé loin du pommier.

Encore une fois, la jeune femme sous-entend un passé compliqué. Une relation conflictuelle avec un parent unique. Vania peut comprendre, bien qu'il soit loin de détester son père. Ils ont du mal à communiquer mais ne se haïssent pas. Il a un peu de la peine pour elle, encore plus qu'avant. Son lui du passé lui aurait sûrement dit que rien n'était perdu et d'essayer de renouer le contact, mais il sait maintenant par Louison que certains parents ne sont simplement pas pardonnables. Il préfère ne pas se mêler des affaires de famille d'une étrangère, il risquerait juste de dire une connerie et passer pour un sale mioche.

Elle s'excuse une dernière fois, et cette fois-ci, Vania se sent prêt à reparler. À lui dire que tout va bien, que ça arrive à tout le monde de pleurer.
Et c'est à ce moment précis que la porte s'ouvre et qu'un homme entre dans la pièce.

Vania, j'ai terminé, on peut-

Il s'interrompt quand ses yeux tombent sur l'albinos. Ils échangent des regards, il remarque ses joues humides et l'adolescent sent son cœur couler dans son estomac. Paniqué, il bégaie :

Papa ! Je te jure, c'est pas ce que tu crois...

Un peu cliché, mais il mourrait de honte si son père croyait qu'il avait harcelé sa petite amie jusqu'aux larmes. Et certes, il n'a pas été tendre avec elle au début, mais il espère qu'elle le défendra un peu... ne serait-ce que pour se faire pardonner de la bêtise de son Phyllali.

La ton monocorde de son père le fait trembler. Pas par peur qu'il lui fasse du mal - il l'en sait incapable, mais par peur de l'avoir déçu. Il baisse les yeux, retient de toutes ses forces des larmes, mais heureusement, Arkée a entendu ses prières. Ou plutôt, la jeune femme a répondu à son regard plaintif. Elle s'accuse elle-même, avoue la bêtise de sa Phyllali, et l'espace d'un instant, Vania la remercie silencieusement. Il devrait peut-être être honnête et dire qu'il n'avait pas été très respectueux au début... mais il préfère garder ce mensonge pour lui.
Il tente quand même de défendre la demoiselle, c'est la moindre des choses.

Elle a eu peur de moi, ce n'est pas la faute de... de mademoiselle.

Il réalise tout juste qu'il ne connait même pas son nom. Et il a tellement honte d'avoir oublié de lui demander qu'il préfère faire comme si de rien n'était.

Heureusement pour l'albinos, Igor ne lui tient rigueur ni de l'accident de Vania, ni de sa blessure au bras qui apparemment, est une surprise pour son petit ami. Elle tente de fuir, essaie probablement de lui faire oublier leur petit différend avec un simple baiser qui fait bouillir le sang du jeune garçon. Il essaie... il essaie fort de se défaire de cette jalousie mais il peine. Garder le silence et son aigreur pour lui semble être la meilleure chose à faire pour le moment.

Elle cherche à s'en aller, prétextant de devoir rejoindre sa mère. S'il s'agit du parent dont elle parlait plus tôt, Vania n'est pas certain que ce soit une bonne chose. Et à en déduire par l'expression que tire son père, il est au courant, lui aussi.

Ta mère attendra. Pourquoi ne viens-tu pas déjeuner avec nous ? Vous aurez tout le temps de m'expliquer... ce qu'il s'est passé, dit-il en jetant un regard mi-inquiet, mi-curieux à la blessure de son fils.

Ce dernier retient un cri de protestation. Il est si rare qu'il puisse passer du temps avec son père, et voilà que cette inconnue vient encombrer leur soirée ? Vania lance un regard à son père, puis à la jeune femme, hésite à contester cette décision, mais un seul regard croisé avec les yeux bleus de son paternel suffit à le dissuader. Il n'est pas ravi que la demoiselle s'invite, mais il ne veut pas faire une comédie devant l'homme qu'il admire tant. Il essaie depuis si longtemps de lui montrer qu'il est un grand garçon qui contrôle ses émotions, il n'aimerait pas tout faire foirer pour une affaire de jalousie.

Vous serez la bienvenue, dit-il d'une voix qui trahit quelque peu sa contrariété.

Et puis, peut-être qu'il apprendra à la tolérer, voire à l'apprécier.
Il n'y compte pas, mais ça ne ferait que soulager son petit cœur fragile.