Grand concours de coordination : A la gloire de Strana

À la gloire de Strana

Le silence règne alors que l’obscurité avait pris place depuis quelques moments. Pas un son, pas un bruit depuis la scène, un silence presque assourdissant s’était installé confortablement sur scène.

…

Le son du sol qui tremble, de la scène qui se retrouve secouée dans le noir, vient écraser ce silence comme les pas du Cerbyllin qui avance, qui fait secouer la salle de sa présence sans même avoir à être vu. L’air semble devenir lourd au fur et à mesure que la lumière fait enfin son entrée, se compressant comme si la simple existence de Terra cherchait à plier le monde pour mettre plus en valeur son dresseur sur son dos, Fudo.

L’homme, armé d’une épée à une main et d’un bouclier sur l’autre avant bras, habillé de manière semblable à un chevalier qui porte avec flegme les couleurs de la tsarine sous la forme d’une cape et de motifs représentant les symboles de son pouvoir sur son armure grise, traverse la scène d’un pas lent mais au rythme impeccable, sur le dos de sa monture aussi impassible que celui qu’il transporte. Les secousses précédentes de l’attaque Séisme avaient fait lever sur scène de légers nuages de poussière, comme si le “soldat impérial” traversait les ruines d’un champ de bataille sous un soleil de plomb que les projecteurs imitent à présent.

Chaque pas pris faisait trembler le sol et laissait la poussière danser un peu plus autour d’eux, tandis que Fudo et Terra faisaient leur chemin vers le cœur de la scène avec un pas militaire.

Un moment de silence s’installe alors qu’ils s’arrêtent, comme un instant offert à ceux qui avaient vécu de leur propre vie cette scène- un moment d’hommage pour ceux qui avaient donné leur vie dans les champs de batailles pour protéger les terres qui leur sont chères. Un message destiné aux gens qui ont servi Strana, mais aussi offert aux peuples natifs qui ont fait de même- un message caché qui ne se révélera qu’aux plus attentifs.



Un cri brise ce calme solennel et fait lancer l’orchestre de tambours et d’autres instruments qui font à leur tour vibrer la scène de leur puissante musique, fait retourner Fudo et Terra comme si cette interruption soudaine n’était pas prévue ; et de sous ces nuages de poussière… Des pierres surgissent, semblent toucher le ciel et partiellement le couvrir, avant de tomber en direction du duo. Le coordinateur, d’un geste rapide mais toujours avec calme et sérieux, fait signe à son Cerbyllin en pointant son épée sur le danger, demandant sans parole d’aller faire face à ces roches qui veulent les écraser à leur tour : sans hésitation, le Pokémon Psy s’entoure de son énergie psychique avant de procéder un Bouclier Sprint, fonçant et sautant les cornes en premières sur les pierres qui tombent sur eux, la lumeur bleu de son attaque semblant briller intensément à chaque roche détruite, ne laissant aucun débris ou nuage de poussière étouffer leur présence ou leur force.

Une dernière pierre, plus grande, s’apprête à s’écraser subitement sur le duo- cette fois, Terra sait que son attaque ne suffira pas. Un coup de sabot au sol suffit pour donner à son dresseur le top : Fudo se met en place, se prépare alors que Terra lance sa Cavalerie Lourde…

Avant que l’impact entre le Pokémon et la pierre se fait, voilà que le coordinateur réussi son dangereux tour de sauter du dos de sa monture au dernier moment pour atterrir en arrière, laissant le Cerbyllin percuter de pleine force le dernier rocher pour le broyer contre sa propre force-

De derrière, de grandes flammes rouges émergent alors que les éclats de pierre se dispersent, attaquant le bouclier de l’Homme qu’il avait levé en préparation- et entre ses flammes…

Un éclat de lumière brille un instant derrière ces flammes qui s'installèrent devant lui et sur scène, Fudo lève son épée;

Leur assaillant sort aussitôt de cette vague de feu, pare le coup d’épée de l’homme avec ses griffes, et laisse le soudain impact et son onde de choc dissiper les flammèches et nuages de poussière autour d’eux, laissant le public assister à ce qui est un début de combat entre le chevalier bleu, et un Galifeu orné d’une cape au rouge similaire à celui que portaient les communistes.

Le Pokémon est repoussé d’un geste lourd et à l’aide de l’épée, laissant celui-ci faire une pirouette pour esquiver la lame sans la moindre frayeur dans ses yeux, montrant même un air moqueur une fois les pattes sur terre : il comptait bien faire de son adversaire une nouvelle cible à abattre en un clin d’oeil !

Mais Fudo ne se laisse pas apeurer. Sa posture prend bien vite une posture de combat sans un mot, se préparant silencieusement à combattre Agni, tandis que Terra vient se mettre à ses côtés, leurs têtes au même niveau. Durant bien des temps, les Pokémon pouvaient à la fois être alliés et ennemis des humains, et Fudo comptait bien faire honneur à cette partie omniprésente de l’histoire, ainsi qu’aux combats que bon nombre de Stranaïtes avaient toujours aimé voir aussi loin que remonte l’existence de ce concept.  

Un cri de guerre est prononcé par le Galifeu et fait relancer la musique de plus belle, qui prend les premiers pas- Terra fonce aussitôt en sa direction d’une Charge pour le stopper de force dans sa course, mais Agni profite de ses cornes pointées dans sa direction pour sauter, les utiliser comme branches de soutien et prend un second pas sur le dos du cerf pour prendre de l’élan et effectuer un saut, esquivant à la fois la charge de son adversaire et profitant de son point de vue depuis sa hauteur pour cracher un Lance-Flamme directement sur Fudo.

Les flammes viennent percuter le bouclier levé avec force, font presque reculer de force l’homme qui serre les dents et fait tout ce qu’il peut pour maintenir sa posture ; il profite d’un instant ou le flot de flammes rouges qui cherchent à l’engloutir et qui l’encerclent se calme pour placer une jambe en avant et soutenir sa position, refusant de céder à la force et à la chaleur de l’attaque qu’on lui fait subir, jusqu’à “découvrir” que son adversaire avait profité de cette occasion pour foncer et tomber directement sur le bouclier de l’homme et de percutant d’un premier coup de Double Pied, marquant l’accessoire d’un impact de ses pattes.

Dès lors que l’oiseau avait ses griffes contre le bouclier, Fudo laisse échapper un grognement, un signal caché sous la prestation- l’homme use de toutes ses forces pour imiter une charge et forcer Agni à quitter sa position, bondissant au plus haut qu’il le pouvait et le laissant admirer le “champ de bataille”, la destructions et les flammes qui entourent le soldat qui refusait de céder.

Mais il n’était pas seul dans ce combat “désespéré”- les sabots de Terra se font de nouveau entendre , le Pokémon surgit d’entre les flammes et de la poussière, semblant foncer en direction de son dresseur : il pousse à son tour un cri pour attirer son attention et faire tourner le bouclier vers lui…

Fudo s’accroche, met toute sa carrure et son poids dans le bouclier que le Cerbyllin use de tremplin alors que le Galifeu retente une seconde fois de noyer les deux sous le flot de son Lance-Flamme, laissant de nouveau la scène reprendre ses teintes rouges destructrices-

Mais un éclat de bleu transperce le rouge du feu, le Sprint Bouclier de Terra fend les flammes et laisse son pouvoir psychique teindre les flammèches qui restent de la teinte bleue tant importante, si puissante- aucune flamme ne fera plier le pouvoir de la Tsariste.

L’impact final des larges tambours résonne en même temps que l’impact entre le Cerbyllin et le Galifeu, créant avec un nuage de fumée dans un bruit important, d'où les dernières flammèches rouges s’éparpillent sur scène en disparaissant bien rapidement pour laisser des étincelles d’énergie psychique bleue illumine les alentours de la scène. Des derniers sons discrets de violons, de musique plus douce se laissent entendre et disparaître progressivement avec la fumée.

Le seul rouge qui reste, c’est les dernières flammes qui dévorent la cape rouge du Galifeu, vaincu dans ce combat et ayant disparu une bonne fois pour toutes, la menace rouge maintenant éradiquée de ces terres.

Lorsque la poussière retombe avec le silence et que les dernières étincelles bleues disparaissent à leur tour, Fudo était de nouveau sur le dos de son ami Cerbyllin, à la place ou ils étaient avant que le Galifeu les aient interrompu, ne laissant comme trace de leur conflit les morceaux de roche détruites et les quelques restes de brûlé et de fumée, ainsi que les impacts dans le bouclier et l’arme de Fudo- mais c’était comme si cet important combat n’avait réussi à donner le moindre impact dans le mental de l’homme et de sa monture. Que rien n'arrêtera leur force, que les marques physiques des conflits ne suffiraient pas à les faire plier.

Silencieusement, Fudo se courbe en avant pour saluer le public, Terra faisant de même avec sa tête en l’abaissant. Bien plus en retrait, Agni débarrassé de sa cape salue aussi le public, avec plus de discrétion avant de se réfugier dans l’obscurité- et ensuite, c’est au tour du coordinateur et du Cerbyllin de faire demi tour, dans le même pas rythmé qu’au début mais cette fois sans tremblement, laissant l’obscurité reprendre une fois de plus sa place sur scène.