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Rattata de Laboratoire [Mission Artyom]
Genya 1ière
Tsarine de la Mère Patrie
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Artyom Medvev


Rattata de Laboratoire



Artyom a beau avoir fait son travail du mieux qu’il peut, il reste inquiet pour Rin. Un tour de plus dans ce sinistre laboratoire abandonné est désagréable au possible mais lui paraît nécessaire, puis tout va bien, il ne risque pas d’y croiser la championne de Stolista. Alors juste un dernier petit tour pour y faire le ménage ne fera de mal à personne.

C’était ça le plan de base.

Sauf qu’une fois arrivé sur les lieux, il s’est retrouvé piégé au milieu d’un étrange groupe uniquement composé de femmes. Elles portaient des uniformes semblables à ceux de la garde impériale mais différents… C’est tout ce qu’Artyom a pu voir avant d’engager le combat et… Bordel, elles étaient tout aussi balèzes que lui et vu qu’elles avaient l’avantage du nombre, il s’est fait avoir. Assommé comme un bleu.

Voilà maintenant qu’il se réveille fermement attaché à une chaise. Pas par des cordes mais par des liens d’acier. Bordel… Et comme si la situation n’était pas assez difficile comme ça, le voilà à apercevoir divers instruments chirurgicaux tandis qu’il scrute la pièce dans laquelle il se trouve. C’est un hangar désaffecté de toute évidence mais le pire, c’est ces seringues posées tranquillement sur un chariot à roulette. Il reste longtemps à contempler ces outils de torture et surtout… Leur contenu étrangement familier.

Puis un homme fait son entrée. Un coup d’œil permet à Artyom de voir que le mec n’a pas été épargné par la vie, il a l’air aveugle – ou du moins malvoyant au possible, il boite comme si il lui manquait une jambe, un peu comme Rin et finalement, il lui manque une main. Le soldat ignore ce qui est arrivé à ce type en blouse blanche et il n’a pas vraiment envie de le savoir en fait.

« Bonjour, Sujet n°147 ou plutôt devrais-je dire Echec n°147. Cela fait longtemps que nous ne nous étions pas vu, vous et moi. Ah, l’armée, que de doux souvenirs, c’était la bonne époque, n’est-ce pas ? » Il tire une chaise et s’y assoit nonchalamment. « Vous n’avez pas changé d’un pouce… Enfin, de la part d’un aveugle, cela ne veut pas dire grand-chose. Mais je ne pense pas que nous ayons été présentés malgré notre longue collaboration. Je me nommes Piotr Demikhov et vous… Votre nom importe peu à présent. Nous allons essayer de transformer l’échec que vous êtes en sujet concluant. »

L’homme se dirige alors en claudiquant vers le chariot, un assistant vient l’aider à préparer le matériel. Dont cette seringue au contenu horriblement familier. Artyom sait juste qu’il ne veut plus jamais se retrouver avec ça dans les veines. Il ignore ce que c’est mais la douleur insupportable que ça provoque est encore vivace dans son esprit.

Le vieux scientifique se tourne vers lui, posant la seringue un instant et fronçant les sourcils.

« Oh, quel impoli je fais… Avez-vous des questions avant que nous ne procédions à votre glorieuse transformation ? »




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Artyom Medvev
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Tout ceci s’était passé si vite.

Artyom avait décidé de refaire un énième tour dans ce laboratoire qu’il détestait tant, mais déterminé à se débarrasser de ce qu’il restait de potentielles traces de Rin- ou plutôt, de “Vladimir” de l’époque. Il ne fallait que rien ne puisse remonter à elle, qu’elle soit en sécurité- tout devait être fait pour que plus rien ne puisse menacer la scientifique. Artyom tenait à elle, l’aimait énormément- c’est peut-être de là qu’il puise sa force pour revenir dans cet horrible lieu sans céder.

Et pourtant, ce qui devait être une énième banale mission tourna en quelques instants à la catastrophe.

Le militaire n’avait eu le temps que “d’apercevoir” ses agresseurs, toutes des femmes à la tenue si familière et pourtant, si étrange… mais lorsqu’il tenta de se défendre comme il l’avait appris, les attaques qu’on lui faisait subir- c’était trop familier, trop ressemblant à quelque chose de son passé, comme s’il refaisait face à ceux contre qui il s'entraînait pendant sa “transformation” en soldat parfait…

Une réalisation qui le mènera à sa perte- sous cette révélation, le choc lui fit perdre un instant le fil du combat, une occasion en or pour ses ennemis de le frapper à l’arrière du crâne et l'assommer d’un coup, le faisant tomber d’une frappe parfaite.

Son passé aimait le tourmenter par moment, sous formes de simples choses du quotidien pendant quelques instants- mais cette fois, il l’avait bel et bien rattrapé.

En tombant dans l’inconscience, Artyom espérait qu’un camarade, que Rin ou Tolstoï viennent à sa rescousse, ne le laissent pas replonger dans cet enfer- mais tout devint trop vite noir dans son esprit pour se sauver lui-même de ces attaques soudaines.

Ce sommeil sans rêve… c’était peut-être pour le mieux, parce que le militaire se remémora aussitôt de ce qui lui était arrivé dès que ses yeux bleus purent s’ouvrir.

Mais à voir ces liens d’acier froid en premier qui le retiennent contre une chaise aussi glauque, levant ensuite la tête pour balayer son regard sur cette salle étrange et assez éclairée pour voir le matériel qui la constituait-

Et ces seringues au contenu bien trop familier, qui lui envoient un terrible frisson parcourir son échine…

Artyom ne peut se débarrasser de ce sentiment de catastrophe imminente qui le dévorait soudainement de l’intérieur.

Le cauchemar ne fait que commencer.

Pas le temps de s’apitoyer, l’adrénaline commence déjà à couler dans ses veines- le militaire teste déjà ses liens d’acier, sans réussir à s’en défaire ; des liens fermements attachés, pour être sûr qu’un homme de sa carrure ne puisse s’enfuir aisément. Mais cette tentative “d’apprendre” son terrain et de voir comment se sortir d’ici s’arrêtera là : du mouvement, une présence soudaine, attire immédiatement son attention déjà à vif, lui laissant l’occasion de voir ce qui risquait d’être son bourreau…. un homme en pathétique état, mais là encore, étrangement familier.

Ces sensations de connaître déjà ce qu’il voyait ne faisait qu’accentuer la panique et la peur qu’il tente tant bien que mal de contenir, même si son cœur qui cogne dans sa poitrine et la sueur qui commence à faire briller son front sont déjà là pour le trahir. Même si cet homme semble en sale état physique, le militaire savait qu’il ne fallait jamais sous-estimer ses ennemis, quels qu’ils soient.

Dire qu’il avait avant tout appris pour ne rien laisser transparaître dans ses émotions… c’est peut être dans ces rares moments qu’Artyom aurait aimé garder des “traces” de ce qu’on lui avait inculqué de force.

De toute façon, ce n’est pas comme s’il pourrait dire grand chose- la panique étouffait déjà toute envie de parler, sa gorge trop sèche et en nœud pour espérer sortir un quelconque mot face à son tortionnaire. Tout ce qu’il peut faire, c’est rester silencieux et fixer d’un air aussi froid que possible le scientifique qui s’installe bien trop tranquillement devant lui… enfin, jusqu’à ce que le numéro “147” soit prononcé et qu’il reconnaisse cette voix.

Le passé revient le frapper directement et avec pleine violence dans son cœur. Ce numéro, cette voix- il s’en souvient, il est l’un de ces hommes qui avait eu pour but de le “changer”. De faire de lui le soldat parfait.

Après toutes ces années à fuir et à se cacher, ils l’avaient retrouvé. Et…. Et personne ne pourrait le sauver. Pas une chute du gouvernement, rien d’autre.

Il était supposé être “mort”. Être un fantôme hantant la toundra, sans plus aucune identité pour le rattacher au monde des vivants.

Personne ne viendrait sauver un mort.

L’homme le reconnaît aussi bien, parle du passé comme d’une bonne chose, comme si rien n’était arrivé et qu’ils avaient juste été “séparés” pendant une longue période de temps… des banalités, mais qui pour Artyom ne font que remuer le couteau dans la plaie imaginaire. Chaque mot prononcé fait vaciller et briser son masque de froideur avec la force d’un marteau abattu à pleine puissance, fait battre violemment son cœur à tel point que les paroles de son tortionnaire deviennent presque inaudibles sous cette violente panique qui voulait exploser à tout prix lorsqu’il comprit qu’on voulait le “réutiliser”- retenter de le briser encore pour le remettre dans la place qu’il lui était convenu.

Ils voulaient… le briser pour de bon. Ses efforts fait par lui, et par ses camarades, pour aller mieux, lui redonner un semblant de “vie”.... ils allaient tout lui retirer, tout briser, et faire en sorte que plus rien ne puisse cette fois le faire dévier de son but, une bonne fois pour toutes.

Artyom ne veut pas. Il ne veut pas… pas après tout ce qu’il a vécu, avec ces années passées avec ses véritables camarades, avec ceux qu’il avait enfin réussi à aimer, à briser sa coquille pour leur offrir sa confiance- et voilà que ce scientifique est déjà parti récupérer ces satanés outils de tortures. Il ne faudrait que quelques expériences, quelques injections, et tout serait perdu. Il ne veut pas perdre Tolstoï et Rin.

Rin…

Rin Demikhov, Vladimir Demikhov…

Piotr Demikhov.

Ses yeux s'écarquillent un instant- à peine que l’homme lui offre un “instant” de pause pour parler, pour poser des questions, Artyom s’exécute avec l’adrénaline soudain qui le prend et lui libère enfin ses cordes vocales, malgré sa mâchoire tremblante et la panique qui doit se lire dans l’urgence et la force de son ton.

- V-vous… Vous êtes son père. Rin… Vladimir Demikhov. Mais il m’avait dit… Il m’avait dit que vous étiez mort.

Oui- Artyom en est sûr, Rin l’avait dit, cette histoire d’arrestations, de faux-procès… d’exécution. Mais pourtant, il est bien là, devant lui et vivant. Et… et il est bien l’un des scientifiques qui avait expérimenté sur lui. Des expériences qu’ils s’apprête à refaire.

Il faut qu’il gagne du temps, qu’il trouve une solution avant qu’il ne perde tout.

- … Pourquoi ? Pourquoi voulez-vous recommencer ce genre de choses ? Vous le dites vous-même, je suis un “échec”. Les “échecs” n’ont pas leur place chez des soldats censés être parfaits. Il n’y a rien à gagner à essayer de sauver un échec.

Ses yeux bleus ne peuvent s’empêcher de fixer cette seringue et ce contenu qui le terrifie, même si celle-ci est encore “posée”. Si cette chose entre dans ses veines… Il  pourrait survivre, mais à quel prix ? Celui de perdre tout ce qu’il avait réussi à gagner, de perdre cette “famille” qu’il avait enfin réussi à avoir, de perdre cet espoir qu’il avait de vivre une vie le plus proche du normal possible ?

Artyom refuse, il serait prêt à tout pour ne pas avoir à subir de nouveau son passé. Même à perdre la vie, plutôt que de potentiellement devoir de nouveau faire face à Tolstoï et à Rin en étant devenu qu’un simple soldat sans volonté ni âme.

Il doit gagner du temps, il faut… il faut qu’il trouve quelque chose. Vite.

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Artyom Medvev
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Le vieille homme se frotte le menton et ricane amérement à la mention de sa « mort », il claudique tranquillement vers Artyom et… C’est comme si il pouvait le voir de ses yeux d’un blanc laiteux. On dirait qu’il le fixe des pieds à la tête.

« Longue histoire, 147. J’imagine que j’étais trop précieux pour la Tsarine mais trop problématique pour être officiellement en vie, toujours est-il qu’être légalement mort a ses avantages… N’est-ce pas ? »

Il vient caresser de sa seule main le crâne du soldat, comme si il ne s’agissait que d’un vulgaire Ponchiot. Puis il semble perdre patience un instant aux paroles d’Artyom puisque sa main se crispe et cesse son geste « tendre ». C’est d’une voix agacé qu’il réponds aux questions existentielles du soldat.

« Pourquoi, pourquoi… Ah, les sujets n’ont de cesse de répéter cette question. » Il soupire et reprends un semblant de calme. « Pour la science, évidemment. Parce que vous êtes une œuvre inachevée, 147. Nous étions si proche de faire quelque chose de vous… Mais l’eau a coulé sous les ponts et mes recherches ont avancé, j’ai cette fois bonne espoir de faire de vous une réussite scientifique hors du commun. » Il conclut sur une pointe de moquerie. « Puis vous êtes revenu me voir de vous-même après tout. »

Il retourne vers son chariot, sélectionne ses outils. Cette foutue seringue est confiée à un apprenti tandis que Demikhov se saisit d’autres outils divers. Ils reviennent vers Artyom et malgré toute la force qu’il peut mettre dans sa lutte, tout est stoppé par la venu d’un pokémon. Un Elekable qui lui assène un Poing Eclair en plein ventre, coupant le souffle du militaire et le paralysant en même temps.

« Je n’aime pas user de ce genre de méthode, 147, mais vous ne me laissez pas le choix. Sachez que c’est pour votre propre bien. »

C’est donc impuissant qu’Artyom reçoit cette foutue injection. Son corps s’embrase, ses veines semblent bouillir. Cette sensation atroce, il la connait. Comme si le liquide d’un rouge sombre injecté dans ses veines voulait forcer son organisme à « changer quelque chose ». Mais la douleur ne lui donne pas le luxe de perdre connaissance, il est laissé à l’agonie sous les yeux des scientifiques qui se contentent de prendre des notes avant de partir.

Seul l’Elekable reste.

Plus le temps passe, plus le soldat sent une force étrange s’emparer de son corps, une force qui pourrait briser ses liens. Une force qui pourrait saisir un des outils laissés à disposition sur le chariot médical et s’attaquer au pokémon Electrik.





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Jeu 21 Mar 2024 - 16:54
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Être légalement mort avait ses avantages… Pas que l’on ait vraiment le choix parfois, mais Artyom n’avait pas l’énergie de débattre là-dessus. Non, son énergie et adrénaline étaient concentré sur sa survie, sur lespoir de fuir d’ici, de cette horrible situation qui lui donnerait l’envie de vomir s’il le pouvait-

Et puis, cette main sur sa tête qui vient le caresser… même si c’est humiliant, sans aucune émotion derrière ce geste, Artyom ne peut s’empêcher de se sentir un instant calmé. Comme si cet étrange geste déclenche quelque chose en lui, que l’on cherchait vraiment à le réconforter, le rassurer… Dans ce cauchemar, cette simple action semble comme le consoler de ce qui allait arriver.

Mais lorsque ce geste s’arrête soudainement, le militaire revient la la terrible réalité avec presque un sursaut, tandis qu’il se concentre bien trop sur les mots du scientifique fou et qu’il sent la panique revenir le torturer de plus belle à chaque seconde passée, comme si celles-ci ne semblaient pas déjà presque une éternité à ses yeux.

- Une œuvre… inachevée…

Il répète avec un murmure ces mots avec lesquels on le qualifiait- il n’était pas encore un soldat parfait, mais presque. Il ne fallait plus que quelques efforts pour qu’il devienne une arme vivante définitivement.

Jamais Artyom n’aurait imaginé qu’un jour, ce qu’il cherchait à être par le passé deviendrait la chose qu’il voudrait éviter plus que tout au monde, pire que la mort.

Et entendre Demikhov dire qu’il était revenu ici, à Magnetongorsk, juste pour lui… quelque chose dans la panique, la peur, mais aussi une légère colère soudaine, fait craquer une vive émotion en lui, une envie de protéger quelqu’un avant tout- qui se retranscrit sous un violent éclat de voix alors que le militaire semble chercher à se relever, à faire plier ce qui le retenait prisonnier pour faire passer son message.

- Je suis revenu pour protéger Rin. Je refuse de redevenir comme avant.


Il siffle avec furie sa réponse entre ses dents serrés, la mâchoire presque douloureuse tant il retient sa propre force et le reste de son corps s’agitant avec violence pour essayer de se libérer de là-

Sa tentative désespérée sera vite mise à termine par un violent poing enfoncé dans son ventre, coupant sèchement son souffle et le poussant dans un cri de douleur inaudible- sa gorge essaie de se dégager en toussant violemment, mais rapidement, chaque muscle dans son corps se tend, l’empêche de bouger ou de respirer correctement, le réduisant à pousser de pauvres sons pathétiques de douleur, à peine réduite par l’adrénaline qui coulait à flot dans ses veines et repassait à pleine vitesse à chaque battement rapide de son coeur douloureux.

Il n’arrive même pas à déplacer son regard sur l’Élekable qui ne fait que suivre les ordres- ses yeux bleus restent fixés avec colère et peur vers le scientifique aveugle qui semblait soi-disant mieux savoir ce qui était pour son bien, avant de se diriger vers cette seringue qui l’approchait, et atténuer bien vite son excès de rage pour laisser le désespoir et l’effroi prendre toute sa place.

- N… Non… !


Sa voix est douloureuse autant à entendre qu’à utiliser, la paralysie ayant bien gagné son corps et ne laissant tranquille partiellement que son pauvre coeur qui bat douloureusement pour le maintenir en vie- Artyom est terrifié de perdre tout ce qu’il avait réussi à gagner, de devenir ce qu’on l’avait préparé et torturé pour-  

Mais rien n’y fait, personne ne peut, ou veut entendre son appel à l’aide. Il ne peut voir qu’avec impuissance et peur chaque étape de son injection, une méthode bien trop familière et douloureuse à revoir, à revivre, qui veut le faire hurler et pleurer et crier et agiter-

Rien ne sortira de sa voix paralysée, si ce n’est que de pathétiques sons digne d’un Ponchien qu’on aurait frappé d’un coup de pied dans le ventre- jusqu’à ce que ce venin rouge vienne enfin intégrer son système déjà paniqué et douloureux, comme si tout ceci n’était pas déjà une horrible torture.

Et si la paralysie l’avait bien calmée… celle-ci se dissipera, ou en tout cas ne suffira pas à retenir les sons de douleurs du militaire qui évoluent bien vite en véritables cris de douleurs, tandis qu’à nouveau, il s’agite désespérément comme si ses liens allaient se défaire par miracle, sans succès. A nouveau, le revoilà devenu un pauvre Rattata de laboratoire, forcé à subir des tests pour le bien de la science, pour son propre bien, perdant son humanité devant des gens qui se délectent de sa souffrance pour leurs propres objectifs.

Artyom souffre, terriblement, comme il n’avait jamais souffert avant- ou peut-être qu’il s’était affaibli avec le temps, après ces années d’absence. Mais cette douleur est inimaginable, si violente que son propre corps refuse de sombrer dans l’incoscience, comme si faire cela serait accepter une mort, qui pourtant serait bien acceuillie tant cette torture le détruit de l’intérieur. Il refusait de le laisser mourir, de le laisser échapper aussi aisément- parce que malgré tout ce qui le dévore…

Il ne peut s’empêcher de penser à ceux qui tenaient à lui- à Rin et à Tolstoï. Il leur avait promis de jamais les abandonner- et le militaire tenait à cette promesse comme l’ordre le plus important qu’on lui avait confié.

Cette torture durera ce qui lui semblera être des heures, ne semblant jamais baisser en intensité, jusqu’à ce que le scientifique et son assistant décident qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient. C’est peut-être du désespoir, peut-être parce qu’on lui avait offert ce geste attentionné avant le début de toute cette horrible scène- mais Artyom murmura un petit couinement désespéré et douloureux en voyant la seule chose “réconfortante” ici le quitter.

Il était pathétique, mais rien ne pourrait le sauver de cette souffrance, de toute façon.

L’agonie continue encore. Mais dans celle-ci, Artyom commence à sentir… quelque chose changer en lui. Aucune idée de quoi, mais il le ressent dans son coeur, dans son être… Il en est sûr, même s’il ignore encore quoi.

Jusqu’à ce qu’en bougeant dans sa douleur avec un gémissement, il sent ses liens bouger un peu plus. Comme si ceux-ci s’était soudainement fragilisés. Peut-être qu’à force de tirer… Artyom avait vraiment fini par les abîmer. Il ne sait pas, il ne comprend pas, tout est si douloureux et confus et terrifiant. Il avait peur, il était en colère, il voulait juste partir. Mais il ne peut pas, pas avec ce Pokémon qui en avait eu marre de l’entendre crier et qui lui faisait dos, à regarder la porte comme s’il attendant que les tortionnaires reviennent le récupérer.

Ses tortionnaires… ces scientifiques… Il ne peut pas les laisser continuer- il ne veut pas mourir, il ne veut pas abandonner Rin et Tolstoï. Il a besoin d’eux, qu’ils viennent l’aider, le calmer, le rassurer qu’il ne deviendra pas un soldat parfait-

La panique revient, Artyom tousse violemment à nouveau avec la panique et la douleur qui lui arrachent sa pauvre gorge abîmée par les cris et hurlements qu’il avait poussé- dans son vacarme, les liens d’acier se détachent subitement de force alors qu’il bouge violemment à nouveau, le militaire semble à peine conscient de ses gestes de panique et poussé par la survie-

L’objet le plus lourd du chariot médical est volé pour venir s’écraser contre l’arrière du crâne du Pokémon Electrik, avec une violence telle qu’Artyom ne saurait dire s’il était assommé ou mort aussitôt qu’il était tombé à terre. Ses dents sont serrées par la douleur et l’adrénaline, par la colère qu’il ressentait envers ses agresseurs, envers lui-même de s’être laissé aussi facilement avoir et d’être redevenu un cobaye.

Mais cet instant était peut-être le seul et l’unique qu’il avait de fuir à nouveau son passé, de ne pas laisser le destin le piéger dans le sort de soldat parfait qui le terrifiait tant à présent. Son regard bleu, paniqué, passe autour de cette horrible pièce de torture, et le militaire laisse sa panique contrôler ses faits et gestes.

D’un pas rapide et tremblant, Artyom se rue sur ce qui était une trousse de premiers secours, qu’il vide en la retournant et en faisant tout tomber, avant de revenir sur le chariot qui avait servi à porter les instruments de torture ; ses mains tremblantes viennent maladroitement, peureusement et sans grande délicatesse récupérer tout ce qui pouvait sembler utile. La seringue utilisée pour son injections, celles remplies de produits similaires à ce qu’on lui avait donné et d’autres différentes- quoi qu’on lui ait donné, il fallait que Rin puisse voir ceci de ses propres yeux et l’aider à savoir si ce “poison” risquait de le tuer un jour.

Malgré la peur et le stress qui poussent ses nerfs d’acier à bout, Artyom reste légèrement lucide dans cette affreuse scène. Il fallait… il fallait qu’il récupère ses Pokémon. Qu’il parte d’ici, avant qu’on ne le retrouve. Qui sait quand Demikhov reviendra le torturer…

Rien que de revoir le regard blanc de cet homme dans son esprit ou d’imaginer sa voix fait partir son cœur dans une panique violente. Le militaire n’a pas le temps à perdre ici. Il se dépêche, force la porte comme il peut pour quitter cette foutue pièce- et même si ces couloirs veulent essayer de le perdre ou de l’empêcher de fuir, Artyom était prêt à se défendre bec et ongle quitte à mourir pour ne pas laisser le scientifique gagner et avoir ce qu’il voulait.

L’homme se dépêche et s’avance d’un pas rapide mais sans course dans la première direction qu’il peut prendre, comme s’il avait peur que courir puisse faire écho dans les couloirs et trahir sa fuite.

Même si la souffrance du poison reste dans ses veines, l’adrénaline de sa survie et de tenir sa promesse prenait le dessus et lui offrait une chance de s’en sortir.

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Jeu 21 Mar 2024 - 17:15
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Artyom Medvev


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Bien vite, les pas affolés d’Artyom le mènent dans une pièce sombre et délabrée remplies de cages plus ou moins grandes. Aucun signe de ses pokémons malheureusement mais…

Rattata de Laboratoire [Mission Artyom] Tyrantrum
Un Rexillius Niv.39 Apparait !
(Ce pokémon est capturable)


Dans une grande cage, un Rexillius grogne à la vue de l’humain. Quelque chose d’étrange se passe… Artyom a l’impression de « ressentir » les sentiments du pokémon. De l’agacement, de la résignation, de l’impatience et… Une faim, une faim terrible. Le pauvre pokémon est affamé et a la peau sur les os mais…

Ce trousseau de clé négligeament posé sur l’unes des cages pourrait sans doute ouvrir celle de l’imposant pokémon. Peut-être peut-il se rendre utile ? Et si…

Et si Artyom essayait de lui faire comprendre ? C’est confus dans son esprit paniqué mais il a l’impression de pouvoir « discuter » avec le Rexilius. Sans doute la folie du désespoir…

Rexillius connait : Pouvoir Antique – Mâchouille – Draco-Griffe – Tunnel





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Malgré la panique, la souffrance qu’il continue de subir et ses pensées confuses… Artyom avance désespérément vers là où ses pas l’amènent, en quête de ses précieux amis et alliés qui pourraient peut-être l’assister dans sa fuite. Il ne pouvait pas les abandonner, jamais le soldat le permettrait ! Même s’il doit le faire en rampant et en se vidant de son sang- il le fera.

Une pièce attire son attention- une ou du bruit semble en sortir. S’il avait sursauté et était prêt à fuir au moindre son humain… entendre qu’il s’agissait plus de bruits venant de Pokémon le calmèrent légèrement ; et rapidement, l'espoir de retrouver ses propres Pokémon le pousse à l’action et à forcer l’entrée de la porte pour se “réfugier” dans cette salle sombre.

Ses yeux ont du mal à s’habituer à l’obscurité sur le moment- mais le militaire pousse cette pensée de côté pour se focaliser sur les sons et espérer entendre quelque chose de familier… en vain, bien rapidement : de ce qu’il peut apercevoir et entendre, rien ne lui saute aux yeux, et ne pas retrouver ses amis maintenant ne font que faire grimper son anxiété en flèche, espérant qu’ils étaient non loin et qu’il pourra les sauver le plus vite…

Un pas de plus, un grognement lourd résonne dans la pièce et très proche d’Artyom, qui sursaute et se tourne dans la direction du son, toujours aussi à vif et paniqué- un Pokémon, piégé dans une large cage, qui l’observe avec frustration et faim…

… Artyom s’arrête un instant, tente de réfléchir malgré la douleur qui rend l’action difficile- il n’était pas ce que l’on peut considérer le plus doué pour comprendre les émotions et autres sentiments, qu’ils viennent de Pokémon ou d’humains- alors pourquoi, comment… ?

Il secoue sa tête en serrant les dents lorsque la douleur le lance d’un coup- peut-être qu’il voit ça ainsi parce qu’il se sent “pareil” que ce Rexillius, et avait besoin de se sentir moins “seul” ? Le militaire ne sait pas, mais d’un autre côté, s'en fiche. Avoir une présence qui pourrait le “comprendre” est réconfortant, quelque chose dont il avait terriblement besoin- et aussi dangereux que cela puisse paraître…

La clé est vue, rapidement récupérée avec son autre main libre, avant que le militaire n’approche de nouveau la cage du Rexillius. Il lui faut quelques instants pour réfléchir, déglutit douloureusement sa salive, avant de tenter de prendre un ton calme mais déterminé pour “s’exprimer”, comme s’il espérait se faire comprendre plus par ses actions et sa façon d’être que ses paroles.

Les gens le prendraient pour un fou- mais vu le danger dans lequel il était… Artyom n'était plus à ça près.

- Je peux te libérer. On peut… réussir à fuir. Ensemble. Tu n’auras plus à être un cobaye, comme moi.

Il montre les clés, teste quelques-unes avant de trouver celle qui s’enfonce correctement dans la porte de la cage- ses yeux bleus se lèvent avec la tête pour vérifier que le Rexillius ne comptait pas le tuer le moment où la porte serait ouverte…

Clic.

La porte en métal est ouverte, le militaire tirant de toutes ses forces pour laisser le Pokémon affaibli passer. Un instant, Artyom se permet de balayer du regard les quelques cages encore occupées, ne voyant pas de clé supplémentaire qui pourraient les aider à sortir de là, avant de reposer son attention vers le Pokémon Dragon, toujours d’un air déterminé malgré la douleur qui fait parfois vaciller sa voix et ses expressions.

- Aidons-les… Et sortons d’ici.  

Le militaire ne voulait pas laisser ce maudit scientifique continuer à faire souffrir d’autres personnes ou Pokémon, comme lui- et quitte à être dans ce laboratoire glauque… autant aider ceux qu’il peut et saboter un maximum les plans du fou, autant pour gagner du temps et espérer profiter d’un potentiel chaos pour à la fois récupérer ses Pokémon et fuir d’ici sans qu’on ne puisse le rattraper.

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Le Rexillius pousse un grognement, Artyom comprends qu’il va coopérer, même si il aurait bien bouffer tous les autres pokémons présents ici. Il est clair que le pokémon Dragon attendra une récompense après cette mésaventure. C’est donc à coup de Draco-Griffe qu’il défonce les cages et laisse les pokémons s’enfuir, un véritable chaos qui ne tarde pas à alerter les gardes.

Cette fois, Artyom ne peut plus douter. Il ressent la présence des gardes, proches. Ils sont confus, inquiets et alertés. Il ressent tellement leur présence qu’il pourrait les situer exactement dans le couloir, puis dans la pièce plongée dans la pénombre. Il a un avantage que eux n’ont pas.

Et dans ce grand bordel de pokémons courants partout pour s’enfuir, il a de sérieuse chance de neutraliser ces gardes et qui sait… Peut-être récupérer leurs armes ? Après tout, cette force qui lui dévore les muscles et qui lui fait si mal, il peut encore la ressentir…




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Une fois la coopération du Pokémon garantie, il ne faut pas un instant de plus pour qu’Artyom le libère de sa cage, et avec son aide, de libérer le reste des Pokémon ici. Il fallait certes encore retrouver ses Pokémon… mais avec cette distraction de créer, le militaire se met à couvert derrière quelques cages et caisse qui trainent dans cette pièce sombre-

Et c’est à ce moment-là qu’il se rend compte.

La présence des gardes. Il l’entend, oui- mais plus que cela, à travers les bruits des Pokémon qui s’agitent et fuient, et ceux des pas et du blabla de ces fichus gardes… le militaire avait l’impression de “ressentir” leur présence. De sentir leurs “émotions”- et leur présence avec, là où eux ne semblaient pas capable de le faire, ne trouvant pas immédiatement le militaire dans cette obscurité.

Artyom ne comprend pas. Un instant, il pense perdre la tête après avoir subi sa torture et pensait que cette injection douloureuse l’avait tellement marqué autant dans la douleur physique que mentale qu’il se mettait à halluciner des choses. Des inventions de son cerveau souffrant avec le reste de son corps- mais des inventions qui lui permettaient d’avoir l’avantage dans ce chaos.

La trousse de secours qu’il avait ne contenait peut-être pas d’arme- mais avec la force soudaine qui pulsait dans les muscles douloureux du militaire à chaque battement de coeur, Artyom n’avait qu’à attendre que l’un d’eux se rapproche et montre son dos au militaire dans un autre instant de distraction pour que son poing, animé par la colère et le stress, vienne s’écraser là encore à l’arrière du crâne du garde et le fasse tomber au sol sans douceur.

Avec, le bruit d’un objet lourd, d’une arme, résonne au sol- l’adrénaline pousse Artyom à foncer dessus et à la récupérer aussitôt, comme s’il s’agissait d’une clé nécessaire pour s’échapper.

Un petit boucan qui se fera voir par l’autre garde, qui commence déjà à pointer son arme sur le militaire paniqué et toujours légèrement confus- jusqu’à ce que le Rexillius, toujours présent et affamé, décide de faire claquer violemment ses larges crocs sur le second garde- de quoi l’empêcher d’être un danger pour de bon.

Artyom n’avait pas de pitié pour eux, de toute façon- un ennemi reste un ennemi, et eux aussi auraient pensé pareil à sa place. Il se contente de rapidement se relever, hochant doucement sa tête et murmurant un merci au Dragon, avant de venir récupérer la seconde arme- ou plutôt, ses munitions, qu’il stocke à la va-vite dans sa trousse de secours improvisé en “petit sac à objets importants”, avant de reprendre la parole avec hâte, mais toujours à voix basse, tandis qu’il “regarde” autour de lui pendant quelques instants.

- … Pas d’autres ennemis. Allons-y.

Cette “sensation” de voir les autres militaires ne semblait plus être présente- ou en tout cas, il ne voyait rien. Artyom est toujours confus et est à moitié convaincu qu’il perdait la tête, mais reste qu’il doit partir au plus vite avant que l’adrénaline ne retombe et le fasse souffrir de nouveau trop violemment. Arme en main, trousse de secours attachée à la va-vite à sa ceinture, le militaire s’assure que la seule sortie de cette pièce est libre avant d’avancer- maintenant que le boucan était fait et qu’il avait un Rexillius à ses côtés… La discrétion n’était plus de mise, mais rester sur ses gardes était nécessaire.

Il devait tenir et faire attention. La moindre blessure grave, couplée avec son injection douloureuse, pourrait mettre un terme à sa fuite. Il ne peut pas échouer sa mission- celle de récupérer ses Pokémon, et de fuir.

Artyom doit les trouver coûte que coûte.

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A force de parcourir l’étrange bâtiment qui ressemble à une énième usine abandonnée de Magnetongorsk, Artyom tombe enfin sur la pièce où se trouve ses pokémons. Il ressent du moins l’aura vive de Svyazat, elle souffre et semble crier à l’aide. Au point d’en faire bourdonner l’esprit du militaire. Pas le temps d’hésiter, un grand coup dans la porte et il entre dans la pièce.

C’est avec horreur qu’il constate que la pauvre petite Poussacha semble subir les mêmes expérimentations que lui et se débat comme un petit diable. Les scientifiques se tournent vers lui d’un air surpris, stupéfait même, Artyom peut sentir leur crainte soudaine. Tous ont peur ici, sauf un homme, Demikhov. En retrait, il lève ses yeux aveugles vers le militaire et esquisse un sourire satisfait.

« Une véritable réussite. » Il se lève et se dirige doucement vers un pokémon qui lui, n’est pas prisonnier. Un Alakazam qui le prends par le bras. « Allez, mon brave Leon, il est temps de partir. Ce fut un plaisir de vous revoir, 147. Profitez bien de votre nouvelle vie. »

Et en un éclair, le scientifique disparait à l’aide du Téléport de son pokémon Psy, laissant ses collègues à la merci d’Artyom et du Rexillius qui l’accompagne. Ce vieux doit vraiment avoir une pierre à la place du cœur…

Enfin peu importe, le militaire est ici pour récupérer ses pokémons et face à des scientifiques désarmés, cela ne devrait pas être trop difficile !




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Artyom parcours tant bien que mal ce lieu étrange et glauque, tout en essayant de ne pas prêter attention à la douleur qui continue de le bouffer, autant physiquement que mentalement. Il avait… l’impression, avec les minutes qui passent, que tout semblait trop “bruyant”- que ce soit les Pokémon, les gardes, tout semblait si bruyant autour de lui, sans jamais lui laisser un instant de répit- comme s’il voyait et entendait constamment ceux qui l’entoure, sans même les avoir dans son champ de vision direct.

Comme si sa douleur ne le détruisait pas assez déjà. Seule l’adrénaline, la colère, et la détermination à tenir ses promesses permettait au militaire de tenir désespérément.

Et ce boucan silencieux qui bourdonnait dans sa tête… l’intensité grimpa violemment lorsqu’il passa proche d’une pièce- quelque chose de familier, comme quelque chose qui l'appelait à l’aide, semblait essayer de l’attirer dans une pièce.

Artyom serre ses dents, laisse échapper un grognement de douleur intense- mais ne lâche pas, et enfonce la porte qui le sépare d’une scène qui l’enrage, autant qu’elle lui fend le coeur, en voyant son Poussacha se débattre à son tour et tenter elle aussi de survivre et de fuir le sort que son dresseur avait eu le malheur de subir avant…

Et, parmi tout ce groupe de scientifiques “bruyant” et présent dans la pièce, le militaire arrive à percevoir quelque chose qui diffère- son regard bleu s’écarquille aussi vite qu’il devient mauvais en reconnaissant son tortionnaire. Piotr… Qui semble s’approcher d’un Pokémon qui, lui, semble avoir le droit d’avoir un nom.

Il n’était pas du genre émotif, le militaire- mais la douleur, le bruit incessant, la furie d’avoir été de nouveau confronté à son passé et ses peurs pour le plaisir de quelques imbéciles qui disent faire ça au nom de la science….

- Je ne suis pas un nombre- je suis Artyom !


Une phrase prononcée de toutes ses forces, un haussement de ton que jamais le militaire n’aurait pourtant osé faire ; mais un qu’il dirige vers ce monstre caché sous une peau humaine, avant de pointer et d’immédaitement tirer dans sa direction avec l’arme.

Quand la balle touche quelque chose… c’est le mur qui prend les dégâts, le scientifique ayant eu la chance de “fuir” avant même qu’il puisse lui arriver quelque chose. Un coup de feu qui suffira à instaurer de la panique parmi les autres imbéciles présents ici- ceux qui auront la chance d’être les plus proches de la sortie pourront fuir, eux.

Mais le reste ? Ils avaient participé à sa souffrance, à celle des Pokémon ici, de son Poussacha- et peut-être même d’autres personnes comme lui, d’autres “soldats parfaits” qui ont été brisés, voir tués, pour la “science” et pour servir de marionnettes jetables au pouvoir. Des gens pareils…

Artyom ne pouvait que les empêcher de faire plus de mal qu’en les abattant à leur tour, sans plus réfléchir, laissant sa colère enfin prendre le dessus pour de bon et les réduire au silence définitivement, eux qui étaient trop dangereux et bruyants pour le militaire. Il ne pouvait avoir de la pitié pour de tels monstres.

Et pourtant, dans cet excès de colère… quand il est sûr d’avoir abattu tout ceux qui étaient présent ici et qui n’avaient pas eu le temps de fuir, un instant, son attention se tourne vers la seule “présence” qu’il pouvait ressentir comme fragile, apeurée, et pourtant contente de le revoir.

- Svyazat…


Même s’il était un militaire, un meurtrier… la Poussacha l’avait toujours accepté tel quel, quoi qu’il arrive. Voir le félin sembler radieux lorsqu’il l'approche pour la libérer apaise son cœur, sa souffrance, toutes ces douloureuses émotions violentes qui s'amusent à le contrôler sans arrêt… Un instant, il prend son amie dans ses bras pour la câliner doucement, murmurant quelques mots réconfortants et faisant de son possible, malgré son esprit encore incohérent, pour que son amie Pokémon soit rassurée.

Un petit moment de tendresse, malgré le massacre et l’horrible situation dans laquelle ils étaient- un qui se termine lorsque la Poussacha semble chercher à attirer son attention en quittant ses bras pour aller proche d’un meuble de la salle- des Pokéball familières… celles du Poussacha, et du reste de son équipe. Pas de temps à perdre, Artyom se rue dessus pour les récupérer et les remettre à leur place d’origine, avant de rappeler avec Svyazat : il lui promet de rentrer au plus vite à la maison pour qu’elle puisse se reposer et qu’il la couvre d’attention.

Il ne veut pas que ces terribles événements la marquent et qu’elle se sente abandonnée après tout ceci.

Lorsqu’Artyom quittera cette foutue pièce, non sans avoir récupéré les autres “outils et seringues d'intérêt” de la pièce qu’ils allaient aussi utiliser sur la pauvre Poussacha, il constatera que le Rexillius était toujours présent- mais ayant apparemment décidé de s’occuper des fuyards qui avaient échappés au militaires, les quelques cadavres jonchant le sol après avoir croisé les crocs mortels de la bête. Peut-être qu’il avait fait par faim ou esprit de vengeance- mais l’homme le remercia à nouveau pour son aide.

- Il n’y a plus rien pour nous ici. Partons !

Bien que cette fuite réussite avait un horrible goût amer- celui de sa souffrance qui semblait refuser de le quitter, et n’étant tolérable uniquement parce que l’adrénaline et les émotions fortes continuent de le maintenir “fonctionnel” et vivant… mais aussi d’avoir échoué à arrêter voir abattre Piotr Demikhov… Pff, il doit tenir bon- il doit encore faire son rapport, voir même déjà sortir de là et survivre.

Survivre pour ses alliés, ses amis… pour Rin et Tolstoï.

Mais au fur et à mesure qu’il s’approche de la sortie, qu’il arrive enfin à quitter ces maudits lieux avec le Rexillius à ses côtés, et prêt à de nouveau faire feu avec son arme dans ses mains… Artyom sent cette adrénaline commencer à le quitter.

La douleur de l’injection, de la frappe dans son ventre, du poison qui le brûle… Tout revient, petit à petit, mais inévitablement. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne cède à nouveau à l’inconscience avec la violente fatigue et le stress qui l’attaquait sans relâche… peut-être même à la mort, tant son corps et son cœur avaient vécu une violente situation. Chaque pas devenait de plus en plus lourd, difficile, douloureux, comme si son corps commençait à lui hurler d’arrêter, que chaque mouvement était un début d’incendie qui se déclarait dans son corps.

Mais Artyom ne s’arrêtera qu’une fois dehors, une fois les derniers gardes potentiels abattus de sa propre main- avant qu’un de ses genoux ne le lâche, le forçant à s’agenouiller au sol, si proche de la liberté…

Pourtant, une promesse reste une promesse. Sa main tremblante vient récupérer une Pokéball, dans un geste qui lui semblait presque une torture tant tout son être est une peine rien qu’à garder en vie, mais qui lui permettra de libérer son Cornèbre, Poslannik, dont il ressentira la panique et l’inquiétude avec force- mais qu’il tente de calme d’un léger geste de la main, avant de regarder le Rexillius.

- Mon ami et moi… connaissons le chemin de la maison. Tu pourras… être soigné. Avoir à manger. Être libre ensuite. S’il te plaît, aide-moi à rentrer à la maison avec toi.


Le militaire se permet d’approcher le grand Rexillius, celui qui l’avait tant aidé et à qui il doit remettre sa vie à son tour après l’avoir libéré d’ici, pour avoir la chance de grimper sur son dos- malgré son état faible, il lui restait de la force pour tenir, surtout maintenant qu’Artyom avait promis de l’aider et de lui offrir une récompense après tout ça.

- Poslannik, maison…

Des derniers mots donnés au Cornèbre, son signal vocal pour lui dire de faire le chemin jusqu’à la base- le Rexillius pourra ainsi les amener à l’endroit qui les protégera et les soignera, à une véritable maison…

Artyom, lui, tremblera d’un violent frisson, d’une nausée et d’une migraine qui le rattraperont avec violence- le militaire s’accroche désespérément au Pokémon qui le transporte, tente de rester conscient par tous les moyens possible, mais la douleur et la fatigue finiront par l’emporter, le forçant à plonger dans l’inconscience, avec comme dernière pensée l’espoir de retrouver ceux qu’il aime et apprécie au plus vite.

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Quand Artyom revient à lui, il est dans une chambre d’infirmerie. D’habitude, se trouver là n’est jamais bon signe, surtout avec cette putain de perfusion mais là, tout de suite, c’est une bénédiction. Être de retour à Kolowal est un véritable bonheur, une alégresse même de constater que Rin et Ilya sont là. Mais la joie retombe bien vite quand Artyom ressent leurs sentiments.

Plus particulièrement ceux d’Ilya. Même si son compagnon n’en laisse rien paraître, son regard et son aura transpirent le malaise, la peur, le dégout, la colère mais surtout l’inquiétude et la honte. Voyant que le militaire a reprit connaissance, Rin se réjouit, son aura chaleureuse a le mérite de réchauffer l’ambiance mais celle d’Ilya s’empire.

« Artyom, je suis d-… » Il marque un blanc puis se précipite vers la sortie. « J-je dois y aller… »

Artyom peut ressentir sa nausée au point de lui-même avoir envie de vomir un court instant. Rin lui lance un regard désolé avant d’essayer de rassurer Artyom comme elle peut.

« Depuis que tu es revenu, il est dans cet état… Ce qu’ils ont mit dans ton sang… Je… J’ai besoin de savoir ce dont tu te souviens exactement. Je craint que le projet Nebulak n’ait reprit mais… Au compte de la Tsarine cette fois. »

Après un court silence pendant lequel Artyom peut ressentir toute la culpabilité de Rin, cette dernière finit par se lever et aller chercher quelque chose un peu plus loin pour le montrer au Militaire.

« Le Rexillius qui t’a ramené… Il ne voulait pas te quitter. Nous avons fais de notre mieux pour le soigner mais je crois qu’il veut rester avec toi. » Elle marque une pause et toute sa détresse émotionnelle vient frapper le militaire comme un coup de poing en pleine poitrine. « Je… Je suis heureuse que tu sois en vie. »

Sans plus de mots, elle se précipite dans ses bras et le serre fort contre elle. Ilya reviendra plus tard, blafard et tremblant, ne cessant de s’excuser. Quelque chose murmure au militaire que le chef de la team Stal en sait plus qu’il ne veut l’admettre. Et que ce savoir le torture actuellement au plus haut point…

Bravo pour avoir réussi à faire survivre Arty jusqu’ici ! Tu gagnes comme promis de l’argent, 40 pokéroubles pour financer ta shasse et dédommager les traumas du pauvre Arty. Tu gagnes également le droit de garder le Rexillius dans ton équipe, si tu le laisse, il deviendra un PNJ récurant chez les Stal donc ne manque pas de le mentionner dans tes prochains rps. Tu peux dès à présent conclure et/ou lancer le Dé de Conclusion. Cette mission était un véritable délice, n’oublie pas de l’archiver une fois achevée ~





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Son réveil sera comme s’il était enfin sorti d’un long et terrible cauchemar, malheureusement bien réel.

Si Artyom sent son cœur louper un battement et presque recommencer à paniquer lorsqu’il voit le plafond et surtout la perfusion à son bras… Lorsque ses yeux bleus aperçoivent ses deux êtres aimés, le calme vient le frapper telle une vague forte mais terriblement attendue.

Jusqu’à ce que cet étrange “ressenti” revienne à la charge- comme si tout ce qui s’était passé avant était revenu à la charge, la douleur en moins, sûrement étouffée par il-ne-sait quel dose de médicaments qu’on lui a donné dans son sommeil. Enfin, douleur en moins… celle physique oui, mais mentalement, le militaire souffre d’un bon mal de crâne, et ressentir les sentiments bien trop négatifs d’Ilya ne fait qu’accentuer cette douleur, comme s’il n’avait pas déjà assez mal.

Artyom serre les dents, triste et confus de ce qu’il sentait autant de ce qu’il voyait et entendait- même hors de son champ de vision, il ne peut arrêter de ressentir ce que Tolstoï cherchait désespérément à leur cacher, à lui en donner à son tour la nausée. Le militaire se sent redevenir faible, presque prêt à retourner dans son sommeil-  jusqu’à ce que Rin l’en empêche involontairement, venant d’abord le rassurer comme elle peut, mais avec de bien tristes nouvelles que son compagnon avait déjà pu constater plus ou moins par lui-même…

Comment lui annoncer tout ce qui s’était passé ? Qu’elle avait bel et bien raison, et qu’en plus de cela, son père était non seulement en vie mais sûrement lié de près ou de loin à cette histoire ? Qu’il était celui qui l’avait brisé à l’époque et fait de lui ce “soldat parfait”- ou plutôt, avait essayé et semblait vouloir reprendre son “œuvre inachevée” ?

Rien que de penser à ça, de cette affreuse manière de parler de lui comme s’il n’était qu’un objet- pire, qu’un putain de nombre- Artyom n’avait pas remarqué que sa respiration avait accéléré et que ses yeux se retrouvaient partiellement caché sous de nouvelles larmes, autant par la peur que le retour de ce qui l’effrayait tant et en plus de la culpabilité de Rin qu’il ressentait comme si cela venait de lui-

Avant que cela se calme, lorsqu’il remarque que Rin s’était éloignée un court instant pour lui remettre un objet, une Pokéball- et lui expliquer ce que c’était, dedans.

Un instant, le cœur du militaire s’allège- son “camarade” et allié durant sa fuite… il avait tenu le coup. Il l’avait sauvé, et avait été sauvé à son tour… Un léger sourire tremblant se dessine maladroitement sur les lèvres du soldat, se permettant de récupérer la balle d’une main lente et lourde, avant de la rapprocher de lui, de quoi lui murmurer un merci sincère, un merci aussi destiné à la scientifique à ses côtés.

La promesse avait été tenue… mais il semblait être décidé que lui et le Rexillius avaient, dans cette aventure, forgé un lien plus solide qu’ils n’auraient pu imaginer à leur rencontre.

Et pas seulement celle-ci : il avait aussi tenu celle de ne pas abandonner ni Rin ni Ilya. La scientifique n’avait pas attendu plus longtemps pour venir le prendre dans mes bras soudainement, un geste qui surprend Artyom- ou plutôt… il est surpris d’avantage par le puissant sentiment que ressent sa compagnonne, fort, soudain, bruyant- douloureux pour son cœur. Une souffrance qu’Artyom cherche à faire taire et atténuer comme il peut en serrant de toutes ses (faibles) forces en retour- même si ces étranges “sentiments” qu’il ressent de la part des autres l’étouffe constamment et le font souffrir à leur manière, le militaire avait besoin d’être rassuré, d’être proche de ceux qu’il aime désespérément…

Le retour d’Ilya, il le remarquera avant même qu’il ne rentre de nouveau dans l’infirmerie. Son étreinte s’arrête pour se concentrer sur lui une fois arrivé, s’excusant encore et encore- une autre “aura” d’émotions négatives et lourdes qui reviennent frapper ce pauvre Artyom déjà affaibli, sans même qu’ils ne le sachent…



Ils doivent le savoir. Il faut… qu’ils savent tout. Artyom ne doit pas cacher la vérité, il le sait- alors il prend son courage à deux mains, prend une grande inspiration, et lève enfin sa voix douloureuse et légèrement enrouée par tous les cris qu’il avait poussé durant son cauchemar.

- Il y a… tant de choses à dire…


Un soupir, le temps qu’il reprenne un peu tous ses souvenirs et informations importantes- ça n’allait sûrement pas plaire ou mettre sous le choc, mais il n’avait plus le choix. Son regard bleu devient dur, peiné un instant alors qu’il se pose sur Rin.

- Rin… Il y a quelque chose qu’il faut que tu saches- mais cette nouvelle ne risque pas d’être aisée à apprendre. Je ne t’en voudrais pas si tu souhaites partir ensuite.


Un instant de silence ou la tension est horrible, mais un qu’il doit donner à sa camarade pour la laisser se préparer un peu- même si l’éternité ne suffirait sûrement pas à la préparer…

- … Piotr Demikhov. Il est vivant.

Il a… Il est celui qui m’a utilisé comme cobaye à l’époque de l’armée- il faisait partie de ceux qui m’ont utilisé pour être un “soldat parfait”. Je me suis retrouvé face à lui, à nouveau… Il m’a vu comme une “œuvre inachevée” et…


La nausée le reprend, autant que la crainte à repenser à ce qui venait de lui arriver hier- mais Artyom lutte serre les dents et secoue vivement la tête– il ne peut pas se taire, il faut leur dire coûte que coûte !

- Ce produit rouge… Il m’a brûlé de l’intérieur, il a refusé de me tuer alors que j’étais prêt à accepter la mort… !

Ses propres émotions le rattrapent, cherchent à exploser désespérément- mais Artyom se le refuse, pas tant que tout est dit. D’un geste rapide, il essuie grossièrement les larmes qui brouillent sa vision et sa tête regarde désespérément autour de lui- jusqu’à ce qu’il aperçoive ses affaires, notamment la trousse de secours qu’il avait récupéré et qui semblait ne pas avoir été touchée ou fouillée. Malgré sa voix tremblante et bourré d’émotions, le militaire se force à parler comme il le peut, comme s’il allait perdre sa voix très rapidement.

- J-Je… j’ai pu voler des produits, des seringues qu’ils avaient ou allaient utiliser sur moi… i-ils ont aussi tenté d’expérimenter sur Svyazat, j’ai aussi pris ce que j’ai pu… C-c’est tout ce que j’ai pu récupérer de cet enfer, j-j’espère que cela… pourra aider…

Il était désespéré- Artyom ne voulait pas que tout ceci recommence, pour lui, pour quelqu’un d’autre ; mais ce qu’il avait vu allait contre tous ses espoirs. Alors, il était prêt à tout pour aider ses compagnons pour empêcher cela, espérant que ce “vol” de seringues qui le terrorisaient tant était un sacrifice qui pourra les aider à comprendre ce qu’il avait subi.

Mais, avant d’achever son “monologue”... le militaire doit parler de la dernière chose la plus “importante” qui lui était arrivée.

- D-depuis qu’il m’a injecté cette chose, j-je… tout est si bruyant. Je peux “entendre”, je peux “voir” la panique, la peur, la surprise- les émotions des gens sans même avoir à les voir de mes propres yeux, sans même être au courant de leur existence en premier lieu…

C-ça ne s’arrête jamais… c’est comme du bruit que personne ne semble entendre, sauf moi… E-et c’est douloureux.


Artyom ne comprenait même pas ses propres émotions, parfois- alors celles des autres ? Il n’était même pas sûr de si c’était bel et bien ça pour dire, tant il était perdu. Mais ce dont il était sûr, c’est que tout cela était aussi confus que douloureux à subir, certes moins que l’injection en elle-même ; mais à présent, il avait l’impression que cette souffrance, cette chose qui l’avait brûlé, allait constamment continuer d’exister dans son cœur et dans sa tête.

Il avait peur de ce qu’il ressentait- mais il avait encore plus peur de ce que les autres ressentaient, surtout de Rin et d’Ilya.

Mais il avait besoin d’eux. Il a besoin qu’ils restent avec lui.

Sans eux… Artyom était terrifié, et il n’avait plus son masque pour le cacher à présent. Il avait peur que tout recommence, que Piotr ou un autre scientifique cherche de nouveau à le capturer pour "compléter" leur expérience et "achever leur œuvre".

Il ne veut pas disparaître. Il ne veut pas devenir un nombre.

Il ne veut pas devenir "147".

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