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Agrippina avait fait un peu exprès de prendre du retard dans le cortège impérial. Certes, son bras commençait à se rétablir et elle pouvait se montrer déjà plus utile pour remettre un peu d’ordre dans la tenue de la Tsarine en cas de besoin mais elle jouait à la Nirondelle à l’aile cassée et profitait du temps libre que permettait cette position. Genya semblait avoir oublié son existence, ce qui lui permit de s’éclipser en douce pour se retrouver seule dans Snoverkoutsk. Contrairement à ce qu’on pourrait croire d’elle, elle savait très bien quoi faire.

Un rapide passage chez le tabagiste lui permit d’avoir un petit paquet de cigarettes blondes, elle ne tarda pas à en installer une sur son porte-cigarette aussi élégant que désuet. Voilà qu’elle se détendait en tirant quelque lattes de tabac et en soufflant la fumée dans l’air en un filet élégant. Comme à son habitude, elle jouait la poupée, même si elle fumait, elle se devait d’être élégante. C’était ainsi.

Peut-être était-ce par lassitude d’avoir peur plus que par inconscience qu’elle ne prit pas garde à l’homme qui l’approcha. Mais quand il entra clairement dans son champ de vision et attira son attention par un « excusez-moi » bien sobre, elle lui adressa un doux sourire de poupée en porcelaine et hocha la tête en accompagnant ce geste de salut par quelques paroles.

« Bonsoir, Monsieur l’inconnu. Je suis désolée de vous décevoir si vous cherchez une femme avec qui passer la nuit. En revanche, si vous cherchez autre-chose, je peux peut-être vous aider. » Elle regarda l’inconnu de la tête aux pieds puis pouffa légèrement de rire. « Vous n’êtes pas là pour mes charmes, je pense. Vous ne paraissez pas être le genre d’homme attiré par ce bord-là. Je me trompe ? »

Après avoir cracher une dernière bouffée de fumée, elle se tourna vers lui pour lui faire face et l’observa un peu plus. Son visage était familier mais elle n’arrivait pas à mettre un nom ou un contexte dessus. Peut-être quelqu’un croisé à la cour ? Enfin, le plus rapide était de demander directement.

« Vous me rappelez quelqu’un… Puis-je savoir votre nom ? Nous nous connaissons peut-être de loin. » Elle lui adressa un petit sourire amusé avant de venir enrouler l’une de ses mèches de cheveux neige entre son index. « Cela me servira de « paiement » pour vos questions à venir, puisque je sens que vous en avez à me poser, pas vrai ? »

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La réponse que lui donne l’homme ne peut que la faire pouffer de rire. Il a au moins le mérite d’être direct et courageux. Il attire donc bien plus son intérêt et elle se décide alors à rester avec lui pendant un bon moment, histoire que cette stupide visite d’arène soit terminée une fois qu’elle ait finit sa petite escapade. Tandis que son interlocuteur lui demande de garder son homosexualité privée, elle hoche vivement la tête et mime de zipper sa bouche, « Motus et Bouche Cousue », comme disent les kalosiens.

Cependant, c’est un sourire plus franc et plus éclatant qui se dessine sur ses lèvres quand l’inconnu se présente enfin. Alastor Olsen. Bien évidemment, elle l’adore. C’est idiot d’aimer ce genre d’histoire à son âge mais elle trouve ses écrits tellement plus intéressants que les énièmes romans d’amour mièvre qu’elle fait semblant d’aimer pour que sa mère pense avoir enfanté d’une pimbêche écervelée.

Elle se permets tout de même de faire disparaitre ce petit sourire sous une moue faussement grognonne.

« Même pas de faux pseudonyme ? Ah, misère… J’en déduis donc que je dois dévoiler moi-aussi ma véritable identité. Agrippina Aliokhine, la plus petite, fragile et inutile de toutes les demoiselles de compagnie de notre chère Tsarine. »

Elle jette un regard rapide en arrière et soupire.

« Ils vont sans doute vouloir venir me chercher, que diriez-vous de discuter autour d’un verre ? Je ne risque rien avec vous puisque mes atouts – aussi ridicules soient-ils – ne vous attirent de toute façon aucunement. »

Question rhétorique, la voilà maintenant qui prends la main de l’écrivain sans la moindre gêne et le guide tranquillement vers un petit bar qu’elle avait repérer en arrivant. Bar assez grand pour y voir passer du monde mais assez petit pour ne pas être « trop dangereux ». En somme, un endroit suffisamment discret et passe-partout pour une fugitive de la troupe Tsariste.

Une fois installée, elle commande rapidement un cocktail « Stranaïte Blanc », étant d’humeur à boire de l’alcool crémeux. Puis elle laisse tranquillement Olsen faire son choix avant de revenir à la conversation de base, un petit sourire de Joconde aux lèvres, comme elle sait si bien les faire.

« Alors, Monsieur Olsen, dites-moi… Les ragots de la cour Impériale vous intéresseraient-ils à présent ? J’espère être assez informée pour étancher votre soif de curiosité. » Encore un petit rire qui se veut niais avant d’ajouter. « Permettez-moi tout de même de conserver mon anonymat en tant que source d’inspiration, je ne voudrais pas que mon employeuse constate que je la vois comme une vieille marâtre acariâtre façon Cendrillon. »

Elle se couvre alors la bouche, faussement honteuse d’en avoir trop dit avant de rire doucement en haussant les épaules.

« Oh, peu importe après tout. Elle sait que tout le monde la déteste et est-ce qu’elle en a quelque chose à faire ? Non. Quelque part, j’admire son courage… D’une autre part, je ne peux m’empêcher de trouver tout cela sinistre. »

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La jeune femme eut un petit sourire en écoutant la question de l’écrivain, il y avait clairement Lampéroie sous roche mais elle se contenta de hausser les épaules. Ce n’était ni ses affaires, ni son rôle de protéger Genya 1ière. Contrairement à son cher et tendre Capitaine de Garde Impériale mais même ce dernier admettait craindre la Tsarine à demi-mot. Surtout que les plans qu’elle semblait avoir pour le futur le plaisait à personne, surtout pas à lui.

« Et bien, je vais satisfaire votre curiosité sans trop me poser de questions, je n’aime pas cette femme alors faites ce que vous voulez de ces informations. Je ne suis pas Tsariste par gaîté de cœur après tout. » Non, elle l’était pour Igor et Anushka, rien de plus. « Ce qu’il y a de sinistre dans son comportement, c’est qu’elle semble avoir ses propres plans en tête et qu’on voit dans ses yeux que rien ne l’arrêtera, voilà tout. »

Le serveur arriva avec leurs commandes, elle se tût car cet homme n’avait nullement sa « confiance » pour écouter derrière les portes les secrets de la Tsarine, à l’inverse d’Olsen. Et par « confiance », il fallait entendre « envie de partager des ragots », comme si une partie d’elle savait que quelque chose pouvait mal finir et qu’elle jubilait à l’idée de diriger les foudres de celui dont elle ignorait le rôle vers sa mère démente.

Une fois le serveur parti, elle commença à siroter son cocktail, sentant avec un plaisir grisant l’alcool lui réchauffer la gorge puis le corps.

« Il n’y a pas grand monde qui connait la Tsarine en vérité. Même la garde impériale, censée être chargée de sa protection en permanence est parfois mise à l’écart de ses plans. Le bruit court même qu’elle aurait pour projet de mettre en place une nouvelle garde,  « plus proche et plus dévouée » que la garde impériale. Je trouve ça culottée, sachant tout le mal que se donne le Capitaine pour cette femme ingrate. » Elle soupire de façon théâtrale, faussement lasse. « Une certaine Anastasia Isola prendrait la relève de notre pauvre Igor Belinsky. Une Isola, une orpheline sans grade militaire ni rang social. Je ne me soucie guère de ce genre de choses personnellement, mais dans le langage de la cour, il s’agit clairement d’une insulte. »

Bon, elle espérait au moins que la remplaçante était à la hauteur de la tâche car humilier ainsi son cher et tendre ne lui plaisait pas. Mais alors pas du tout. Cependant, cette colère, elle la masque derrière un sourire presque amusé, plein de sympathie envers l’auteur qui a écrit tant de ses livres préférés. Dommage qu’elle n’en ait aucun sous la main à faire dédicacer, tiens.

Elle se décide à lui partager un dernier ragot de la cour. Si il est curieux, autant l’informer jusqu’au bout.

« En réalité, son comportement a drastiquement changé depuis qu’elle a récupérer la relique des Volkov… Vous savez, la famille des champions de type Spectre, très à cheval sur leurs traditions. Personne ne s’attendait à ce qu’elle demande une tel chose à Volkov, d’ailleurs. Piller la tombe de ses propres ancêtres ? Même pour nous, c’est un sacrilège, je n’ose imaginer comment il a prit l’affaire. Beaucoup ont désapprouvé le comportement de la Tsarine, pas assez cependant pour qu’un d’eux ose prendre la parole sans risquer de belles réprimandes. » Quelques gorgée de son Stranaïte blanc puis elle conclu d’un air guilleret. « Voilà en quoi je trouve notre Tsarine bien sinistre, Monsieur Olsen. Si vous avez d’autres questions, je serais ravie d’y répondre ! J’ignores pourquoi mais je trouve ce petit jeu de questions-réponses palpitant. Vous me cachez quelque chose, il n’y aucun doute là-dessus. Et pour une raison que j’ignore, ce que vous cachez me plait. »

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La jeune femme émet un petit rire, prends quelques gorgées de son cocktail avant de croiser les bras sur la table – très malpoli, certes. Elle fixe l’écrivain du regard avec un petit air joueur, le genre d’air joueur de quelqu’un qui jouerait à la roulette Stranaïte en rigolant de bon cœur. Tout à fait le genre d’Agrippina.

« Oh, vous ne me dites pas la vérité, Monsieur Olsen. » Ceci dit, cela ne l’empêche pas de reprendre sur un ton plus léger. « Et bien, je ne connais que les membres de la cour tombés en disgrâce, la première Ministre Mélisandre Arseniev, le Capitaine de la garde Impériale Igor Belinsky, le Ministre de l’Intérieur Oktyabrin Fyodorovich… Tous des pions dont la Tsarine commence à se lasser. J’en suis, d’ailleurs. Vous voyez, je-… »

Elle se stoppe, son regard se perds derrière Olsen. Elle a vu quelqu’un, ce grand blond avec une cicatrice sous l’œil, impossible de ne pas le reconnaitre. Un long frisson la parcours tandis que son air enjoué se décompose pour laisser place à un visage sans expression, trahit seulement par des yeux plein de terreur. Par malheur, le militaire la remarque aussi et s’approche d’elle.

« Mademoiselle Aliokhine, c’est un honneur de… Vous revoir ici. » Dit-il en saisissant la main de l’albinos sans lui demander son avis pour déposer un baiser sur le dos de celle-ci. « Vous êtes ravissante, la cour Stranaïte vous a rendu encore plus belle qu’à l’époque. »

Impossible pour Agrippina d’articuler la moindre réponse. Elle l’insulterait bien, lui cracherait au visage mais l’impression tenace que ses cicatrices se réouvrent pour se remettre à saigner la paralyse. Et c’est comme si les brûlures de cigarettes cachés sous les froufrous et la dentelle étaient encore vives. Elle a l’air d’une véritable poupée à présent, inerte, terrifiée…

Le militaire tourne la tête rapidement vers Olsen, semble le juger un instant avant de recentrer son attention sur la pauvre jeune femme en état de choc.

« Vous valez mieux que ça, Aliokhine… » Il se penche un peu pour lui murmurer à l’oreille d’un ton suave répugnant. « Je peux t’offrir mieux que ça. »

La jeune femme frissonne de terreur, la seule chose qu’elle puisse faire est de venir croiser le regard d’Olsen. Le supplier de ce même regard de faire quelque chose, n’importe quoi qui puisse faire dégager cet homme qui l’a marquée au fer rouge comme du vulgaire bétails et qui s’est servie d’elle comme d’une poupée désarticulée…

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L'attaque du Spectrum fut comme un électrochoc pour la jeune femme qui retira brusquement sa main de l’emprise du militaire. Elle se redressa, debout, droite comme un i, tremblante comme si l’air glacial de la Toundra s’était glissé dans l’établissement. Certains badots tournèrent la tête, se demandant ce qui se passait là, Agrippina aimait habituellement attirer l’attention mais là, ce n’est pas du tout le cas. Pas du tout même. Et la voix tonitruante de ce salopard n’allait rien arranger.

« Comment osez-vous ?! Je suis le Capitaine Konstantin Jirenkov de l’armée Stranaïte, libérateur de Kolowal en perso-… »

Agrippina ne contrôla pas ses gestes, ni sa voix d’ailleurs. Tout se passa si vite que même elle fut perdue par ses propres actions, une violente gifle fut assenée au blond et elle s’entendit crier avec fureur et dégout.

« Libérateur ?! Vous n’êtes qu’un putain de psychopathe ! Un Groret, chef d’une bande de Groret ! Je n’ai pas oublié ce que vous m’avez fait ! Ni ce que vos hommes ont fait à ma sœur ! »

L’homme s’apprêta à lever la main pour frapper à son tour mais le Spectrum s’interposa brusquement, désarsonnant Jirenkov, qui fit quelques pas en arrière avant de se reprendre et de déclarer froidement.

« Oh, je vois, la petite trainée a trouvé un nouvel homme pour se protéger ? » Agrippina serra les dents à s’en faire saigner la bouche, elle se serait écouté, elle l’aurait tout bonnement étranglé. Mais l’attention de l’homme s’était porté sur Olsen. « Je suppose que nous allons régler cet affaire dans un duel de pokémons ? J’attends avec impatiences vos excuses une fois qu-… »

Une nouvelle fois interrompue, mais cette fois pas la voix d’Agrippine, froide, autoritaire, on aurait dit que c’était du venin qu’elle crachait de sa bouche.

« Non, pas contre lui. C’est entre vous et moi. » A la surprise de Jirenkov, elle esquisse un sourire tordue par la colère. « Et oui, la petite trainée a appris à se défendre. »

Reste à savoir si Olsen allait rester là sans rien faire. Certes elle voulait se défendre seule mais elle n’avait aucune envie de se retrouver isolée face à ce pervers. Son corps portait bien assez de cicatrices maintenant et n’avait pas besoin d’être de nouveaux « orné » par cette raclure.

« Rendons-nous dehors et soyons civilisés. Si jamais vous connaissez le sens de ce mot, Jirenkov, graaaaaand libérateur de Kolowal. »

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Jirenkov fait bien le fier en montrant ses pokémons, exactement ceux de l’époque où il a « libéré » Kolowal. Ne les a-t-il donc pas entrainés entretemps ? Quel abruti. Agrippina n’hésite pas une seconde à envoyer Millicent et Peccatum au combat. La chienne de feu et le dragon à sept têtes n’ont pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il se passe, ils voient leurs ennemis et comprennent qu’ils sont dans un duel. Millicent tremble légèrement, cela doit lui rappeler de mauvais souvenirs.

Bah, Agrippina se sentira désolée une fois la colère dissipée.

La Démolosse n’y tient plus et se précipite sur la Candine, planta ses crocs dans son bras et la faisant tournoyer des les airs pour l’envoyer balader violemment contre son collègue Prinplouf qui réplique avec un Pistolet à O qui, bien qu’efficace contre le type feu, ne fait qu’augmenter son agressivité. Peccatum vient rapidement en aide à Millicent en attaquant le type au à l’aide de Bombe au Sirop, l’impact envoie valser les deux pokémons sur leur dresseur, l’éclaboussant de sirop également au passage. Jirenkov grogne et donne un coup de pied à son Prinplouf.

« Bordel mais bouge-toi, pauvre con ! »

On dirait qu’il comprends qu’il va perdre, ce qui arrache un sourire narquois à l’albinos, un sourire qui n’échappe pas au grand blond car il ordonne aussitôt à sa Candine.

« Feuille Magik, sur elle ! »

Heureusement, Peccatum s’interpose aussitôt avec Abri, protégeant sa dresseuse de l’attaque traitresse. Millicent, au comble de sa colère, déchaine un Feu d’Enfer qui vient brûler les deux pokémons adverse et qui les mets K.O d’emblée. L’attaque est tellement violente qu’elle vient bruler le pan du pantalon du militaire, le feu s’étends peu à peu au reste du vêtement, dans la panique de Jirenkov qui commence à se secouer pour éteindre les flammes.

Agrippina observe sans la moindre once d’inquiétude ou de pitié dans son regard, elle est plutôt satisfaite de voir son bourreau devoir se rouler par terre pour éteindre les flammes de Millicent. L’albinos vient même caresser cette dernière et la féliciter chaleureusement avant d’en faire de même pour Peccatum. Ils ont été parfaits, vraiment.

Un regard rapide vers Olsen.

« Attaquer directement le dresseur, je pense qu’il s’agit d’une faute grave, n’est-ce pas, Monsieur l’arbitre ? Enfin, ce n’est pas grave, ce petit accident enflammé était une bonne revanche. »

Elle rappelle ses pokémons et dépose un petit baiser rapide sur leurs pokéballs. Jamais elle n’a été aussi heureuse de les avoir avec elle. Elle n’aurait sans doute pas tenu psychologiquement sans eux… Et sans Olsen, qu’elle vient voir avec un sourire plein de gratitude.

« Merci, Monsieur Olsen. Vous m’avez donné la force de surmonter mes peurs, vous avez ma reconnaissance éternelle pour cela. »

Un rapide regard vers Jirenkov qui se relève en tremblant, l’air furieux et qui pointe rapidement Agrippina du doigt en crachant d’une voix pleine de haine et de colère.

« C’est pas finit, sale garce ! J’te retrouverais et j’te fumerais ! »

Un regard plein de dédain de la part d’Agrippina comme seul réponse. Ce mec a plus de chance de se faire buter avant de mettre à exécution sa menace si Igor apprends ce qu’il vient de faire. Le blond se vante d’être le grand libérateur de Kolowal mais il a tendance à oublier qu’il n’est qu’un petit capitaine de merde au sein de l’armée Stranaïte et qu’un seul ordre d’un des contacts de la jeune femme peut lui décrocher la tête du reste du corps. Alors elle se contente de soupirer et de se tourner vers Olsen.

« Je crois que nous ferions mieux d’aller payer nos consommations avant que l’on nous prenne pour des voleurs. Que diriez vous d’une petite promenade au sein de l’arène locale après cela ? Il paraît que l’endroit est particulièrement beau. »

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Voilà qu’à peine quelques mètres faits pour rejoindre leur table, ils sont accostés par une drôle de petite renarde. Tiens donc, elle est toute belle celle-là. Agrippina vient la prendre doucement dans ses bras et la couvre de caresses sans trop se poser de questions sur sa provenance. D’une part parce qu’elle est encore secouée et a besoin de câlins et d’une autre parce qu’elle est plutôt de bonne humeur et a envie de le partager.

Une fois installés à leurs tables, Agrippina finit son cocktail en quelques gorgées, sentant avec satisfaction l’alcool inhiber son stress. Elle se détends dans son siège et laisse la petite Zorua curieuse monter sur la table à sa guise et venir renifler tout autour d’elle. Elle est même rapidement rejoint par Dahlia qui, à peine libérée de sa pokéball, fait preuve du meilleur savoir-vivre possible en bondissant sur la table pour renifler la nouvelle tête. Quelques léchouilles lui sont administrées, ce qui rends la Zorua bien penaude et fait rire de bon cœur l’albinos.

Cependant, l’attention de la Zorua se porte surtout vers Olsen. Elle le regarde de ses grands yeux ronds bleus clairs.

« Voyez donc, Olsen. Même cette petite renarde se doute de quelque chose avec vous, vous la passionnez déjà. » Elle émet un petit rire en venant caresser sa Phyllali pour qu’elle laisse un peu d’espace à la Zorua pour respirer. « Elle fera une excellente partenaire pour vos prochaines aventures, j’en suis convaincue. »

De toute façon, elle n’avait pas de place dans son équipe et cette tête de Tiboudet de Fluffy remplissait déjà le rôle de l’illusionniste dans sa petite troupe. Cependant, Agrippina ne l’avait pas libéré parce que libérer Fluffy c’était comme ouvrir la boite de Pandore. Une Seconde Grande Guerre aurait sans doute été déclarée pour une histoire de regard de travers avec… N’importe lequel des êtres vivants présents ici en fait.

Tandis que Dahlia vient se lover contre la poitrine de sa dresseuse, Agrippina chantonne doucement, pensive. Elle a encore envie de s’amuser en peu… Et surtout de se changer l’esprit après avoir croiser ce salopard de Jirenkov. Alors c’est d’un air faussement distrait qu’elle fait sa petite confession, histoire de tester Olsen.

« Vous savez ce que je désire de plus au monde ? Je vais vous le dire mais c’est un secret… » Elle s’approche doucement et lui murmure à l’oreille. « Je veux tuer ma catin de génitrice de mes propres mains et débarrasser la terre entière de sa présence nocive une bonne fois pour toute. »

Elle s’éloigne avec un grand sourire tout innocent, comme si elle n’était qu’une collégienne qui venait d’avouer à son meilleur ami gay le nom de son crush. Et c’est tout aussi innocemment qu’elle sifflote.

« Et vous, Olsen ? Quel est votre souhait le plus cher ? »