Rin s’était déplacé jusqu’à Okæn sans vraiment en informer Monsieur Tolstoï, parce qu’elle savait qu’il aurait été contre l’idée. Mais la scientifique était bien trop curieuse de rencontrer les cobayes qui avaient survécu au contact de la tsvetok smerti. Il était en effet rare de pouvoir étudier le rétablissement de l’organisme d’un être vivant après le passage de la drogue dans l’organisme, la plupart des pokémons et des humains ayant participé à l’expérience ayant rendu l’âme peu après.

Evidemment, en tant que personnalité recherchée par l’état, elle ne pouvait pas se montrer au grand jour ni prétendre à l’adoption d’un pokémon de la SPP. Elle avait donc rémunérer un sbire pour qu’il effectue l’opération à sa place. Elle, elle attendrait calmement sur un banc du parc en sirotant son café vanille-cannelle, s’imaginant avec curiosité quel genre de mot il fallait prononcer pour qu’un employé de la SPP ait confiance en la personne venu chercher un pokémon.

Elle savait pertinemment qu’elle n’aurait pas passé le test, sa franchise était trop grande et il était rare que les gens acceptent ce penchant pour la science. Même si elle ne comptait pas faire de mal à ce Rattatac, elle aurait été recallée. Parce que ce « Kenny » ce serait vu affublé d’un matricule et qu’elle allait tout de même faire les prélèvements nécessaires pour voir l’évolution de la drogue dans son organisme. Mais ce futur N°003 recevrait tout de même les soins basiques menant à son sevrage puisque l’intérêt était de voir l’évolution de l’organisme sans la drogue.

Puis… Rin ressentait une étrange culpabilité. Peut-être était-ce de la faute d’Artyom qui l’avait habitué à côtoyer des pokémons pour d’autres raisons que celles d’en faire des cobayes mais elle trouvait la condition du pauvre Rattatac injuste. Cette cargaison de tsvetok smerti n’aurait pas dû être utilisée sur les pokémons du bateau, il s’agissait d’un bête incident, d’une fuite de cargaison dans une autre qui avait mené à une boucherie totale. Rin avait jeté un coup d’œil aux rapports et avait été un peu étonnée que la tsvetok smerti puisse mener à ce genre d’extrême, même si cette « version » avait été transformée pour être adapté à un usage de drogue de combat illégaux.

N°003 avait donc été victime de la malchance et il avait failli en payer le prix cher. Rin marqua bien dans un coin de sa tête de remercier chaleureusement Potiomkine d’avoir plaider pour sa cause. Enfin, elle n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage à la conduite qu’elle devait tenir pendant qu’elle mènerait à bien sa récolte d’échantillons sur le corps de lea champion.ne d’Okæn, le sbire était déjà de retour et lui tendit une pokéball. Après un rapide check pour voir si il s’agissait bien de « Kenny » - elle commençait à connaitre les méthodes d’arnaque basiques des Stal, Rin finit par payer la dernière moitié de la somme convenue.

« Merci pour vos services, camarades. Vous contribuez aux progrès de la science et ce, plus que vous ne pouvez vous l’imaginer. »

C’est sur ses mots qu’elle tourna les talons, sa précieuse pokéball en mains, son café Staribuck dans l’autre. N°003 passerait peut-être un sale moment lors de la récolte d’échantillons, mais elle comptait bien se racheter auprès du Rattatac pour cette malheureuse histoire de cargaison chaotique. Peut-être demanderait-elle des conseils à Artyom, lui qui savait comment chouchouter les pokémons.

Enfin, chaque chose en son temps. Elle devait maintenant aller dans la boucherie la plus proche pour acheter de la viande de Tauros bien fraiche. Histoire de vérifier le coté nouvellement carnivore de ce cher Rattatac.