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[Flashback] Un beau jour pour mourir [ft.Artyom Medvev]
Daz Ivanovsky
Médecin - Ranger
Daz Ivanovsky
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Mar 30 Jan 2024 - 18:54
Un beau jour pour mourir
Ft.Artyom Medvev
TW : Œil crevé, attouchements & transphobie ~

Un véritable bordel, une simple mission de convoi dans la toundra qui aurait dû être rapide et anecdotique s’était transformé en véritable bain de sang. Les Rangers les attendaient et ils ont eut le droit à un comité d’accueil des plus grandiose. N°001 a fait de son mieux pour garder la cadence avec le Mangriff baron que ce connard de Ranger avait envoyé mais il s’était rapidement fait dépassé par l’arrivée d’autres pokémons.

Les Rangers sont censés être les « gentils de l’histoire », pas vrai ? Pourtant, ce fils de putain a ordonné à son matou d’attaquer directement la jeune femme laissée sans défense, isolée du reste du groupe Stal encerclé de toutes parts. Rin aurait facilement pu éviter ce coup de griffe si elle avait encore ses deux jambes mais la prothèse l’a ralenti dans son mouvement. Bon, elle n’a pas finit étripée mais elle est quasiment sûre que son globe oculaire à explosé sous le choc de la griffe immense qui a plongé dans son orbite. Un miracle que le cerveau n’ai pas été touché, tiens…

…Enfin, elle n’en sait rien. Elle s’est juste écroulé au sol, incapable de savoir si c’était l’horrible douleur qui lui envahissait le crâne qui l’empêchait de bouger ou si c’était un quelconque dommage cérébrale. Le Ranger s’était approché d’un air fier de lui et s’était baissé pour tripoter son trophée. Rin n’a rien dit, frustrée, furieuse, ce Groret s’était relevé, visiblement déçu que sa prise ne soit pas dotée des bons organes génitaux et il lui avait asséné un grand coup de pieds dans le ventre. Suffisamment violent pour lui péter deux-trois côtes et lui couper le souffle.

« Pauvre dégénéré... » Avait craché le Ranger.

C’était la dernière chose qu’il avait prononcé avant qu’une grande silhouette ne surgisse derrière lui pour lui ouvrir la gorge d’un coup de lame vif et précis. Il n’y avait pas à dire, quand Artyom passait à l’acte, il savait faire preuve d’un professionnalisme admirable. Et c’est avec une certaine satisfaction que Rin n’avait jamais connu jusqu’à là qu’elle pu observer la vie s’éteindre dans les yeux de ce salopard de « gentil Ranger ». L’Humanité ne perdait pas grand-chose…

« …Merci, Camarade… » Marmonna-t-elle tant bien que mal en essayant de lever la tête vers son frère d’arme sans grand succès.

Enfin, vu le sang qui perlait au sol, lui aussi devait être bien amoché. Mais aucun signe de vie du Mangriff baron. Ceci expliquait peut-être cela. Dans tous les cas, sa priorité restait à présent de retrouver N°001 et de s’assurer que toute menace ait été éliminée. Et à en juger par ce silence de mort…

« Où sont les autres… ? » Souffla-t-elle avant d’enchainer immédiatement par « Il faut retrouver 001… Sa perte serait désastreuse pour la team… »

Elle préférait dire cela que d’avouer qu’elle serait mortifiée par la perte du Farfurex qui avait été pendant longtemps son seul ami. Bon, puisqu’elle ne pouvait pas se remettre debout, il ne lui restait plus qu’à ramper au sol, un exercice militaire classique qui n’en restait pas moins difficile avec une jambe en plastoc. Elle n’avait pas fait un mètre qu’elle se sentit soulevée et perchée tel un sac à patate sur l’épaule de son camarade.

« Les… Les conditions ne sont pas optimales pour effectuer un tel sauvetage… Tu devrais me laisser derrière, je me débrouillerais… »

Rin n’était pas douée pour mentir, sa voix puait clairement la défaite et la résignation. Sans doute était-ce la raison pour laquelle Artyom ne suivit pas ses consignes. Mais au moins, d’où elle était, elle pouvait avoir un superbe aperçu – avec l’œil qui lui restait – du véritable charnier qui avait découlé de ce fiasco.

« Tolstoï sera furieux… » Souffla-t-elle faiblement. « La cargaison… Est-elle intacte ? »

Rin et son sens des priorités… Enfin bon, vu le sang qui teintait la neige, fort était à parier que la cargaison était bien amochée, voir massacrée et que N°001 gisait quelque part parmi les cadavres. Cette pensée l’affecta plus qu’elle ne l’imaginait et un soupir lasse s’échappa de ses lèvres. Elle passait définitivement une très mauvaise journée…

Daz Ivanovsky
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Artyom Medvev
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Mar 30 Jan 2024 - 20:05
Un beau jour pour mourir
Feat Rin


Des missions pour s’occuper et protéger un convoi, ce n’était pas exceptionnel, surtout pour un militaire comme Artyom. Mais que cela tourne aussi mal en aussi peu de temps à cause d’une vague de Rangers bien trop préparés pour l’occasion ? Jamais.

Alors, quand ils avaient dû sortir les armes et les Pokémon, que le combat semblait rapidement dégénérer et faire des victimes, le militaire avait alors compris que rien ne risquait de bien finir ici. Avait-il peur de l’idée de mourir ici, alors que la mission aurait dû être des plus simples ? Non. Mourir était un risque qu’il avait accepté depuis bien longtemps, et s’il devait périr pour le bien de sa mission et de ses rêves, alors il le ferait. Mais…

Cette mission était voué à l’échec le moment ou les Rangers avaient décidé de leur foncer dessus, attaquant sans même essayer de parler d’abord- et aussitôt qu’Artyom voyait que la force employé de leur côté autant que de celui de ses camarades, une force bien trop important, il sût que les choses n’allaient pas finir pour qui que ce soit. Le convoi s’était lui-même retrouvé “abîmé”, se faisant massacrer en se retrouvant pris entre deux feux- et sonner la retraite aurait pu être possible, s’il n’avaient pas perdu autant de camarades en si peu de temps. Bref, pas besoin de mille mots pour décrire ce qui se passait ici.

Un carnage, ni plus ni moins.

Le militaire s’attaquait directement aux Rangers qui essaient de se cacher derrière leurs Pokémon, en se faufilant et en les agressant directement au corps-à-corps : parfois, une bonne lame pouvait valoir plus qu’une arme à feu. Pas qu’il en avait une… ou plutôt, il aurait encore la sienne si un de ces putains de Pokémon de Ranger ne l’avait pas désarmé et brisé l’outil avant qu’il ne puisse réagir. Pas le choix, il avait donc dû se montrer plus discret et plus en retrait pour mener à bien ses attaques- même si après avoir subi plusieurs coups de Pokémon et autres individus, à voir son propre sang couler de plusieurs plaies et à avoir des nausées à force d’impact contre sa tête, le militaire ne pouvait nier qu’il n’était pas dans une meilleur des états pour tenir encore longtemps.

Mais si quelque chose attire son attention… c’est bien la forme d’un Mangriff à la taille imposante, dans le coin de son oeil, qui arrive à vite lui faire reprendre ses esprits : et ce qui le fera agir, c’est de voir l’un de ses camarades à terre encore en vie, au sol, qui a besoin d’aide.

Artyom se presse, utilise sa seule arme possible pour attaquer la bestiole dans le dos, profitant de son attention détournée sur son dresseur pour réussir sa tentative- et la répétera directement sur le ranger avant qu’il ne puisse faire plus de mal à Rin. Mais… il n’avait qu’à voir son état pour comprendre qu’il était trop tard pour la protéger entièrement- son œil…



Même s’il a toujours été habitué à voir des choses affreuses, aucun entraînement mental ne pourra empêcher ou ôter le choc, les traumatismes subis d’avoir à visionner de leur propres yeux ce massacre répugnant. Artyom n’est pas émotif, mais il ne peut s’empêcher de sentir son coeur s’alourdir à la vue de son collègue gravement blessé devant ses yeux bleus fatigués. Elle le remercie- mais le militaire ne peut que tourner son regard ailleurs au sol, ne pouvant se pardonner d’avoir échoué sa mission à protéger le convoi et les autres qui étaient avec lui.

S’il réussissait même à rentrer à la base… putain, il serait une véritable honte. Et rien que cela lui remonte des souvenirs de son passé, de ses entraînements à l’armée, de ce que l’on faisait subir aux idiots pas capable de suivre les ordres comme lui.



La voix de Rin à propos des autres et de son Pokémon le sort de son état. Il faut qu’il fasse comme elle- qu’il regarde le présent, qu’il ne reste pas sur le passé ou le futur, sous peine de terminer sa vie et d’être pire qu’un échec. Et pour cela… Sans plus attendre, Artyom récupère Rin la place de manière à la mettre à califourchons sur son dos, non sans récupérer la Pokéball de N°001 avant dans sa main. La jeune femme lui dit de la laisser derrière, de ne pas faire de sauvetage- mais jamais son collègue ne la laisserait derrière.

A défaut de sauver le convoi… la vie de ses camarades en valait bien plus la peine.

L’idée de sauver quelqu’un, au moins, de pouvoir ramener Rin à la base avant que ses blessures ne l’achèvent… ça suffit à remettre une dose d’adrénaline dans ses veines, à faire fonctionner son corps blessé qui veut hurler à chacun de ses mouvements trop rapides, trop forts, à faire taire sa tête qui fait raisonner chaque son trop fort, calmer chaque mouvement dans sa vision trop floue- Arty serre les dents, se dépêche, essaie de foncer pour trouver ce qui est encore important dans ce charnier-

Là, caché entre quelques corps. Il la voit, cette forme similaire qu’il connaît trop bien.

Alors il se dépêche, s’approche, plisse les yeux pour s’y concentrer- et malgré les blessures sur le Pokémon, il voit la respiration encore agir, faire gonfler et baisser son ventre…

N°001 est retourné dans sa Pokéball, rangé dans les poches du militaire- et avec un dernier coup d'œil autour de lui…

Il fuit, du plus rapidement qu’il peut, avant que des renforts rangers arrivent et ne le voient. Il ne survivrait pas à une seconde vague d'attaque et sa mort condamnerait Rin, chose qu’il refuse de laisser arriver.

Et cette fuite pourrait être semblable à des heures, entre la douleur qui les dévore tout les deux et la difficulté à faire leur chemin dans cette toundra impitoyable et teinté de rouge- mais qui aura la bonté d’avoir encore gardé quelques traces de leur premier passage et leur permettre de tracer une route, malgré le froid mordant. Artyom continue, continue jusqu’à ce que son adrénaline retombe un peu-

Quelques instants, il s’arrête, tombe à genoux au sol mais sans jamais lâcher Rin- il respire rapidement et essaie de reprendre son souffle, pour reprendre la fuite- pour revenir au plus vite à la base, pour lui mais encore plus pour Rin. Il lui faut un peu de temps pour reprendre encore ses esprits et son calme, mais enfin, il se permet de briser le silence.

Le militaire savait qu’à présent, les rangers ne pourraient les retrouver d’ici.

- … Il n’y a plus de cargaison. Il n’y a plus de camarades. Tout ce qui reste… c’est toi, moi, et N°001.

Je suis désolé.


Une excuse, dans une simple phrase pourtant sans douceur, que de la vérité pure et dure. Tolstoï sera furieux. Déçu. Mais c’est tout ce qui pourra être sauvé. Et Artyom doit se dépêcher pour qu’ils puissent encore espérer sortir entièrement d'affaires.

Cette pensée suffit à le faire redémarrer, à le remettre debout- à reprendre la marche, mais plus calmement, plus lentement, son corps ne lui permettant plus de courir aussi vite qu’avant.

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Artyom Medvev
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Daz Ivanovsky
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Daz Ivanovsky
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Mar 30 Jan 2024 - 23:13
Un beau jour pour mourir
Ft.Artyom Medvev
Rin n’a qu’un aperçu limité de la situation, un œil en moins et une position peu confortable ne lui permettent pas vraiment de voir grand-chose. Son œil survivant n’a pas une bonne vue de base, elle ne porte pas des lunettes pour rien, mais la douleur rends sa vision encore plus floue. Sans compter qu’elle est quasiment sûre d’avoir quelques côtes cassées. Elle ne se plaint pourtant pas à Artyom, il a l’air épuisé, lui aussi. Un duo pathétique qui fait bien pitié.

C’est avec un certain soulagement qu’elle aperçoit le corps inconscient de son Farfurex, bien amoché mais vivant comme l’indique sa respiration lente et sifflante. Dans ce tas de cadavre, on pourrait le croire mort. Elle avance un peu sa tête au-dessus de l’épaule du grand dadais elle se permets un court soupire de soulagement. C’est avec fatigue que Rin laisse retomber sa tête contre l’épaule d’Artyom, non sans une certaine affection, comme pour chercher et donner du réconfort en même temps. Il a l’air de plus en plus faible, luttant contre lui-même pour s’extirper hors de ce carnage et se perdre plus loin dans la toundra.

Le vent frais balaye le visage de Rin et elle se reprends bien vite dans ses points d’accroches quand son camarade tombe à genoux, histoire de ne pas l’entrainer en arrière. C’est une nouvelle étreinte qu’elle lui partage, posant sa tête dans le creux de son épaule. Son emprise se resserre doucement entendant le militaire parler.

« Oh… »

Artyom a l’air dévasté par cette nouvelle, Rin, elle, ne sait pas comment réagir alors elle se contente de lever mollement un bras pour patpat la tête de son camarade. Elle ne sait pas trop quoi dire, pas assez empathique pour savoir ce que ça fait de donner de l’importance à ce genre de chose. Artyom et N°001 vont bien, c’est tout ce qui compte. Elle n’a pas vraiment le temps d’y penser d’avantage, son frère d’arme repart, sa démarche est exténuée, presque tremblante. Jusqu’à où vont-ils devoir aller comme ça ?

Une idée complètement différente nait dans sa tête et elle ne peut s’empêcher de murmurer :

« Il y a surement un traitre au sein de la team… »
Après un long silence, elle ajoute avec une pointe d’intérêt « Je devrais essayer de convaincre Monsieur Tolstoï de me confier le corps du traitre, une fois que nous aurons mis la main dessus. »

Pas de réponse d’Artyom, Rin est habituée mais elle sent que cette fois en particulier, ça ne va pas. Elle lui échange une nouvelle accolade. Elle n’a jamais été douée pour être réconfortante autrement que par un câlin, avec sa mère, ça marchait toujours… Mais ça remonte à si loin qu’elle n’est même plus sûre de le faire correctement.

« … Je ne peux pas dire que tout va bien mais… »

Elle reste silencieuse un instant, mais quoi ? Elle ne sait pas trop. Pas sûr que ce soit une bonne idée de dire « mais on est encore vivant », vu la rouste que Tolstoï risque de leur passer après ce carnage. Après un bref silence, elle laisse tomber son front contre l’épaule d’Artyom.

« J’ai fais preuve d’incompétence et j’en suis navrée… »

Un bref coup d’œil vers le bas, vers le sang qui tâche la neige et qui donne une piste agaçante pour les Rangers. Et puis, un éclat vert et rouge qui avance dans la neige à coup de petits bonds. Rin plisse l’œil et tente d’identifier cette figure floue. Après le temps nécessaire à l’identification du pokémon, elle s’empresse de confier sa trouvaille. Si cela à échappé à Artyom, c’est qu’il doit vraiment être dans un sale état.

« Un Poussacha à ta droite, je crois… Son pelage est couvert de sang mais il n’a pas l’air blessé. »

Le militaire se stoppe pour observer cette petite créature. Rin se dit d’emblée que ce Poussacha est assez stupide, il aurait dû fuir. Surtout après ce qu’il vient de se passer. Mais non, il miaule comme pour demander à manger, il tremble un peu et semble avoir froid. Après un long moment d’observation – du moins, ça lui parait long, elle finit par secouer la tête. Acte qu’elle regrette dès que le vertige la prends.

« N-nous ne devrions pas nous attarder sur ce pokémon, chaque minute perdue peut être mortelle. »

Daz Ivanovsky
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Artyom Medvev
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Mar 30 Jan 2024 - 23:58
Un beau jour pour mourir
Feat Rin


Quelques patpat lui seront offerts après cette douloureuse annonce- de quoi rassurer un peu, cela lui fait du bien d’avoir une camarade qui comprend et voit qu’il souffre autant de ses blessures que de la situation mentalement : mais il n’oublie pas qu’ils doivent continuer à avancer, à marcher pour rentrer et espérer survivre un nouveau jour… surtout avec de telles blessures.

Mais même si son corps lui crie, montre qu’il va juste empirer son état s’il ne cesse pas, Artyom refuse d’arrêter, laisse son mental d’acier déterminé à être le soldat parfait le diriger quelque soit la souffrance à subir. Rin parle déjà de s’occuper du traître, de faire des demandes à Tolstoï ; mais après un tel échec… leur fera-t-il encore confiance ? Voudra-t-il encore d’eux, alors qu’ils ont échoué entièrement leur mission, autant à protéger le convoi que leurs camarades ? Il n’arrive pas à s’imaginer sortir de là sans subir une cruelle punition pour cet échec, faute à son passé et ce qu’on lui a fait subir pour chaque petit échec ou pas de travers.

Et pourtant, dans ces pensées stressantes qui le hantent, alors qu’il doit se traîner lui et Rin jusqu’à la base… Sa camarade prend le temps de faire une sorte de câlin, une accolade, laissant quelques mots lui échapper… et Artyom s’arrête, au moins le temps de l’écouter- et sa tête se baisse, se sentant aussi coupable de tout cela.

- … Tu as fais ce que tu pouvais, Rin. Tout comme chaque camarade venu ici. Nous sacrifier complètement n’aurait pas apporté plus… Il faut que l’on continue, au moins pour ceux tombés au combat.

Rassurer n’est pas dans ses cordes… mais il tente, le militaire. Ils doivent survivre, au moins pour transmettre le message, et porter avec eux l’espoir de leurs camarades, celui d’un monde meilleur pour eux dans le futur- c’est ce qu’il se dit, et c’est ce qui l’aide à continuer ce douloureux chemin.

Mais voilà que leur chemin se fait interrompre… heureusement pas par un ranger qui aurait pu les suivre- mais plutôt, par un petit Poussacha qui semblait les avoir suivi tout du long. Quelque chose que le militaire n'aura pas vu, par fatigue et épuisement, mais ce Pokémon était bien là à les suivre. Le pauvre avait dû subir le carnage, et a pu s’en échapper, mais… qu’il appartienne à quelqu’un où non, il semblait perdu et en sale état.



Un moment passe, Artyom voit ce petit, sent de la tristesse lui pincer le cœur en voyant cette pauvre victime se retrouver seul, abandonné, et sûrement voué à mourir si personne ne l’aide. Rin parle de ne pas s’attarder- et si le temps leur est compté, alors…

Ses gestes sont lourd et assez difficiles à bien contrôler, mais il arrive à sortir une Pokéball, vide, de sa poche, et la propose au Poussacha.

- … Je ne laisse aucun camarade derrière moi. Nous sommes tous ensemble… nous devons tous nous en sortir.


Il ne veut plus voir de mort aujourd’hui. Il refuse. Et ce Poussacha ne fera pas exception. S’il avait été lui aussi un rescapé de cette boucherie, alors il serait un camarade à ses yeux aussi. Le Pokémon comprend, semble voir qu’on veut l’aider- il viendra se laisser être capturé en interagissant avec la Pokéball de sa propre volonté, et Artyom rangera celle-ci avec celle de N°001. Ils doivent tenir… Le militaire les amènera en sécurité, avec Rin.

Pas plus de secondes sont perdues. Le chemin reprend, difficilement, mais il reprend et doucement mais sûrement, le duo avance, approche de la base… au moins, si leur convoi aura été arrêté brusquement, ils n’auront pas eu plusieurs jours de marche devant eux. Des heures, oui… mais ils peuvent le faire.

Artyom ne s’arrêtera plus, ne se laissera stoppé que lorsque les murs de la base l’empêcheront d’avancer plus.

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Artyom Medvev
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Mer 31 Jan 2024 - 3:38
Un beau jour pour mourir
Ft.Artyom Medvev
Il pue la lose, le Artyom et Rin ne sait pas quoi dire du tout. Cela l’attriste profondément, d’une part parce qu’elle est contrainte de le voir souffrir sans pouvoir faire quoique ce soit, de l’autre parce qu’elle a encore cette fichue impression d’être une poupée cassée incapable de ressentir ce que devrait ressentir tout être humain dans cette situation, c’est-à-dire un bon gros syndrome du survivant. La vérité c’est que Rin a toujours été une survivante, depuis son enfance avec la mort de sa mère en passant par les incidents expérimentaux et par la traque des anciens communistes pour arriver à aujourd’hui.

La culpabilité n’est pas plus présente que les autres jours, comme si elle n’existait pas.

Alors elle écoute parler Artyom sans rien dire, il a sûrement plus besoin d’en parler qu’elle. Il souffre, vraiment. C’est un échec cuisant et Arkæ seul sait comment il vit les échecs. Rin sait que lui et elle sont fait du même bois, taillés pour entrer dans un moule. Mais si la taille dés le plus jeune âge a permit à Rin d’échapper « au pire », Artyom n’a pas eut cette chance. Il a fallu tout lui « apprendre » en même temps et le bois semble s’être fendu sous la pression. Est-elle la seule à voir cette faille chez l’ancien soldat ? Enfin, ça n’a pas d’importance, pas ici, pas maintenant. La seule chose qu’elle peut faire, c’est d’essayer d’être réconfortante.

« J’imagines que tu as raison, oui… Mourir ici rendrait leur sacrifice inutile, nous devons continuer… Peu importe ce que Monsieur Tolstoï décidera de faire… »

Rin non-plus n’est pas très douée dans cet art, sans compter la douleur qui lui fends le crâne depuis tout à l’heure. Elle reste amère d’avoir perdu un œil, perdre la deuxième jambe l’aurait moins affecté, c’est pour dire. Enfin, elle est sortie de cette pensée par les mouvements de son camarade. Un petit soupir mi-exaspéré, mi-attendri. Oh, bien sûr, le Poussacha survivra avec eux, hors de question pour Artyom de laisser mourir un pokémon aussi mignon. Pas sûr que ce soit un « camarade » comme il dise mais au moins, si ça peut alléger un peu son cœur comme bonne action…

La marche reprends cependant assez rapidement, Rin maudit son incapacité de bouger, sentant son frère d’arme s’épuiser à la tâche. Elle déteste regarder ses proches souffrir sans rien faire, comme sa mère morte en couche ou son père adoptif mit à mort par le gouvernement Tsariste. Si on combine à ça le fait que sa précieuse tsvetok smerti ne soit devenue qu’un simple dopant pour pokémon enragé, elle se sent franchement inutile. L’envie lui vient de relancer son offre de la laisser crever dans la neige, mais pas besoin d’avoir étudier les sciences de la psychiatrie pour comprendre que le camarade préférerait crever que de la laisser ici.

Ils n’ont jamais vraiment eut besoin de mots pour se comprendre.

« C’est une chance que les Rangers nous ait confronté ici et non-pas plus proche de Kolowal, cela aurait été désastreux autrement… » Souffle-t-elle, pensive. « Livre sera sans doute encore énervé d’avoir des patients à soigner, il s’énerve toujours d’avoir du travail à faire, ça l’empêche de passer sa journée à fumer. Et Monsieur Tolstoï… »

Elle garde le silence un instant, baissant le regard pour voir la neige se teinter de rouge sur leur passage. C’est serré, très serré, pas sûr qu’ils arrivent à destination avant de clamser. Elle secoue la tête et préfère continuer de parler, plus pour maintenir Artyom conscient et concentré que par réel désir de communiquer. Elle ne sait pas si c’est utile, mais si son camarade ne veut plus l’entendre, il pourras très bien lui demander de se taire.

« … Je me demande si Monsieur Tolstoï s’inquièterait pour nous. Il a toujours été aimable avec moi, même le jour de notre rencontre. J’aimerais bien qu’il soit inquiet, même juste un peu. »

Être livré à soi-même, abandonné par tout un village pour le seul et unique motif d’être indigène a bel et bien marqué Rin. C’est un besoin, comme un bébé aurait besoin de son doudou, elle veut manquer à quelqu’un, elle veut qu’on s’inquiète pour elle. C’est stupide pourtant, elle n’est ni très belle, ni très gentille, ni très intelligente. Rien d’important, en somme. Sauf peut-être pour Artyom qui s’acharne à vouloir la sauver, même si c’est une action dictée par le devoir militaire, elle n’en reste pas moins émue et reconnaissante.

« Je sais que c’est idiot à dire mais je te remercie vraiment pour ce que tu es en train de faire… Cela fait tellement longtemps que ma vie n’avait pas d’importance que j’ai oublié ce que ça faisait de… De juste compter pour quelqu’un. »

Combien de temps, encore, avant qu’ils arrivent à Kolowal ? Combien de temps devra-t-elle maintenir Artyom éveillé ? Et si elle perds conscience elle-même avant ? Ils se retrouveraient ici, comme des cons, à mourir de froid dans un sommeil sans réveil. Son étreinte sur son camarade se ressert un peu, l’idée de mourir là ne lui plait étrangement pas. Elle n’y aurait accordé aucune importance d’habitude mais là… Elle ne saurait pas comment l’expliquer mais elle a l’impression qu’on l’attends et que mourir ici serait comme trahir une promesse.

Et accessoirement fendre le cœur d’Artyom.


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Artyom Medvev
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Mer 31 Jan 2024 - 11:07
Un beau jour pour mourir
Feat Rin



Il faut continuer.

Même Rin est d’accord. Et cela suffit amplement à Artyom pour continuer de marcher, même si ses muscles le brûlent et le tire douloureusement, même si sa tête veut qu’il s’arrête et fasse une sieste (qui sans doute finira en sommeil éternel)- ils doivent rentrer, pour eux, pour leurs amis tombés, pour les Pokémon à leurs côtés- il faut continuer.

Même s’ils ont échoué, il faut continuer.

Quelles que soient les conséquences qui les attendent, il faut continuer.

Les paroles de Rin, pendant cette marche désespérée, sont peut-être parfois dures à entendre, douloureuses- mais au fond, Artyom est heureux de l’entendre parler. Chacune de ses paroles est une preuve qu’elle tient bon. Qu’elle survit, qu’elle ne laisse pas la mort essayer de l’attraper- et ses paroles aident son camarade à faire de même. Il se concentre, réfléchit au sens des mots et la signification, il tente chaque chose pour faire travailler son cerveau ailleurs et le distraire de la douleur et de l’envie de tout arrêter.

Tout moyen est bon pour survivre, à présent.

Mais, l’idée que Tolstoï s’inquiéterait pour eux, plus que de la colère d’échouer leur mission ?



- … Monsieur Tolstoï est difficile à comprendre.

Une parole un peu étrange- il faut quelques secondes pour qu’Artyom reprenne son souffle et essaie de préciser sa pensée.

- Il dirige la Team Stal avec attention et de manière stricte. Il ne laisse rien se mettre en travers de son chemin. Il est mon supérieur, et je fais tout pour que je sois un soldat digne de travailler sous ses ordres. Pourtant… Pourtant, lorsque je fais des erreurs, il ne se montre pas comme… eux. Les autres militaires.


Le militaire détestait parler de son passé. Il refusait constamment de raconter ce qui lui était arrivé lorsqu'on lui demandait… Mais pour Rin, et parce qu’il ignore s’il aura la chance de voir un nouveau jour, il se libère enfin, et parle- autant pour alléger son cœur, que pour aider sa camarade à survivre, tout comme elle l’a aidé précédemment.

- Ils m’auraient puni des pires manières pour le moindre petit échec. Mais monsieur Tolstoï… il ne fait pas comme eux. Refuse de faire pareil. J’ignore pourquoi. Ce que je sais… c’est qu’il est le seul supérieur en qui j’ai pleinement confiance dans ma vie.

J’ai envie de croire qu’il s’inquiète… même si ma tête me dit que cet échec sera la fin.


Difficile de trouver les mots juste lorsque cela n’est pas notre point fort. Artyom ignore comment décrire ce qu’il ressent- il n’a jamais eu vraiment le droit de laisser son cœur s’exprimer avant. Mais… il fait confiance à Rin- il a ce sentiment qu’elle pourrait peut-être comprendre ce qu’il veut dire, sous ces mots confus mais sincères.  Et même si elle-même ne comprend pas, alors il sera au moins heureux d’avoir pu être honnête et dire ce qu’il avait sur le cœur à quelqu’un qu’il apprécie sincèrement.

Peut-être que pour se permettre de parler librement aura permis à Rin de dire la suite- d’être sincèrement heureuse d’avoir quelqu’un sur qui compter…

L’espace d’un instant, malgré ses lèvres tranchées, blessées et le sang qui avait sali son visage, Artyom sourit légèrement, sincèrement.

- Je te remercie de même, Rin… Je n’avais jamais parlé ainsi avec une camarade, pas aussi librement. Si… si cette mission doit être ma dernière, alors… je serais heureux d’avoir pu partager mes derniers moments avec toi.


Il ne veut pas mourir, mais lui-même à ses limites. Et même en serrant les dents, en laissant l’adrénaline continuer à le faire bouger malgré la souffrance immense qu’il ressent… son corps peut lâcher à tout moment, et le condamner.

Peut-être que c’est ce qui arrivait, lorsqu’un de ses genoux faiblit et le fait tomber au sol à nouveau l’espace d’un instant. Peut-être qu’il n’y arriverait finalement pas…

Jusqu’à ce que son regard bleu, pourtant affaibli et épuisé, voit quelque chose au loin. Il n’est pas sûr, mais… Mais il veut y croire. Il veut être prêt à s’accrocher au moindre petit espoir.

- … La base.

Sa voix est faible, épuisée, mais il murmure au moins ces paroles pour sa camarade. Pour l’aider à tenir, lui donner espoir.

Artyom se relève, ne cachant pas un gémissement de douleur à présent- il s’en fiche, il doit l’atteindre, ils sont presque rentrés. Ils ne peuvent abandonner si près du but. Ses premiers pas sont maladroits, confus presque, mais son cœur bat de plus belle face à ce but si près… Il veut avancer aussi.

Rapidement, ces pas deviennent de nouveau une course, dans un élan désespéré- même si cela lui apporte plus de souffrance qu’aller plus lentement, le militaire s’en fiche. Il doit utiliser ses derniers moments d’énergie soudaine, cet espoir qui naît en lui, pour atteindre la base et quitte à en périr, au moins permettre à Rin et à leurs Pokémon de survivre.


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C’est avec un faible sourire que Rin constate que sa méthode fonctionne. Artyom tient bon et finit même par lui répondre d’une voix essoufflée et faible, mais une réponse reste une réponse. Il tient bon, lui aussi et elle peut se concentrer sur ce qu’il dit pour éviter de tomber inconsciente et n’être qu’un poids mort sur son dos. Chaque parole et une contre-attaque contre la douleur alors elle écoute attentivement, comme si elle essayait de traduire une langue étrangère.

Artyom parle de Monsieur Tolstoï, tous deux respectent énormément cet homme charismatique mais énigmatique. C’est vrai qu’en y pensant, cet homme a toujours réussi à consolider la team Stal sans pour autant hésiter un seul instant à envoyer ses sbires à une mort certaine. C’est étrange, mais pas incompréhensible, Rin peut comprendre le concept de sacrifier sa famille pour une cause plus grande, bien qu’elle ignore les réelles intentions de Tolstoï. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il souffre et qu’elle et ses concoctions d’opiacés et de venin de Viskuse sont les seuls à pouvoir atténuer cette souffrance. Un peu…

Rin écoute son camarade se confier à demi-mot sur son passé, elle reste silencieuse. Que dire pour sa part ? Qu’elle n’a jamais appris à désobéir ? Qu’elle a toujours produit un travail satisfaisant pour ses supérieurs et n’a donc jamais souffert de punitions trop grandes ? Qu’elle ne doit ses vieilles blessures qu’à sa propre incompétence ? Qu’est-ce que cela pourrait apporter à Artyom de savoir ça, si ce n’est de se mortifier un peu plus ? Elle se contente donc de hocher la tête.

« Il a toujours été gentil… Même après avoir massacrer mon ancien gang, il m’a toujours traité avec respect. Je n’ai jamais compris pourquoi, je n’ai rien d’exceptionnel… »

Elle se tait ensuite, oui, elle aussi espérait franchement qu’il s’inquiète pour eux. Mais c’était trop beau pour être vrai. On ne fait pas dans les sentiments à l’armée, pourquoi serait-ce différent chez les Stal ? Elle n’a jamais regretté la mort de ses cobayes, ils ne lui ont jamais manqué, pourquoi serait-ce différent pour Monsieur Tolstoï ?

Rin esquisse un bref sourire aux remerciements de son camarade.

« Ta gratitude est réciproque, camarade… »


Enfin, elle s’égare, elle finit par perdre la notion du temps avec ses réflexions inutiles et sa douleur lancinante. La chute ne la surprends pas vraiment, elle se dit que c’est fini, qu’ils ont raté leur coup, alors elle ferme l’œil et laisse son corps s’engourdir. Mais le murmure d’Artyom la surprends et qu’elle lève immédiatement la tête, écarquillant l’œil qui lui reste.

La base… Toute proche mais si loin…

La course qui s’ensuit est intense, Artyom use de ses dernières forces. Pendant un temps, Rin pense que ce sera suffisant pour atteindre la base, mais elle parait encore si loin. Elle l’est toujours, perdue dans l’horizon quand les jambes de l’ancien soldat cèdent une nouvelle fois malgré l’adrénaline. Et cette fois, il ne se relève pas. Sa respiration est sifflante, il tremble presque. Est-ce que c’est la fin… ?

Un étrange sentiment de colère envahit Rin. Pas contre son camarade mais contre le monde lui-même. Il est hors de question qu’ils crèvent ici, même si Arkæ lui-même l’avait décidé. Elle se lève avec difficulté, serrant les dents en sentant ses côtes brisées, prise de vertige à cause de cette foutue douleur au crâne. Mais pas question d’abandonner ici, si proche. Artyom l’a porté jusqu’à là, maintenant, elle le portera pour finir la route. C’est dur, ça lui paraît impossible pendant un instant mais elle réussit à le hisser sur son dos tant bien que mal et commence à marcher. Lentement, très lentement, trop lentement à son goût.

« Tu as déjà gouté aux muninimo ? Ce… Ce sont des galettes de pomme de terres, une… Une recette de l’Ile Khaline. J’en… J’en cuisinais souvent avec ma mère quand j’étais petite… On en fera ensemble une fois… Cette putain de mission terminée… »

Elle s’arrête, tombe à genoux plusieurs fois, tousse, crache ses poumons même. Mais elle se relève à chaque fois. La base n’est plus très loin… Toute proche…

« On va survivre… On va y arriver… »

Une silhouette au loin. Un sbire qui monte la garde, il les aperçoit, braque un moment son arme sur eux mais ses mouvements se stoppent bien vite. Il a reconnu ses pairs, il a reconnu la tignasse menthe de Rin, même si elle est tâchée de sang. Elle lui lance un regard désespérée. Elle aimerait bien crier mais c’est un murmure qui s’échappe de ses lèvres.

« Besoin… D’aide… »

Sans pouvoir dire autre chose, elle s’effondre dans la neige. Son corps craque, les efforts fournis ont été trop grands, les épreuves trop sévères, elle ne peut plus aller plus loin. Elle ne peut plus se maintenir debout. Son mal de crâne l’emporte et elle finit par sombrer dans l’inconscience.

Si ce n’est pas la mort, ça y ressemble tout de même grandement…


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Il avait tenu si longtemps, par l’espoir de survivre, que malgré l’échec, ils seraient protégés une fois à la base…

Et pourtant, à la fin, alors qu’ils sont si proches du but, il tombe.

Artyom tombe, mais ne peut plus se relever. Tout résonne, tout est si flou, comme s’il était dans un douloureux rêve… Tout son corps le suppliait d’arrêter, d’enfin fermer les yeux et de se reposer dans cette neige maintenant si confortable.

Il sait que s’il essaie, qu’il abandonne… tout sera terminé, tous ses efforts auront été vains. Mais il ne parvient pas à lutter contre son propre corps. Seule sa conscience tient bon- mais pour combien de temps ? De toute façon… Personne ne pouvait les sauver à présent. Lui était à bout de forces, les Pokémon eux aussi, et Rin était gravement blessé. Avaient-ils aussi échoué leur retraite… ?

Mais, alors qu’il pensait que cette neige sera son dernier lit, voilà qu’il sent du mouvement, qu’on fait bouger son corps détruit par le carnage- ses yeux s’ouvrent difficilement, mais cette tâche de couleur verte dans sa vision…

- … Rin… ?

Elle allait se blesser, s’épuiser encore plus, aggraver son cas en le portant, et Artyom voulait lui dire d’arrêter, de le laisser à son tour ! Mais il n’y arrive pas. Ses lèvres étaient trop douloureuses, tout comme le reste de son corps, à mouvoir. Il ne peut que se reposer contre elle, écouter ses paroles floues, comme s’il était sous l’eau- mais des paroles qui étaient là pour les maintenir en vie, tous les deux. Il ne peut que laisser un petit gémissement passer comme réponse- parler est au-dessus de ce qui lui reste de maigres forces.

Mais, ce n’est pas pour autant qu’il veut rester inutile, devenir un poids… Alors, dans son silence forcé, il tente une dernière chose- il laisse ce qui reste de souffle chantonner une musique. Une vieille, qu’il écoutait jeune… une musique patriotique, de l’ère communiste, mais une qu’il s'amuse à chantonner parfois lorsque ses camarades chantent à tue-tête après quelques verres de vodka en trop. Mais une qui lui fait penser à la maison, au réconfort d’être avec des amis proches, à ce qu’il aime… un doux souvenir qu’il veut partager à Rin, pour lui donner les forces de continuer quoiqu’il arrive.

Ils allaient survivre. Ils allaient y arriver.

Artyom entendra son dernier murmure- étaient-ils… arrivés ? Avec Rin, il s’effondre- tout ce qu’ils avaient d’énergie ensemble était parti, et plus rien ne pouvait les arrêter de tomber inconscient. Mais, dans ces derniers moments, dans son inconscient qui le plonge dans le noir, il entend.

Il entend du bruit se faire autour d’eux, des bruits de pas, peut-être nombreux, peut-être pas, tant tout raisonne.

Mais il croit en la réussite de Rin, il le veut. Un léger sourire arrive à se dessiner sur ses lèvres tachées de sang, et à son tour, il sombre dans l’inconscience, aux côtés de sa précieuse camarade.







Il se sent presque flotter… tout semble silencieux. Il ne sent plus rien.

Avait-il succombé ?



Artyom tente d’ouvrir les yeux. Mais à chaque tentative… tout son corps semblait refuser- en lui redonnant un goût de la souffrance qu’il avait vécu dans sa fuite.

Mais cela ne fait que lui donner envie de continuer. Cette souffrance… c’est ce qui fait sentir vivant- c’est ce qu’on lui a toujours dit, c’est ce qu’il a toujours appris. Et il veut être vivant. Il veut savoir si… s'il a réussi sa mission personnelle de protéger son alliée et leurs Pokémon.

C’est difficile, mais il essaie. Il tente de tirer ses muscles- qui le brûlent, le font souffrir encore, lui tire un gémissement douloureux- mais il n’arrête pas. S’il est encore en vie, alors… alors peut-être qu’ils ont été sauvés. Il bouge, sent autant la douleur que le matelas sur lequel il est couché, la chaleur de la pièce-

Il ouvre ses yeux bleus, et voit le plafond de l’infirmerie, si familière.

Doucement, sa tête se penche, sur un côté, sur l’autre- et il la voit, sur le lit voisin, sa camarade aux nombreux bandages sur le corps… Le militaire, dans un geste de réflexe, fait doucement lever sa main vers elle- il les remarque ensuite, ces bandages, cette perfusion reliée à son bras… main qui revient vers lui, glisse sur son visage- un pansement, des sutures sur ses lèvres, une nouvelle marque douloureuse de guerre qui s’ajoute à son corps.

… Mais il était en vie. Et Rin le semblait aussi, mais… mais juste pour être sûr…

- … Rin ?

Sa voix fait brûler sa gorge, et le prénom qui sort semble presque avoir été prononcé par un inconnu, tant elle était abîmée… La fatigue ? Le sommeil peut-être long ? Qui sait- mais il veut être sûr que sa camarade s’en est sortie. Il veut… l’entendre. Non, même un simple mouvement suffirait à le satisfaire, à briser ce silence trop lourd ici.


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Jeu 1 Fév 2024 - 0:58
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La mort ressemblait tout de même à un lendemain de cuite, pour être honnête. Rin pouvait toujours sentir son corps, lourd comme du plomb et… Elle n’était plus étalée dans la neige, écrasée par le poids de son camarade, non. En dessous d’elle, c’était plutôt moelleux, pas vraiment confortable en raison de la douleur mais c’était clairement du tissus. Elle tenta donc d’ouvrir les yeux… Enfin, l’œil. L’autre semblait absent, inexistant. Elle pouvait clairement sentir son orbite creux et accessoirement couvert de bandages.

Regardant autour d’elle, elle constata qu’elle était dans un lieu qu’elle connaissait mais son épuisement mental l’empêcha de bien reconnaitre l’endroit. Bouger la tête n’était pas sans douleur mais cela lui permit d’apercevoir Artyom, alité lui-aussi, tout autant couvert de bandages qu’elle. Voir plus. Elle le fixa pendant quelques longues secondes et soupira de soulagement en voyant qu’il respirait bel et bien. La déduction se fit lentement dans son esprit : ils devaient se trouver à l’infirmerie. Et sa mémoire fit le reste : oui, c’était bien ça.

Un éclair roux apparut dans le champ de vision de la jeune femme, elle su instinctivement de qui il s’agissait. Cette présence familière et sécurisante l’aida à se détendre complètement.

« Alors, la belle au bois dormant, ça va ? »

Un faible « hum » s’échappa des ses lèvres, pas très sûre de quoi répondre. Elle avait putain de mal mais en même temps, elle était vivante, non ? Son regard diminué passa de Livre à Artyom pour retourner vers Livre d’un air interrogateur, trop fatiguée pour poser la question oralement. Livre n’était pas bête et il devait s’attendre à cette interrogation au moment même où il avait débarqué. Il soupira légèrement avec un petit sourire.

« Il est vivant, amoché mais bien vivant. Vous nous avez foutu un sacré trouille, putain… »

Rin se détendit bien vite complètement, cela devait se voir qu’elle luttait contre le sommeil car Livre lui tapota l’épaule avec douceur, comme si elle était faite de porcelaine. Elle devait vraiment être toute cassée, elle aussi. Les mots qui suivirent achevèrent sa résistance au sommeil.

« Je prendrais soin de lui, ne t’inquiètes pas. Tu peux te reposer encore un peu, tu en as besoin. »

Son œil se referma donc et elle fut une nouvelle fois terrassée par le sommeil. Tout ça pour… Pour se faire réveiller par un murmure, tremblant et faible. Elle ouvrit l’œil avec lenteur et adressa un petit sourire à son camarade tout aussi blessé qu’elle. Elle essaya pendant un long moment de trouver la force de formuler une phrase mais tout ce qui s’échappa de ses lèvres fut un faible :

« Vivante… »

La conversation emportée qui raisonna dans le couloir la fit cependant sursauter – pas agréable pour ses côtes cassées – et détourner le regard vers la porte d’entrée qui ne tarda pas à s’ouvrir à la volée. Monsieur Tolstoï était là, Livre tentant de le dissuader de passer cette visite surprise. Les patients n’étaient pas encore en état de recevoir une rouste pour leur échec. Mais Tolstoï fit volte-face et siffla juste quelques mots à voix basse à Livre qui grimaça et baissa la tête en soupirant.

« Bon, ok. Mais si je les retrouve en morceaux après… Oh et puis merde… Bonne chance les enfants ! »

Un simple « au revoir » de la main de la part de Livre et Tolstoï se retrouvait ainsi seul à seuls avec les deux incapables qui avaient échoué la mission et n’avaient réussi qu’à mener à bien un repli de lâche. Rin aurait bien voulu lui dire qu’elle était désolée et qu’une fois de plus, c’était son incompétence qui avait fait tout foirer. Ou bien un fameux traitre – c’était le plus plausible. Mais c’est un faible gémissement qui s’échappa de sa gorge. Elle se contenta donc de détourner le regard et d’attendre l’engueulade.

Il y eut juste un bruit de chaise déplacée au sol, le bruit de quelqu’un qui s’y assoit et… Des sanglots. Rin cru halluciner auditivement, après tout, c’était si bas qu’elle aurait pu confondre avec un autre bruit mais un simple coup d’œil timide ne fit que renforcer ses soupçons. Le boss cachait son visage entre ses mains, prostré sur sa chaise.

« Ce n’était censé arriver… » Souffla-t-il d’une voix tremblante. « Pourquoi faut-il qui vous, plus que qui d’autre, puissiez me mettre dans cet état… ? »

Rin ne comprit pas vraiment ce qu’il racontait et elle tenta de trouver ses mots avec difficulté.

« Désolée… La  mission… Echouée… »

Monsieur Tolstoï secoua vivement la tête, « non, non ! » qu’il semblait dire.

« Au diable cette mission ! Vous avez failli y passer tous les deux ! »

La jeune femme comprenais de moins en moins ce comportement inhabituel et finit par souffler, penaude…

« Nous… sommes aisément remplaçables… »

Un violent coup de poing dans le mur la fit sursauter, Tolstoï semblait aussi furieux que boulversé. Après avoir fait les cents pas dans la chambre, il finit par se rasseoir. Rin ne lui avait jamais connu une voix aussi tremblante lorsqu’il murmura faiblement :

« Non, justement, vous ne l’êtes plus… C’est là le problème. »



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Jeu 1 Fév 2024 - 11:09
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Vivante.

Ce n’est qu’un mot, mais un suffisant pour que les lèvres tremblantes d’Artyom se tordent en un léger sourire, rassuré, épuisé mais heureux de voir sa camarade sortie de cet enfer. Son corps se détend, remarque qu’il était encore trop crispé du stress intense- mais enfin, le militaire se sent plus léger, plus calme… souffre un peu moins grâce à cette nouvelle.

Mais rapidement, le revoilà presque sur ses gardes lorsque d’autres voix font écho, des voix familières qu’il perçoit à peine, encore l’esprit embrumé… voix qui s'approchent bien vite vers eux. Déjà de la visite ? Rien qu’à voir les responsables de ce boucan, Artyom comprend bien vite de quoi il pourrait s’agir plus précisément.

Un bonne chance, une salutation rapide, et Livre les abandonne face à Tolstoï. Le regard bleu du militaire se détourne, part en direction d’un mur, la honte et tristesse d’avoir échoué sa mission lui revenant bien vite maintenant que la réalité l’avait rattrapé à nouveau. Il n’est pas fier… et à ce stade, le militaire se préparait déjà à subir les conséquences de ce cuisant échec, de leur incompétence qui avait coûté la vie de leurs camarades et cargaison face aux Rangers.

Lui aussi veut parler, comme Rin- mais la boule dans sa gorge était bien trop douloureuse pour le laisser s’exprimer sans avoir l’air pathétique. Un soldat… pff, il ne méritait plus ce titre après tout ça.

Mais au lieu de réprimandes, de cris de colère, de paroles pleine de déception… c’est le bruit de sanglots, faibles mais audibles, qui lui parviennent à ses oreilles- et si au début Artyom pensait que c’était peut-être la pression qui aurait pu toucher Rin… c’est en posant son regard sur Tolstoï qu’il comprend qu’il en est l’origine.

Et voir son supérieur ainsi pleurer, ainsi se montrer face à eux, ne cachant plus ses faiblesses…

Artyom ne comprend pas. Il ne peut retenir son expression de se tordre autant sous la confusion et l’inquiétude que la douleur à chacun de ses mouvements. Les mots de son supérieur sont encore plus incompréhensibles… et même avec les paroles de Rin pour revenir sur le principal, rien ne peut éclaircir cette situation.

La voix de son supérieur parlait d’un langage qu’Artyom n'arrivait pas à saisir, quelque soit la manière dont il essaie de les traduire. Pourquoi tant d’inquiétude envers deux simples sbires comme eux ? Ils étaient remplaçables, il y avait des gens aussi doué qu’eux, voir même meilleurs, qui avaient perdu la vie dans cette mission- et il y en avait d’autres qui pourraient prendre leur place s’il venaient à disparaître à leur tour. Même Rin le dit d’elle-même.

Comme n’importe quel soldat dans une armée, ils étaient des pions prêt à être remplacés dès qu’ils ne pourraient plus remplir leur fonction, alors… pourquoi verser des larmes sur eux ?

Mais cette réflexion sera stoppée nette avec un bruit violent, celui d’un coup violent balancé contre le mur… un coup qui mériterait d’être offert à ceux qui ont échoué, mais qui ne leur sera pas donné malgré tout. Et le militaire alité ne peut que regarder, avec autant de curiosité que d’incompréhension face aux émotions et aux paroles qu’exprime Tolstoï devant lui.

Ils n’étaient plus… remplaçables ?

- … Pourquoi ?


C’est ce qu’il arrive enfin à sortir, après avoir pris son courage à deux mains. Il avait réussi enfin à avoir la force de diriger ses yeux bleus vers ceux de son supérieur- et quitte à être perdu et peut-être dans de beaux draps… autant essayer de comprendre du mieux qu’il peut.

- C’est… le rôle d’un soldat. D’être remplacé lorsqu’il ne peut accomplir sa fonction. C’est ce que nous sommes… ce que je suis.

Nous avons échoué. Nous avons perdu nos camarades… nous avons perdu le convoi. Le but, l’objectif que nous avions… nous n’avons pas pu l’atteindre.


Il laisse échapper un soupir, à moitié par fatigue de devoir parler autant… et un peu de douleur, ses blessures tirant encore plus dans son énergie à subir la douleur pour ne serait-ce que s’exprimer quelques mots. Mais il doit comprendre, quoi qu’il en coûte, même si c’est la dernière chose qu’il pourra savoir dans sa vie.

- A quoi… A quoi peut servir un soldat qui ne peut suivre les ordres, si ce n’est que devenir un poids mort pour les autres… ?


Parce que c’est ainsi qu’il se voit à présent. Un poids mort pour son équipe, blessé et inutile, qui ne peut réussir à suivre les ordres- une chose inutile donc. Pourquoi Tolstoï ne veut remplacer de tels pions brisés à ses côtés ?

C’est ça qu’il veut comprendre.

Il le doit.

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Dim 4 Fév 2024 - 8:01
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Rin n’avait pas grand-chose à ajouter au discours d’Artyom, l’idée était là. Ils avaient échoué et brisés comme ils étaient, ils ne servaient à rien à la team. A en juger par ses blessures, la jeune femme en avait pour quelques semaines, voir mois de convalescence et son camarade peut-être plus. Pourquoi gaspiller son temps à vouloir les sauver ? Des sbires Stal étaient morts pour moins que ça et pourtant…

Et pourtant elle sursauta lorsque la voix de Tolstoï raisonna en éclat dans la pièce.

« La ferme ! Personne n’est remplaçable ! »

Il avait vraiment l’air furieux, cela ne donnait aucune envie à Rin de le contredire, même si elle en avait toute l’envie du monde. Cette vision du monde le rendrait malheureux, il ne gagnait rien à s’attacher à eux, ils étaient de simples sbires se sacrifiant pour la cause qu’ils avaient tous deux choisi. Le communisme pour Artyom et la science pour Rin. Rien de plus, rien de moins. Pourtant, le visage furieux de Tolstoï et les larmes coincé au coin de ses yeux ne lui donnaient aucune envie d’élever la voix.

C’est donc muette qu’elle observait son supérieur, d’un air perdu.

« Sors de ton délire militaire, Medvev. Il ne s’agit pas de calculs mathématiques ou stratégiques, il s’agit d’une putain d’erreur de ma part. J’avais juré que personne ne prendrais sa place et voilà où nous sommes. » Il se releva avec fatigue comme si il portait tout le poids du monde sur ses épaules. « Comment suis-je censé gagner une guerre contre la tsarine si je dois livrer bataille contre moi-même en premier lieu ? »

Un coup d’œil froid vers Artyom, comme si il savait d’avance que le militaire ne comprendrais rien sur rien. Mais il ne semblait pas décidé à expliquer et Rin avait la gorge trop sèche et le corps trop fatigué pour pouvoir expliquer la métaphore. Elle assistait impuissante à la scène, sans mots pour réconforter son supérieur, pour le sortir de l’état incompréhensible dans lequel il était plongé. Elle réunit tout de même ses forces pour murmurer faiblement :

« Monsieur T-… »

Un regard noir lui fut jeté et elle se tut rapidement, la boule au ventre.

« Mon nom est Ilya ! »

Un grand silence se fit dans la pièce, Rin ne comprenait pas très bien. L’info avait été lâché comme une bombe, à voix basse, le visage grave et le regard glacial. Comme si dans le contexte actuel, son nom de code était une insulte. Mais de la à donner son vrai prénom… ? C’était trop risqué et Rin se releva du mieux qu’elle pu pour exprimer cela avec affolement.

« V-vous ne devez pas… P-pas nous dire ça… ! »

Tolstoï secoua la tête d’un air fatigué. Il n’avait jamais parut si fatigué à Rin, en y repensant. Même quand il souffrait de ces étranges douleurs et qu’il demandait un peu de répit à son corps à l’aide d’opiacés, il gardait une certaine carrure. Là, il n’y avait plus rien qu’un homme qui semblait ruiné et souffrant face à une tempête que la jeune femme ne percevait pas. Elle ne comprenait vraiment pas la raison de son emportement.

Après un long silence un peu angoissant, le leader de la team Stal reprit enfin la parole.

« Le traitre a été démasqué et arrêté, il est actuellement en plein interrogatoire. Vous n’êtes en rien la cause de l’échec de cette mission, les Rangers étaient en surnombre, bien préparés et leurs attaques se sont faites en plusieurs vague. Votre survie est un miracle alors cessez de me parler d’échec ou de remplaçabilité. » Il souffla comme pour chasser la colère et la frustration hors de son corps et finit par ajouter d’une voix des plus blasées : « Des questions ? »


Daz Ivanovsky
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Artyom Medvev
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Personne n'est remplaçable.

C’est ce que crie Tolstoï en réponse à la réponse du militaire, qui se tait et reste silencieux- il ne veut pas le montrer, puise dans ses forces pour le cacher, mais au fond… Artyom est aussi perdu qu’effrayé. Il ne comprend pas pourquoi cette colère n’est pas à propos de leur échec, mais de leur incompréhension face à ce sujet- en tout cas, le militaire avait toujours appris à être un pion remplaçable.

Voir Tolstoï lui hurler le contraire ne faisait aucun sens, bien qu’il cherche à comprendre pourquoi. Mais il ne trouve ni la force, ni le courage pour demander. Il sait qu’il y a des moments ou certains de ses camarades pouvaient perdre la tête de cette manière- et il est difficile de raisonner avec quelqu’un qui laisse ses émotions parler… c’est ce qu’il a appris, en tout cas.

Et puis, Ilya. Ce prénom est prononcé- Tolstoï avait-il à ce point perdu le sens de la réalité ? Les yeux du militaire s'agrandissent en comprenant que son supérieur venait de mettre sa véritable identitée en danger d’être connue d’autres personnes, et cela suffit à montrer de la panique sur son visage, tandis que Rin s’exprime, mais le supérieur ne veut rien savoir, secoue la tête- c’était parler à un mur.

Ce qu’Artyom comprend, cependant… c’est peut-être que Tolstoï veut montrer qu’il leur fait confiance, assez pour révéler son identité entière, que cette confiance était trop grande pour les jeter comme des pions cassés.

Leur survie est un miracle. C’est… ce qui pourrait expliquer son étrange état. Il les pensait peut-être mort en apprenant pour le traître- il a cru en leur disparition pendant des heures, alors qu’eux survivaient désespérément dans la toundra pour rentrer chez eux.

Il n’étaient pas les meilleurs pions, ou les plus efficaces, mais Tolstoï semblait assez attaché à eux pour ne pas réussir à contrôler ses émotions envers eux- ils ne pouvaient être remplacés pour des raisons qui les dépassent tous, d’une façon ou d’une autre.



Artyom ne s’était jamais autant attaché à des gens, dans sa vie- à tel point qu’il ne pouvait qu’essayer d’imaginer ce que son supérieur ressentait. Était-ce… comme être avec des camarades en qui on peut parler de tout, de rien, avec qui l’on peut partager autant ses espoirs que ses peurs les plus profondes, sans jugements ? Ceux avec qui on veut bâtir un monde meilleur, dans lequel ils pourront rester ensemble jusqu'à la fin de leur vie ? Mais en encore plus important… ?

Il n’est pas sûr, le Arty. Il n’est plus sûr de rien, à vrai dire- sauf que son supérieur était sincère dans ses mots et est aussi perdu d’une façon ou d’une autre, comme eux.

… Au diable ses réflexions militaires. Sortir de son délire militaire n’est pas quelque chose qu’il s’autorise à faire. Mais pour Tolstoï- non, pour Ilya, pour l’avoir autant blessé avec tout ceci…

Artyom, difficilement mais sûrement, en serrant poings et dents, se lève, quitte son lit d’un pas tremblant- il faut que sa main maintienne un instant le mur proche de son lit, mais il ne se laisse pas abattre par la douleur qui revient de plus belle. Il avait survécu au froid de la Toundra, à ses blessures, il l’avait fait pour ses camarades- il pouvait le refaire ici, sur quelques pas, pour Ilya.

Sa marche est lente, peu aisée et il pourrait presque manquer de tomber, rompt sans se rendre compte de la perfusion qui le soignait doucement- mais il tient bon, approche l’homme sans montrer plus qu’un air déterminé dans ses yeux-

C’est maladroit mais c’est sincère, ce geste qui suit lorsqu’enfin il est assez proche de lui- cet enlacement, ce câlin, cette main qui tapote doucement dans son dos : un geste que le militaire n’était jamais autorisé à faire pour ne pas montrer ses “faiblesses”, pour ne pas se montrer trop gentil ou doux même avec ses camarades… mais un dont son camarade devant lui avait sincèrement besoin, quitte à jeter son point de vue militaire sur le moment.

- … Vous ne serez jamais seul dans vos batailles, Ilya.

Sa voix est murmurée, mais audible autant pour Tolstoï que Rin. Cette guerre contre la tsarine, les membres de la team étaient à ses côtés pour l’aider, comme Artyom. Et son combat contre lui-même… bien que ce soit une métaphore, le militaire souhaite aussi montrer qu’il reste là pour l’assister, quoi qu’il arrive.

C’est maladroit, mais Artyom essaie de comprendre, de s’exprimer comme il peut, en “laissant son cœur agir”, comme on lui interdisait avant. Il tiendrait bon pour Tolstoï.

Même si Livre risquait de ne pas le voir tenir hyper longtemps, avec la perfusion détachée et le très léger filet de sang qui sort de la “nouvelle” blessure du soldat.

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Daz Ivanovsky
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En voyant Artyom avoir la force de se lever, de faire quelque chose de concret pour aider… Monsieur Tolstoï ? Ilya ? Elle ne sait plus trop comment l’appeler mais peu importe, le courage nait en elle pour se lever à son tour, ignorant la douleur fulgurante que cela lui cause, arrachant d’un geste sec et bien conscient pour sa part, cette maudite perfusion qui handicape ses mouvements pour se diriger en claudiquant vers son supérieur et venir compléter cette étrange accolade.

Livre lui confisquera sans doute sa prothèse pour l’empêcher de refaire une telle connerie à l’avenir, mais là tout de suite, elle s’en fout complètement.

« …F-foutez moi la paix… »

Un simple murmure difficilement prononcé dans une série de sanglots incontrôlés, comme si la douleur avait été refoulée depuis trop longtemps. Quelque chose d’étrange interdisait à Rin – et semblait interdire à Artyom également – d’obéir à cet « ordre », peut-être parce qu’Ilya n’avait aucune envie que ses deux… Amis ( ? ) s’arrêtent ici.

Depuis combien de temps gardait-il tout cela en lui ? Quelque chose soufflait à Rin que ce n’était pas qu’une histoire d’avoir attendu tant de temps à les croire morts, que c’était quelque chose qui allait au-delà. Et elle avait l’impression que cette souffrance, ils n’en percevaient en cet instant même qu’une partie. Elle prends un grand souffle et réussit à murmurer quelques paroles, quelque chose qu’elle veut rassurant. Elle n’a jamais été douée pour rassurer les gens mais elle essaye vraiment.

« J-j’y arriverais, un jour… Vous n’aurez plus mal… C’est une promesse… »

Un jour, sa maudite drogue sera prête et Ilya n’aura plus à toucher à ces maudits opiacés dont il est devenu dépendant. Il pourras enfin agir sans avoir peur de souffrir… Physiquement ou mentalement. Oui, elle fera tout pour ça, pour qu’il soit heureux. Même si la tâche parait plus vaste que Strana elle-même.

Elle n’a jamais vu Ilya heureux.

Des bruits de pas dans le couloir font sursauter ce dernier qui se défait bien vite de cette étreinte et essuie ses larmes du mieux qu’il peut. Lorsque Livre apparait, il affiche sa froideur habituel et le duo a l’air bien idiot, debout et pissant le sang. Le médecin maugréer quelque chose que Rin ne prends pas le temps d’écouter, retournant lentement et difficilement se coucher tandis qu’elle sent ses forces l’abandonner peu à peu et la douleur revenir à grand pas. Elle a fait ce qu’elle avait à faire et s’en sent à présent apaisée.

Livre à beau râler autant qu’il veut, elle reste sereine, un doux sourire aux lèvres. La perfusion est rapidement refaite pour chacun et Rin lance un dernier regard brillant de larmes à Ilya. Tiens, pourquoi n’a-t-elle jamais remarqué que ce masque de froideur était si imparfait ? Peut-être est-ce simplement parce qu’il vient de pleurer mais Livre semble tomber dans le panneau. Il reste accoudé au mur, regardant le médecin sans rien dire. Regardant tantôt Rin, tantôt Artyom. Puis le médecin repart en râlant, ayant finit ses soins supplémentaires.

Ilya redevient peu à peu Tolstoï et soupire lourdement, se pinçant l’arête du nez. Après un long moment de sourire, il élève enfin la voix.

« Merci… » Souffle-t-il simplement avant de partir.

La scientifique esquisse un sourire fatigué. Pour la première fois de toute sa vie, elle a l’impression d’avoir été réellement utile.


Daz Ivanovsky
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Une demande, celle de le laisser tranquille, est prononcé alors que Artyom et à présent Rin venaient d’enlacer Ilya- un ordre, presque, mais un que le militaire ne suivra pas. Il voulait qu’il quitte son délire militaire dans l’instant présent ? Soit, mais l’homme était libre de ne pas écouter… et quelque chose lui disait qu’il ne le devait pas- tout comme Rin, qui ne semblait pas prête à le lâcher et renforçant la décision d’Artyom.

Deux promesses se firent, l’une sur ne jamais le laisser seul dans ses combats, l’autre de soigner le mal qui le ronge, de la part de ses deux “camarades”.

C’était.. une bien drôle de scène, une que jamais Arty n’avait vraiment envisagé voir arriver et le concerner- mais il était sûr d’une chose, c’est qu’il n’allait certainement pas laisser tomber ni Ilya ni Rin quoi qu’il arrive. Va comprendre le lien qui les unit, mais une chose est sûre, il semble être plus fort et important que ce qu’il aurait pu imaginer, et le militaire devait en prendre soin.

Mais avant de pouvoir en parler plus, ou quoi que ce soit d’autre- l'étreinte est rompue sous de nouveaux bruits extérieurs qui s’approchent… Pour révéler Livre, qui semblait avoir fini de laisser le trio d’imbéciles ensemble- et imbécile est un joli mot quand on parle de deux d’entre eux sans leur perfusion et qui pissent un peu le sang. Ah. Il s’en rend compte que maintenant, le Artyom- et comme Rin, sans dire quoi que ce soit pour s’enfoncer, il retourne s’allonger.

Leur instant précieux semble déjà commencer à s’effacer, comme si tout le monde reprenait son rôle peu un peu- quelque chose qui rassure donc le militaire habitué à toujours jouer le soldat, mais qui doit l’admettre, au fond de lui… il avait apprécié être un peu lui-même pour une fois, sans jugement ou autre chose de négatif envers lui. Ça… change de tout ce qu’il à appris. Une réflexion qui lui fait plaisir- mais qu’il met aussitôt de côté quand il faut lui foutre la perfusion à nouveau, parce qu’il déteste ça et qu’il aurait sûrement déjà fui comme jamais s’il n’était pas encore blessé et épuisé.

Au moins, il sera vite redevenu le Artyom militaire qu’on connaît.

Après le départ du médecin, c’est à Tolstoï de mettre fin à cette petite réunion- il laisse échapper un petit remerciement, avant de s’éclipser.

Artyom n’aura pas eu le temps de trouver et de souffler une réponse, si ce n’est qu’un léger sourire : mais à présent… mieux vaut se reposer et ne plus trop penser à tout ça. Ca fait déjà beaucoup pour sa tête, et Livre allait vraiment être rogne si ses patients font encore les cons et traînent leur soins avec ça.

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